29 janvier 2010

Big Shaq Daddy absent du All Star Game !

C'est le principal enseignement que l'on peut tirer des nominations des remplaçants du match des étoiles : Shaquille O'Neal va manquer (sauf blessure d'un joueur) le All Star Week-end lui qui n'a raté l'évènement que deux fois depuis 1993 et le début de sa carrière chez les Magics ! Le show risque d'en prendre un coup, mais les votes des Head Coach ne sont-ils pas censés récompenser le mérite ?

Alors bien sûr, la non-sélection d'O'Neal n'est pas la seule surprise de ces nominations, la reconnaissance (enfin !) pour Deron Williams, la surprise Horford, l'absence de Lee ou Granger, 24 secondes analyse ces choix et les confronte avec nos pronostics !

Finalement, nous ne sommes pas si mauvais que ça. Si nous avons pu ces derniers temps revenir sur nos pronostics suite à des surprises (en bien ou en mal), du côté du All Star Game nous avont plutôt eu le nez creux. Marrh, qui avait délibérément sélectionné un joueur de moins que la normale avait tout de même trouvé 6 joueurs sur 14 (il n'en avait choisi que 12), tandis que votre serviteur a atteint le joli score de 9 sur 14 (dont un 6/7 à l'Ouest). Le talent...

Plus sérieusement, la liste des remplaçants a vite été dévoilée, côté frenchies nous n'en attendions pas grand chose tant il apparaissait que Parker n'était pas à son niveau optimal et que Noah était encore un peu trop jeune (et frustre) pour figurer dans ce match. La grosse surprise est tout de même venu de la non-sélection de Shaquille O'Neal qui, même si il ne présente pas de grosses stats, assure le show lors de ce genre d'évènement. On connaît le tempérament boudeur de O'Neal et je doute de sa présence lors du week-end pour venir supporter ses amis. Du coup, il aurait peut être pu s'inscrire au concours de dunks (ou à 3 points). Voici ce que nous considérons comme les deux grosses surprises de la liste :


Nous attendions : David Lee ou Shaquille O'Neal
Nous avons eu : Al Horford

Etrange ce choix de récompenser une équipe des Hawks par ce deuxième sélectionné. Autant que Josh Smith accompagne Joe Johnson aurait semblé logique, autant l'intérieur des Hawks est loin d'être une superstar. 14 points et 10 rebonds ne sont pas non plus des stats indignes d'un All Star mais comparées aux 20 points et 11 rebonds de Lee, ça ne pèse pas lourd. Alors bien sûr les Hawks réussissent beaucoup mieux que les Knicks. Mais il faudrait décider une bonne fois pour toute des critères (spectacle / talent / équipe) et de leur ordre pour choisir le sélectionné. Certes ce choix est rafraichissant, mais certains joueurs se demanderont assurément pourquoi ce "presque" inconnu est présent.


Nous attendions : Chauncey Billups ou Jason Kidd
Nous avons eu : Deron Williams

Une surprise qui n'en est pas vraiment une. D-Will est un monstre de puissance, une sorte de Chris Paul version physique mais avec toutes les qualités qui vont avec. Il mène le jeu des Jazz avec talent et les emmène d'ailleurs tout droit vers les playoffs (4ème à l'Ouest). Pour sa cinquième saison NBA il accède enfin à la consécration ! Alors qu'on trouve parfois que Parker est sous-médiatisé Deron Williams est l'exemple même du joueur oublié systématiquement à l'heure des différentes nominations malgré des stats de All Star. Il a connu tout de même une sélection en All NBA Second Team, honneur que n'a jamais eu notre TP national. Manque à son palmarès une belle fin de saison et des playoffs médiatisés pour qu'il entre dans le gotha du poste 1.


Maintenant le seul suspense viendra des nominations pour les coach. Rappelons que le coach de l'année précédente ne peut pas être nominé, les deux équipes en tête de leur conférence actuellement sont les même que l'année dernière, ce sera donc leurs poursuivants qui assureront ce rôle, vraisemblablement une lutte à l'Ouest entre Rick Carlisle (Dallas) et Georges Karl (Denver), et à l'Est une bataille à trois entre Stan Van Gundy (Orlando), Doc Rivers (Boston) et Mike Woodson (Atlanta). Voici la liste des joueurs sélectionné.

Conférence Est
Chris Bosh (Toronto)
Al Horford (Atlanta)
Joe Johnson (Atlanta)
Paul Pierce (Boston)
Rajon Rondo (Boston)
Derick Rose (Chicago)
Gerald Wallance (Charlotte)

Conférence Ouest
Kevin Durant (Okahoma City)
Pau Gasol (Los Angeles)
Dirk Nowitzki (Dallas)
Chris Paul (New Orleans)
Zach Randolph (Memphis)
Brandon Roy (Portland)
Deron Williams (Utah)

Rendez vous est pris le 14 février pour un match de folie, on l'espère, dans une arène aux dimensions encore jamais vues pour un match de basket : déja 80.000 spectateurs attendus pour ce match !

28 janvier 2010

Place aux jeunes !

En marge du All Star Game, le rookie Game est lui aussi un évènement à part. Parfois plus technique que son grand frère, parfois au contraire sans aucune once de beau jeu, il se taille la part du lion auprès des fans qui n'ont pas les moyens de se payer un ticket pour la grande messe du basket américain.

Et les jeunes joueurs des équipes rookies et sophomores ont été annoncés aujourd'hui, l'occasion pour nous de revenir sur les demi-saison des débutants : les rookies ont-ils confirmés ce qu'on attendait d'eux avant la draft, les sophomores ont-il poursuivis sur la lignée de leur première saison NBA ?

Le lockout de la saison 1998-1999 aura laissé des traces sur le All Star Game en faisant passer à la trappe l'évènement le plus attendu de l'année. Depuis, le Rookie Game voit s'opposer non plus les rookies des deux conférences, mais les rookies contre les Sophomores. Plus élitistes donc plus intéressant ! L'occasion de voir si les rookies parviendront à enfin gagner après 7 défaites d'affilée contre les Sophomores ayant logiquement une année de plus pour s'épanouir. La cuvée 2010 comporte surtout deux meneurs d'exception, mais pas de quoi battre une équipe sophomore déjà bien en jambe.

Les rookies

Dejuan Blair (Ailier Fort / Intérieur - San Antonio Spurs)
Omri Casspi (Ailier - Sacramento Kings)
Stephen Curry (Arrière - Golden State Warriors)
Tyreke Evans (Arrière - Sacremento Kings)
Jonny Flynn (Arrière - Minnesota Timberwolves)
Taj Gibson (Ailier - Chicago Bulls)
James Harden (Arrière - Oklahoma City Thunder)
Brandon Jennings (Arrière - Milwaukee Bucks)
Jonas Jerebko (Ailier - Detroit Pistons)



Le small-ball sera à l'honneur dans cette équipe qui est quasi-dénuée de talent intérieur. Seul Blair peut jouer dans la raquette. Le joueur des Spurs va pouvoir narguer les équipes ayant fait l'impasse sur lui lors de la draft. Cette équipe devra donc compter sur ses lignes arrières si elle veut faire quelque chose dans ce match des jeunes étoiles. Au niveau des absents Marcus Thornton et De Rozan payent l'abondance de rookies au sein de cet effectif car ils auraient pu mériter une place dans ce match des étoiles. Trouver un pivot convenable pour cette équipe mis à part Blair relève d'une vraie gageure, dommage que cela risque de fausser le match.

Le(s) joueur(s) clé(s) :

On parle beaucoup du duel Tyreke Evans / Brandon Jennings car ces deux joueurs sont incontestablement déjà des pièces maîtresses dans leur équipe. Derrière, Curry réalise des beaux matchs depuis début janvier et semble prêt à exploser pour la fin de saison. Flynn est encore un peu inconstant alors qu'il joue dans une équipe des Wolves à la rue. On suivra donc avec attention Evans et Jennings qui devraient être alignés en même temps et procurer pas mal de plaisir aux spectateurs. On a hâte de les voir se confronter à leurs aînés.



Les sophomores

Michael Beasley (Ailier - Miami Heat)
Marc Gasol (Pivot - Memphis Grizzlies)
Danilo Gallinari (Meneur / Arrière - New-York Knicks)
Eric Gordon (Meneur - Los Angeles Clippers)
Brook Lopez (Pivot - New-Jersey Nets)
Kevin Love (Ailier fort / Pivot - Minnesota Timberwolves)
O.J. Mayo (Meneur - Memphis Grizzlies)
Derrick Rose (Meneur - Chicago Bulls)
Russell Westbrook (Meneur - Oklahoma City Thunder)



Le(s) joueur(s) clé(s) :

Derrick Rose est incontestablement l'une des pièces maîtresse de ces Sophomores. Déja capable de porter le jeu des Bulls, il devrait régaler l'assistance de ce match. Derrière, des force de frappe comme OJ Mayo ou Michael Beasley devrait amener un formidable élan offensif. A l'intérieur, les pivots sophomores vont se régaler au sein d'une défense de petite taille : Marc Gasol, Brook Lopez ou Kevin Love ont les capacités physiques et une mobilité leur permettant de remporter les duels physiques face à leurs adversaires. On voit mal comment les rookies pourraient résister, et on pourrait assister à un vrai massacre si les Sophomores décident de jouer intelligemment en jouant à l'intérieur.



Pronostic :

Une victoire des sophomores paraît déjà logique vis à vis de l'historique récent, mais les forces en présence font vraiment des deuxième année les favoris. Le duo d'arrière des rookies est impressionnant mais ne suffira décemment pas à lutter contre la diversité de menace des sophomores. Un an d'expérience apporte beaucoup dans cette ligue, et cela va sûrement tuer le suspense. Espérons une surprise pour se régaler un peu devant nos écrans !

27 janvier 2010

All Star Game : nos remplaçants

La NBA va bientôt dévoiler la liste des remplaçants pour le All Star Game. L'occasion de nous livrer à un petit jeu et de vous faire part des joueurs que l'on aimerait bien voir se mêler à la fête. Light, camera aaaaand Action !

Tour à tour, mon compère Zeze et moi-même allons vous divulguer notre sélection de réservistes pour le prochain All Star Game de Dallas. Aucune contrainte, notre seul objectif étant de présenter notre choix idéal, suivant les teintes que l'on aimerait apporter à cet évènement. C'est parti :

Les 7 réservistes de Zeze:

East

Chris Bosh (Toronto Raptors)

Bosh fait actuellement une très belle saison et est notamment le seul joueur à être dans le top 10 pour les points et les rebonds. Toronto est actuellement à la lutte pour un bon spot en playoffs, et la présence d'un All Star dans leur rang ne serait que justice. Bosh qui a connu le cinq de départ du All Star Game en 2007 et 2008 est maintenant All Star depuis 4 ans et devrait connaître une cinquième sélection.


David Lee (New York Knicks)

L'intérieur des Knicks est la bouée de sauvetage d'une équipe à la dérive. Une sélection pour le All Star Game lui ferait tellement de bien lui qui vit un marasme chaque soir (une défaite de 50 points contre les Mavs reste dans les mémoires bien longtemps). Ce serait une belle échappatoire pour lui et serait une rare bonne nouvelle pour les Knicks.

Oui, je sais, j'oublie Big Shaq Daddy. Mais objectivement, tout le monde sait qu'il sera au ASG alors pourquoi se priver de lignes sur des joueurs qui manquent de considération ?


Gerald Wallace (Charlotte Bobcats)

Il est l'un des artisans du renouveau des Bobcats. L'arrivée de Stephen Jackson lui a fait du bien et lui a permis de se réorienter vers un rôle un peu plus intérieur, au grand bénéfice de son talent naturel pour le rebond. Sa sélection pour le All Star Game serait une juste récompense ! Dire que Diaw pourrait y prétendre si il prenait enfin le jeu à son compte... Peut être d'ici quelques années...


Josh Smith (Atlanta Hawks)

Il sera sûrement à la lutte avec Joe Johnson pour une sélection, mais son talent de défenseur et ses nombreuses présences dans les top 10 en font un joueur naturellement fait pour ce genre d'événements. Capable d'aller basher un mec avant de conclure la contre-attaque d'un dunk rageur, il devrait amener le show des deux côtés du terrain.


Danny Granger (Indiana Pacers)

La saison des Pacers est à oublier mais il est l'homme à tout faire de sa franchise. Bien trop esseulé il maintient son équipe à bout de bras. Construire autour de lui est une bonne idée mais il pourrait se lasser de ce manque de soutien. Une sélection lui apporterait un coup de boost pour finir la saison en beauté.


Derrick Rose (Chicago Bulls)

Le meneur des Bulls a considérablement développé ses qualités depuis l'an dernier et apporte en plus ses talents de clutch player. Son équipe connaît des hauts et des bas et était annoncée plus haut, mais est capable de magnifique prestations.


Paul Pierce (Boston Celtics)

Il mérite plus sa place que Garnett au sein de l'effectif de l'Est, c'est donc justice de le retrouver là. Ses stats sont impressionnantes au sein d'une équipe qui compte tant de stars et il est le leader naturel de cette équipe des Celtics qui est toujours bien placée pour la course au titre.


West

Kevin Durant (Oklahoma City Thunder)

Durant mène une très grosse saison cette année, et prétend légitimement au All Star Game. Il devrait très vite se mener à la lutte pour le titre de MVP dans les prochaines saison, et sa présence au All Star Game ne fait aucun doute, aussi sûre qu'on l'y verra pour de nombreuses saisons.


Chris Paul (New Orleans Hornets)

Le meneur des Hornets est l'un des tous meilleurs meneurs de la ligue et il sera incontestablement au All Star Game. Ses talents de passeur, sa vitesse et son jeu spectaculaire seront appréciable et il apportera les même qualités que Nash, en plus jeune !

Pau Gasol (Los Angeles Lakers)

L'intérieur des Lakers va rejoindre son acolyte pour apporter une tendance capillaire à cette sélection. Sa saison est belle mais gênée par les blessures. Les Lakers sont plus que jamais favoris pour le titre et Gasol est plus que jamais le lieutenant idéal de Kobe malgré l'éclosion de Bynum.


Dirk Nowitzki (Dallas Mavericks)

Aucun problème pour l'allemand qui a mené son équipe au premier plan de la conférence Ouest alors qu'on les sentait en fin de course l'an passé. L'apport de Shawn Marion à son équipe n'est pas impressionnant sur le papier mais est réel. Il représentera dignement l'équipe locale, et on pourrait même s'offusquer qu'il ne soit pas dans le cinq.


Brandon Roy (Portland Trail Blazers)

Les Blazers ont confirmé les espoirs placés en eux, et leur jeu superbe est mené d'une main de maître par leur capitaine Brandon Roy. Celui-ci réalise une saison pleine et sera justement récompensé pour cela.


Chauncey Billups (Denver Nuggets)

Oui, ca fait beaucoup de meneur. Mais comment ne pas récompenser une équipe comme Denver qui conteste avec tant de brio la suprématie des Lakers ? Son apport au jeu est indéniable et malgré l'âge il continue à allier les prestations solides et à parfois voler le leadership à Carmelo Anthony, surtout dans les moments qui comptent.


Zach Randolph (Memphis Grizzlies)

L'ailier fort des Grizzlies réalise une saison impressionnante. 4ème rebondeur de la ligue il est LA recrue des Grizzlies et un vrai leader pour cette équipe dont Marrh vous a encore parlé récemment. Sa place sera dure à obtenir, mais récompenser cette équipe des Grizzlies serait un juste retour des choses.



Les réservistes de Marrh :

Conférence Est
Arrière : Rajon Rondon (Boston Celtics)
Autant je ne l’aime pas, autant je dois avouer qu’il a appris à gérer l’effectif pléthorique des C’s avec une belle aisance. Je pense qu’il saura jouer les gestionnaires dans ce match où les egos se bousculeront au portillon.

Arrière : Joe Johnson (Atlanta Hawks)
J’aurai voulu mettre Ben Gordon dans le genre tireur d’élite fou, mais sa blessure a pesé. J’espère que Joe Johnson saura se lâcher et trouver le coche rapidement dans cette partie. Une élégance de shoot rare, surtout pour un joueur de sa taille.

Intérieur : Chris Bosh (Toronto Raptors)
Jouer à Dallas, c’est presque comme revenir jouer à la maison pour lui. Il est auteur d’une saison fantastique à la tête des Raptors. Il jouit d’une belle explosivité, toujours bienvenue dans ce genre de match souvent up-tempo.

Intérieur : Antawn Jamison (Washington Wizards)
Il est d’une belle élégance pour un intérieur de son impact physique. En outre, son petit shoot extérieur va pouvoir écarter les défenses pour le show et son style de ramasse-miette va lui offrir quelques opportunités supplémentaires de se montrer.

Pivot : Shaquille O’Neal (Cleveland Cavaliers)
Bien entendu qu’on pourra chipoter sur ses chiffres en net déclin ; mais l’on précisera que c’est parce qu’il se met au service complet du collectif du King, chose que les sceptiques avaient parfois du mal à concevoir avant l’entame de la saison. Et puis même au-delà de ces considérations statistiques : vous imaginez sérieusement un ASG où l’on laisserait Shaq sur le carreau ?

Wild card : Stephen Jackson (Charlotte Bobcats)
Beaucoup misent sur Gerald Wallace pour venir saluer la saison solide des Cats. Personnellement, je porterais d’avantage mon choix sur Jax. Foufou en attaque, il pourrait nous sortir quelques tours de sa manche. Et en défense, il risque de ne pas donner sa part au chien. Un peu de challenge, surtout quand le match va commencer à monter en intensité, cela n’en sera que bénéfique pour le spectacle.


Conférence Ouest
Arrière : Jason Kidd (Dallas Mavericks)
Certains trouveront que cela fait fossile. Mais la maestria de Jason Kidd est encore sans égale. Certes, l’âge commence à peser sur sa vivacité, mais quel œil ! Je radote peut-être, mais il a un sacré feeling sur ce qu’il se passe sur le terrain et distribue le jeu sur la meilleure base qu’il soit. Un incontournable pour structurer un tel match.

Arrière : Chris Paul (New Orleans Hornets)
Un joueur très smooth balle en main. La présence de coéquipiers de renom devrait lui faire lâcher d’avantage la balle qu’en club, comme on a pu le constater avec Team USA. Elégant et rapide balle en main, il combine à son profil basketballistique une image de « nice guy » absolu.

Intérieur : Dirk Nowitski (Dallas Mavericks)
Typiquement le genre de joueur plus impressionnant lors d’une opposition à enjeux. Mais son adresse et sa vivacité indécentes pour un joueur de sa taille va bigrement écarter le jeu pour ses coéquipiers. De plus, le franchise player emblématique des Mavs se doit d’être présent au ASG de Dallas.

Intérieur : Zach Randolf (Memphis Grizzlies)
Quelle belle histoire que de consacrer la mue de ce soliste acharné en un joueur bien plus impliqué collectivement que par une sélection au ASG. Cela pourrait paraître ironique de prime abord, le ASG étant quand même la consécration de l’individuel. Mais cela montre qu’un joueur ne peut réellement s’épanouir que via le collectif. Et puis, quelles stats de mammouth !

Pivot : Nene (Denver Nuggets)
Quelqu’un de très solide, voire laborieux. Cela peut paraître contradictoire avec le thème général, mais il en faut aussi pour assurer la résistance. Et dieu sait qu’il en faudra face aux mastodontes d’en face. C’est un choix au-delà de sportif, pour couronner tout d’abord son retour après une grave maladie. De plus, il est brésilien, et la NBA pourrait avoir intérêt à faire des appels du pied en direction d’un marché en plein essor.

Wild Card : Kevin Durant (Oklahoma City Thunder)
La sensation du moment vient de OKC, où leur jeune leader semble franchir un nouveau cap chaque saison. C’est devenu une vraie menace offensive respectable, doté de conscience défensive. Un vrai leader en somme, d’une jeune squad qui risque de faire des émules. Il appartient d’ores et déjà à la classe des grands joueurs.

26 janvier 2010

Stoudemire vers de nouveaux horizons ?

Les rumeurs se font de plus en plus insistantes : Amar’e Stoudemire pourrait bien être échangé avant la trade deadline. Un deal incluant un tel joueur aura forcement un impact non-négligeable sur le reste de la ligue et le déroulement de la saison.

N’arrivant pas à trouver un terrain d’entente concernant une prolongation de contrat, les Phoenix Suns seraient bien avisés de transférer Amare Stoudemire avant la fin de la saison, afin d’assurer quelques atouts pour le futur de la franchise. De nombreuses équipes sont prêtes à bondir sur l’occasion et de tenter un gros coup en récupérant l’intérieur explosif. Et si le transfert d’Amare Stoudemire mettait le feu aux poudres dans cette saison et vienne bousculer la hiérarchie ?

Dans le genre persistant, cette rumeur se classe bien. En effet, ce n’est sans doute pas la première fois que vous lisez un article sur l’éventualité d’un départ d’Amare Stoudemire. Pas plus tard que l’an dernier, avant sa blessure, où son entente avec Shaquille O’Neal était remise en question et où des destinations comme Golden State avaient été envisagées. Il n’en est rien été, mais l’existence même de ces bruits de couloir témoigne d’un climat loin d’être idyllique sous le soleil de l’Arizona.

Besoin de changement après 7 ans passés dans la même franchise ? Envie d’émancipation et besoin d’exister hors de l’ombre du génial Steve Nash ? Soif de titres que les désillusions sous D’Antoni n’ont fait qu’accentuer ? Sans doute un peu de tout cela et bien plus encore. Le fait de refuser quasi-obstinément toute prolongation de contrat proposée par les Phoenix Suns fait qu’il s’agit d’un secret de polichinelle : Amare Stoudemire n’exercera pas l’option pour sa dernière année de contrat et sera donc free agent dès cet été.


On le répète suffisamment, de nombreuses franchises sont à cran et espèrent attraper un gros poisson cet été. On parle bien entendu des Knicks et des Nets, avec leur vaste opération de remise à plat ; mais des équipes comme les Bulls, le Heat, les Clippers voire les Mavericks pourraient bien se retrouver avec de la place pour un gros contrat. Tout le monde ne pourra pas avoir Lebron James ou Dwyane Wade. De nombreuses personnes proches des différents front offices rapportent qu’il y a bien évidemment plusieurs plans d’action prévus pour cet été. Et qu’Amare Stoudemire se situe dans le second wagon juste derrière ces deux megastars. Il ne fait quasiment aucun doute pour de nombreux observateurs que le joueur décrochera un max contract de la part d’une équipe cet été. Des ambitions salariales que ne peuvent (veulent ?) assumer les Suns.

La probabilité de voir partir leur intérieur sans compensation en retour étant assez forte, la direction des Suns essaie d’anticiper. Officiellement, elle attend en retour des jeunes prospects prometteurs, des tours de draft et des contrats expirants. Le package traditionnel. Ce qui peut s’avérer surprenant, vu que cela correspond à un objectif tourné plutôt vers l’avenir. Or, Phoenix a prolongé l’été dernier des cadres comme Steve Nash ou Grant Hill, 35 et 37 ans respectivement. Seraient-ils condamnés à jouer le rôle d’encadrants pour leurs dernières années au plus haut niveau ? Ils risquent de ne pas avoir le droit de tenter une dernière fois de gagner ce titre qui leur manque tant, ce qui serait assez dommage tant ces deux joueurs sont élégants, gentlemen et hautement sympathique. Drôle de récompense pour être resté fidèle au club plutôt que de servir d’appât à free agent dans une autre équipe, pour tenter un dernier run vers le trophée O’Brien. A moins que les dirigeants croient en leur chance de récupérer un plus gros poisson encore pendant l’été 2010, mais cela représenterait tout sauf un choix d’avenir pour le joueur en question et nul doute qu’il aura des propositions sportives plus alléchantes ailleurs que de joueur dans un style de jeu, certes plaisant, mais qui n’a encore jamais fait ses preuves en matière de bagues gagnées…

Mais plutôt que de tirer des plans sur la comète, un échange incluant Amare Stoudemire aura un impact assez énorme sur la saison actuelle. STAT tourne actuellement à 21pts et 8.5rebs. Et le recrutement d’un tel profil pourrait rappeler celui de Rasheed Wallace en 2003-2004 ou Pau Gasol en 2007-2008, avec les résultats que l’on connait. Certes, un recrutement en cours de saison n’est jamais l’idéal pour l’alchimie collective, mais Amare Stoudemire a une passion tellement brûlante pour le basket qu’il pourra aussi insuffler un nouveau souffle, jamais inutile au cours d’une si longue saison, qui pourrait porter sa nouvelle équipe jusqu’aux PO.


Parmi les destinations les plus évoquées, on a Chicago, toujours à la recherche désespérée d’une force offensive dans la raquette. On parle aussi de New Jersey, pour la première étape d’une opération reconstruction en grande pompe, Stoud’ lui-même s’était dit intéressé par le potentiel de cette franchise. On évoque aussi la piste floridienne, avec le Heat de Miami, pour la composition d’un duo Wade-Stoudemire qui ferait des étincelles. Bien sûr, la piste des Warriors et leur jeu très débridé est encore d’actualité. Le Thunder aurait aussi des choses à dire. On parle aussi de Charlotte, mais la simple idée de Stefen Jackson et Amare Stoudemire cohabiter sous les ordres de Larry Brown fait capoter l’opération.

Rien n’exclut non plus qu’Amare Stoudemire ne mise sur un pari sportif pour cette fin de saison. Il se pourrait qu’il accepte un rôle plus limité, pour s’incorporer plus facilement dans la rotation d’une équipe déjà au top. Les rumeurs les plus folles font même état d'un fort intérêt de la part des Cleveland Cavaliers. Ses stats seraient alors amoindries, mais le bonhomme a le CV et la confiance en lui pour se dire que ça ne l’empêcherait pas de décrocher un contrat en béton derrière. Il a aussi su revenir après deux blessures graves (une au genou et l’autre à l’œil), dont certains ne se sont jamais relevés. Il a donc clairement la flamme, ce qui offre certaines garanties pour ceux qui voudraient bâtir autour de lui.

Cette dernière hypothèse serait suivie d’un enthousiasme assez puissant pour la fin de saison. Surtout dans un moment du championnat où les principaux favoris sont plutôt décevants. Amare Stoudemire irait chercher une sorte de validation de sa carrière et se présenterait plus sereinement face au défi d’une nouvelle franchise.

C’est pour le moment tout ce que l’on peut dire sur le sujet. Potentiellement, cet échange pourrait faire des vagues. Stay tuned, comme on dit.

25 janvier 2010

All-Star Game : pourquoi tant de haine ?

La grande fête du basket nord-américain commence à se dessiner. Mais tout un lot de déclarations fracassantes vient faire les choux gras de la presse ces temps-ci. Petit tour d’horizon de tous les récents remous enregistrés.

Le mois prochain se tiendra le All-Star Week-end, à Dallas, dans une arène aux proportions phénoménales. Le temps de quelques heures, nous verrons sous nos yeux ébahi tout le clinquant de la NBA. Des strass, des paillettes et des stars de la NBA qui viennent faire exhiber leurs talents. Une vitrine aguichante pour le chaland, mais que les experts aiment parfois snobber.

Il est vrai que l’intérêt purement sportif est assez limité. Certes les mecs se connaissent quasi par cœur à force de batailler à longueur de saisons, mais l’on est loin de voir une vraie alchimie. Exit donc les schémas offensifs léchés et les rotations défensives efficaces. Les mauvaises langues tiendront à ajouter que c’est globalement le cas de toute la saison régulière de NBA, mais nous n’en tiendront pas rigueur. C’est le moment pour les stars d’étaler leurs prouesses devant un parterre de célébrités et de fans en tous genres agglutinés devant leurs postes. Autant poser les bases d’entrée de jeu : le All-Star Game est pour le fan lambda.


Ce n’est peut-être pas le fan lambda qui va ressentir de lire des blogs comme le nôtre, pour connaître notre point de vue et étayer sa réflexion sur le jeu ; mais c’est lui qui finance les grandes mannes de la NBA. C’est souvent lui qui n’hésitera pas à abhorrer le maillot de la dernière star à la mode, qui en laissant Espn en fond fait grimper les droits télé, qui achète les baskets à la gloire de ces héros des temps modernes. Pour une nuit, ils ont l’occasion d’être acteurs plutôt que spectateurs passifs à applaudir quand le panneau lumineux leur en fait signe. En effet, via Internet, les fans votent pour leurs joueurs préférés afin de constituer le 5 majeur de chaque conférence.

Le scandale est venu des estimations proposées par nba.com en cours des votes : Tracy McGrady et Allen Iverson seraient de la partie. Le premier n’a quasiment pas joué avec Houston alors que le second s’est empêtré à Memphis avant de faire un comeback à Philadelphie pas forcement couronné de succès. Bien sûr, la présence de T-Mac peut s’expliquer par les votes chinois qui ont soutenu le coéquipier emblématique de Yao Ming. Mais le point commun de ces deux choix est qu’ils concernent des joueurs qui ont perdus de leur superbe et qui n’ont plus le niveau pour survoler la NBA comme ils l’ont fait autrefois. Pour rappel, personne n’a osé s’insurger contre la présence de Magic Johnson au All-Star Game 1992. Loin de moi l’idée de comparer ces deux joueurs à Magic, que je considère personnellement comme le meilleur joueur de tous les temps. Mais l’envie de revoir ces deux grands noms sur le devant de la scène est plus que compréhensible. Voir Tmac enchaîner quelques gestes avec grâce, vu l’intensité des duels en première mi-temps, son manque de condition physique ne devrait pas être un problème. Voir The Answer zigzaguer dans des défenses après des années de marasmes et de schémas pas dessinés pour tirer au mieux profit de ses qualités. Ca me ferait plutôt plaisir. Après tout, ne nous étions nous pas enthousiasmés par la réunion Kobe – Shaq l’an dernier ? C’est ici le même ressort.

De nombreuses voix se sont élevées contre cette tendance. Parmi elles, celles de nombreux joueurs, qui estiment que ces deux lascars ne méritent pas une présence au All-Star Game vu leurs prestations. En quoi est-il question de mérite au All-Star Game ? Les trois All-NBA Team dressées en fin de saison ne sont-elles pas faites pour récompenser cela ? La désignation des 5 majeurs du All-Star Game, c’est comme l’élection de Mister Club Med. On s’en fout que le sketch de la valise soit novateur et particulièrement bien écrit, c’est Bourseault qu’on veut voir.


Surtout que ça fait un peu hôpital qui se fout de la charité cette histoire. Ce n’est pas comme si l’implication des dits sélectionnés était particulièrement importante. Quand on voit que Tim Duncan, pourtant l’antithèse du showman, fait des manières pour être considéré comme un poste 4 pour éviter la concurrence de Yao Ming sur le poste 5, on est en droit de trouver cela grotesques. Ah oui ! Etudiez donc les contrats de certains joueurs et vous verrez une clause qui leur fera gagner un max de fric s’ils participent au All-Star Game, encore plus s’ils font partie du starting lineup. Cela s’expliquerait par l’image créditée d’une présence au All-Star Game, ce qui in fine boosterait les revenus de produits dérivés. Le problème est que la popularité ne se décrète pas comme cela. En votant sur le principe du mérite, l’on ne choisit pas les joueurs les plus sexy. Et puis bon, les joueurs laissés sur le carreau sont bons, pas exceptionnels. Il s’agit du match des étoiles. Si l’on n’a pas eu un niveau tel pour s’imposer de soi dans l’esprit des fans lamda, c’est que quelque part, l’on n’est pas sportivement stratosphérique. Objectivement, l’on peut dire sans trop se tromper que Lebron James, Kobe Bryant, Dwyane Wade et Carmelo Anthony sont au-dessus du lot cette saison et semblent inamovibles au top des prétendants au MVP. Si l’on avait pu placer un autre joueur dans cette sphère, il aurait aussi été présent via le vote des fans.

Sur certains cas, il devrait y avoir la méritocratie qui rentrerait en ligne de compte, mais au-delà du simple mérite sportif et statistique. Que Chris Bosh, qui fait une saison individuelle absolument remarquable, ne soit pas titulaire du All-Star Game dans sa ville d’enfance, je le déplore. Que Dirk Nowitski, qui abat un travail colossal pour les Mavericks locaux n’y soient pas non plus, je trouve cela dommage également.


Selon moi, le All-Star Game doit être considéré comme un show et devrait être organisé comme tel. Ceux qui râlent concernant le choix des joueurs retenus sont ceux qui commentent le moins la composition des All-NBA Team. Il ne faut pas considérer les sélections au All-Star Game comme un révélateur de la qualité intrinsèque, ce que les All-Nba Team ont pour vocation. Je pense qu’il faudra pousser le concept de la sélection plus loin : faire voter les internautes pour 7 joueurs par équipes, le 5 majeur comme aujourd’hui plus deux joueurs à n’importe quelle position. Par la suite, que cela soit un comité dirigé par la NBA avec par exemple l’aide des chaînes partenaires qui complète l’effectif avec 5 joueurs. Leurs critères seront libres et leur objectif sera d’harmoniser les effectifs. Par exemple, ce comité pourra rajouter un joueur particulièrement précieux pour le show, comme un Shaquille O’Neal ; ou encore en profiter pour mettre en lumière un joueur de leur choix, comme Kevin Durant ; ou donc s’assurer que des belles histoires comme celles de Chris Bosh ou Dirk Nowitski aient bien lieu.

Il faut arrêter l’hypocrisie, le All-Star Game est une vitrine commerciale. Dans le concept même du All-Star Game, je ne vois pas en quoi les entraineurs ont leur mot à dire en votant pour plus de la moitié du roster. Que les bons joueurs non-retenus ruminent pendant leur week-end pour jouir d’un repos exceptionnel de trois jours. Alors bien sûr, la NBA devra être maligne et faire la différence entre les joueurs qu’elle pourra assumer et les joueurs indésirables sur le bulletin de vote (ex : Yi Jianlian). David Stern lui-même doit prendre du recul et assumer que cet évènement est une coquille vide d’un point de vue sportif. Il faut qu’il assume de dédier ce match aux fans et qu’un Tracy McGrady n’a certes pas la vaillance d’une de ces jeunes stars mais qu’il apporte une touche plus passionnelle, et que le patos c’est ce qui attire les foules.

Finalement, dans le sprint final, Tracy McGrady se fait coiffer par Steve Nash, et par Chris Paul en prime. Le doute plane forcément. Un peu comme pour le Monopoly des villes de France où Montcuq était loin en tête avant une pirouette de Hasbro. Mais n’allons pas voir le mal partout. Par contre, Allen Iverson est resté bien cramponné à son strapontin de starter.


Alors qu’on aurait pu espérer en rester là, il nous revient à l’esprit que le All-Star Game est tout un programme. Alors qu’on a du mal à se passionner pour un « défi des meneurs » et que l’on croise les doigts pour que le Rookie Game suive les traces d’un opus précédent de bonne qualité, il y a le Slam Dunk Contest. Là encore, un symbole de toute la grandeur de la NBA, avec des images absolument ahurissantes qui vont faire le tour du monde pour promouvoir la grande ligue. Alors qu’on s’amusait des frasques de Dwight Superman Howard et de KriptoNate Robinson, le King Lebron James avait fait part l’an dernier de son désir de participer à l’édition 2010. On s’en léchait les babines par avance : le plus bel athlète que la NBA ait connu pour un show en haute altitude.

Au final, The Choosen One ne sera pas de la partie. L’on verra décoller des gaillards comme Demar DeRozan, Eric Gordon ( ?), Gerald Wallace, Nate Robinson et Shannon Brown. Ce dernier a été la coqueluche des fans ces dernières semaines. Il a fait le tour de youtube, avec des dunks en match à vous faire lever n’importe qui de son siège. Il se murmure que Lebron James aurait eu peur du phénomène. Les détracteurs auront vite fait de rappeler que son équipementier a eu vite fait de confisquer une vidéo où Lebron James se fait postériser par un amateur. On soulignera aussi que Shannon Brown est monté sur trampoline et qu’il est d’une densité physique rare. Peut-être pas du niveau de Lebron James, mais dans un gabarit plus petit ce qui accentue le côté spectaculaire de la chose. Mais avant de croire que Lebron James a eu la trouille, n’oublions pas que les deux finalistes sont départagés par sms. Le #23 a une telle aura, un tel charisme et un tel combo de puissance et d’agilité qu’il est peu probable qu’il n’arrive pas à se hisser en finale. Après, il est inconcevable que le King n’ait pas sassez de fervents défenseurs pour ne pas réussir à s’imposer face à un adversaire de moins grande renommée.

La morale de cet article particulièrement long est de vous dire d’apprécier le All-Star Game tel qu’il est. De le regarder comme on regarderait un spectacle de cirque, ou des break danceurs faisant leur show.

24 janvier 2010

Les 5 majeurs All Stars sont annoncés !

Attendue depuis plusieurs semaines, la nomination du cinq de départ pour le All Star Game a été faite cette nuit. Comme d'habitude, ce sont les choix du public qui décident qui aura le droit de commencer le match des étoiles sur le parquet du Cowboy Stadium de Dallas. Et comme d'habitude ces nominations apporteront leur lot de critiques.

Le système n'est pourtant pas neuf mais accouche bien souvent de surprises ou de désagréments. Ici, chez 24 secondes, Marrh et moi ne sommes pas tout à fait d'accord sur ce qui est logique et ce qui constitue une mauvaise surprise. Dans les jours à venir, nous débattrons au travers d'articles sur ce système et les différents nominés.

Ce petit article est donc là pour introduire cette série de débat, et vous présenter les 10 nominés pour cette superbe soirée. Commençons tout d'abord par la qui semble l'outsider de par les résultats de ses représentants mais qui aura toute ses chances avec des joueurs solides et spectaculaires.

Conférence Est

Arrière : Allen Iverson (Philadelphia Sixers)

L'arrière des Sixers est l'une des controverses de ce 5. N'ayant pas joué énormément de match et loin du niveau d'une superstar il reste l'un des joueurs les plus populaires de la ligue grâce à son jeu spectaculaire et sa gueule d'ange. Sa popularité est donc resté intacte après les mauvais coups qu'il subit depuis deux ans : départ de Detroit, sur le banc à Memphis, une petite période sans aucune offre d'aucun club. Nul doute qu'il sera revanchard et proposera du spectacle.


Arrière : Dwyane Wade (Miami Heat)

Même si la star de Miami est l'un des joueurs dominants de la ligue, Miami est encore loin de jouer les premiers rôles, et Wade n'a pas les stats d'un candidat au titre de MVP. Mais Dwyane est l'un des joueurs les plus spectaculaires de la liste, et capable d'enflammer les foules. Même si les réservistes ne sont pas encore annoncés, on peut imaginer qu'il retrouvera son ex-coéquipier, Shaq, lors de ce All Star Game.




Ailier : Lebron James (Cleveland Cavaliers)


A la lutte avec Kobe pour le titre de MVP, il est le leader des votes à l'Est. The Chosen One est incontestablement le meilleur joueur de la conférence Est, et de loin. Son leadership n'est plus à prouver, et la récente victoire de Cleveland face aux Lakers prouve que les Cavs sont plus que jamais des candidats au titre. Ses talents de show-man en font un joueur apprécié lors des All Star Week end. Récemment, Shaq s'est étonné qu'on ne fasse pas un concours de dunk réunissant Lebron, Kobe, Vince Carter... Peut être pour l'an prochain ?



Ailier : Kevin Garnett (Boston Celtics)

The Big Ticket est toujours un joueur d'exception. Même si ses stats baissent légèrement par rapport à la saison dernière, il revit depuis qu'il est revenu de blessure et est toujours une présence impressionnante dans la raquette. Il est un joueur de spectacle et amène de l'ambiance dans une équipe. Il aime aussi le trash-talking ce qui donne quelques échanges assez savoureux sur le terrain lors du fameux match. Sa capacité à se mettre au service du collectif en fait un joueur utile lors de ce genre d'événement pour éviter les concours de un contre un.


Pivot : Dwight Howard (Orlando Magics)

Si cette année il peine à décoller, il reste toujours l'intérieur le plus dominant de la ligue. Et comme il nous l'a prouvé lors du concours de Dunk l'an passé, il adore faire le show ! Superman est un joueur fait pour ce genre de matchs et son grand sourire est un bonheur à voir tant il s'éclate sur le terrain. Ce sera aussi une pause pour lui alors que son équipe est assez critiquée pour ses performances en baisse et pour ce qui semble être un manque de leadership de sa part.




Conférence Ouest



Arrière : Steve Nash (Phoenix Suns)

Quand est-ce que l'âge le rattrapera ? Nash est l'un des tout meilleurs meneurs de la ligue, et sa vision du jeu et la qualité de ses passes devraient apporter leurs lots de alley-oop durant le match. Qui ne rêve pas de recevoir des caviars du canadien ? Et alors que les Suns sont redevenus une équipe candidate aux playoffs il est logique de voir le double MVP truster une place dans ce cinq de départ.




Arrière : Kobe Bryant (Los Angeles Lakers)

Logique. A la lutte avec Lebron pour le titre de MVP, on devrait voir les deux hommes se lâcher un peu lors du All Star Game. Des petites discussions sympathiques s'annoncent entre les deux meilleurs joueurs de la ligue, et on a hâte de voir qui fera le meilleur show. Son doigt cassé lui épargnera peut être de trop jouer dans un match où les risques de blessures sont les cauchemars des coach. Phil Jackson aimerait qu'il reste au repos le plus possible.





Ailier : Carmelo Anthony (Denver Nuggets)

Si l'on a cru à un moment dans la saison que l'ailier des Nuggets pouvaient être candidat pour le titre de MVP on sait maintenant qu'à moins d'une deuxième partie de saison fantastique, il n'en sera rien. Les Nuggets sont assez loin des Lakers, et c'est bien souvent Billups qui est décisif dans le money time. Anthony n'est pas un joueur super flashy mais son look et ses quelques moves en font un incontournable de l'évènement.



Ailier : Tim Duncan (San Antonio Spurs)

Big Fundamental est sûrement le joueur au style le plus opposé au principe d'un All Star Game mais il se régale chaque année à venir apporter un côté sérieux à son équipe. Le voir prendre un rebond offensif et assurer le bank shot au lieu de tenter un dunk est assez amusant. Mais il devra se reposer et il espérera sûrement ne pas passer trop de temps sur les parquets.





Intérieur : Amare Stoudemire (Phoenix Suns)

Les Suns ne sont pas la meilleure équipe à l'Ouest mais son duo est au four et au moulin et Amara est un véritable revenant après de multiples opérations et provoque l'admiration des joueurs revenant de blessure et peinant à retrouver leur niveau. Sa nomination est on ne peut plus logique tant il est redevenu un des joueurs dominants de cette ligue. Son entente avec Nash devrait nous offrir quelques contre-attaques de folies !




Au vue de ces deux cinq, on a de quoi attendre du beau spectacle. L'interrogation viendra principalement d'Iverson qui ne squatte pas encore les top 10 depuis son retour sur les terrains. Les deux équipes se valent sur le papier que ce soit au niveau des intérieurs et des extérieurs et on attendra avec hâte les duels du style Kobe / Lebron ou Dwight / Amare. Après ce rapide tour d'horizon des cinqs de départ, 24secondes vous proposera des analyses plus détaillées de l'évènement à venir, et autres joyeusetés qui vous régaleront à coup sûr !

22 janvier 2010

MVPuppets : fini de rire

Le Lakers @ Cavs d’hier a placé la rivalité entre Kobe Bryant et Lebron James à un niveau supérieur. Il a aussi marqué le vrai coup d’envoi de la saison pour les champions en titre.

On le sait, les premières semaines de la saison régulière paraissent bien insignifiantes pour situer les cadors au moment des PO. On a coutume de dire que la « vraie » saison, au sens captivant du terme, arrive un peu après le All-Star break. Cette année, les hostilités ont commencé avec quelques jours d’avance, à la faveur d’un Lakers @ Cavaliers riche en substance.

C’était officiel avant le match, les Lakers le clamaient haut et fort : les Cavaliers ne sont pas des rivaux. C’est vrai que quand on regarde rétrospectivement, il en faut beaucoup pour dépasser l’antipathie profonde qu’ils éprouvaient à l’égard des Celtics pas plus tard que l’an dernier.


Toujours est-il qu’après le match, il semblerait que l’ennemi public numéro 1 ait changé de maillot. Alors que le cinglante défaite du Christmas Day pouvait être due à un manque d’implication, on a pu avoir l’impression que les Lakers ont été hier soir battu par plus forts qu’eux. Le genre de sentiment que l’on n’a pas eu dans la cité des anges depuis, disons, les Finales 2008. Forcement, cela inquiète tant les fans (regardez ce qu’il se dit un peu partout sur le web) que les joueurs eux-même. Bien sûr, Phil Jackson fait,lui, preuve d’un sang froid imparable. Le Zen Master a bien insisté qu’il ne s’agissait que d’un match de saison régulière et qu’il ne pense pas que ses Lakers et ces Cavs jouent dans la même catégorie. Il a même joint les actes aux paroles, en laissant Kobe Bryant sur le banc pendant une bonne partie du quatrième quart-temps, voulant épargner à sa superstar des souffrances à l’entame d’un back-to-back.

Au final, cela fait 2-0 pour les Cavaliers cette saison. Le tout avec la manière. Car, avons-le, l’an passé l’on voyait au mieux des équipes qui auraient pu titiller les Lakers dans une série à 7 matchs ; mais cette année, l’on ne serait pas aussi prompt et l’on considère qu’il y a des vrais chances pour que les Cavaliers puissent terrasser l’ogre californien. Cleveland est un vrai cauchemar pour les Lakers.

Tout d’abord, leur peinture est extrêmement compacte. Bynum, Gasol ou Odom n’ont jamais pu faire parler leurs qualités physiques pour dépasser les défenseurs des Cavs. Ils n’arrivent donc plus à créer le décalage puisque ne suscitent pas d’aides défensives et s’avèrent particulièrement stériles en un-contre-un, notamment contre le Shaq. Sur les extérieurs, ils ont de vrais pestes qui se relayent sur Kobe Bryant : des spécialistes comme Anthony Parker ou Jamario Moon, des teignes comme Delonte West voire le buldozer Lebron James. Ils apportent des profils différents et obligent chacun à leur manière Kobe Bryant à aller piocher dans son panel offensif.


En parlant de Kobe, touchons quelques mots du duel phare du match. Une fois encore, Kobe Bryant et Lebron James, les deux plus grandes stars de la ligue, ont partagé la même scène. Pour la deuxième fois cette saison, Lebron James est sorti victorieux, avec qui plus des stats bien plus à son avantage que pour son homologue. La foule ne s’est pas trompée, elle a acclamé son héros avec de bruyants « M-V-P ! ». Et en effet, la course au titre de MVP semble désormais enterrée. On s’était demandé récemment si le comportement acharné de Bryant ces derniers temps n’étaient pas pour prouver qu’au-delà de ses blessures, il pouvait atteindre un niveau extraordinaire et ainsi obtenir son second titre de meilleur joueur de la saison. Jusque maintenant, tout le monde s’accordait à dire que deux noms se détachaient : ceux de nos deux compères. Les challengers de l’an dernier, comme Dwyane Wade, Dwight Howard ou Chris Paul semblent plus en dedans, sans qu’aucun autre joueur ne puisse prétendre atteindre ce rang. Bref, la lutte pour la distinction suprême semblait s’être réduite à un bras de fer. Du coup, les confrontations directes vont avoir un impact énorme sur le choix des votants. Et là, le titre semble promis à Lebron, sauf revirement vraiment exceptionnel.

Kobe doit bien savoir que le MVP lui a filé entre les doigts ces derniers jours et que ce duel n’a fait qu’entériner d’avantage les choses. Surtout qu’il faisait jeu égal avec Lebron en première mi-temps mais qu’il a baissé de régime en seconde période, bien aidé par les prises à deux de la défense adverse. Prises à deux dont n’ont pas su profiter ses coéquipiers. La raison était criante : les Cavaliers avaient la rage au ventre. C’était une opposition entre un aspirant au titre et un champion en titre. Les Lakers n’ont pas su se mettre au diapason de leurs adversaires ; certes ils étaient appliqués, mais ils manquaient de dureté physique. Un problème que l’on évoquait parfois l’an dernier et que l’arrivée de Ron Artest n’a pas gommé.

Les problèmes de match-ups évoqués plus haut sont profonds et existentiels. Et le roster de Cleveland apparaît aujourd’hui comme le plus préparé pour affronter les Lakers. Mais si LAL a été battu hier soir, c’est d’abord en intensité. Et ça, Kobe Bryant ne peut pas le supporter. Ils ont le talent mais la ténacité des Cavs les a frustré. Cela rappelle une nouvelle fois la défaite face aux Celtics. Et après un été 2009 passé à savourer, Kobe Bryant a remis les pendules à l’heure dans la conférence de presse d’après-match. Les entrainements vont être physiques et âpres. Ils doivent combiner le style léché de la Western Conference avec la dureté des contacts que l’on trouve plus traditionnellement sur la côte Est. D’ailleurs, leur raod-trip de 8 matchs à l’Est leur sera particulièrement bénéfique pour se jauger de ce point de vue là.


C’est officiel, Kobe Bryant a la haine. Il était motivé pour la conquête d’un nouveau titre, il a de nouveau clairement la rage et est concentré à 100% sur juin prochain. Peut-être demandera-t-il plus à ses coéquipiers, ce qui serait une bonne nouvelle. Vu son niveau de blessures, il n’a pas à prendre autant de responsabilités offensives, surtout pas avec autant de talents autour de lui. Ils n’ont pas su répondre hier, et nul doute que le Black Mamba leur en tiendra rigueur et sera beaucoup plus après eux qu’il ne l’a jamais été cette saison. Si on liste les meilleurs joueurs, sur le papier, présents sur le parquet hier, on aurait donc Lebron James puis Kobe Bryant, suivi de Pau Gasol, Lamar Odom, Andrew Bynum, Ron Artest, avec peut-être Shaquille O’Neal qui s’intercale là-dedans. Ce roster est bourré de talents que le capitaine doit catalyser. Maintenant que ses rêves de nouveau trophée de MVP seraient envolés, KB24 n’a plus qu’à mettre toute son énergie à ce que son équipe soit de nouveau une véritable machine de guerre.

Certes, l’an dernier, Orlando avait de même gagné sa série contre LAL en saison régulière. Mais les Cavaliers ont de l’expérience à faire valoir, à commencer bien sûr par Shaquille O’Neal, mais aussi avec des joueurs comme Lebron James, Zydrunas Ilgauskas ou Anderson Varejao qui, on a tendance à l’oublier, sont parvenus une fois jusqu’en Finales pour se faire cueillir tranquillement par les Spurs.

Les Lakers se sont fait un nouvel ennemi. Ce qui leur manquait cruellement depuis le début de la saison. Une entame d’exercice assez complaisant, avec à peine quelques anicroches, dont une contre des Denver Nuggets d’ailleurs aussi assez rugueux. Ils ont 4 mois pour ré-hausser leur niveau d’intensité pour répondre à une équipe qui pourrait les battre sur une série si les PO commençaient demain. Pas de beaucoup, certes, vu que le match d’hier était à 87-87 à 1 :30 de la fin. Mais suffisamment pour que la balance puisse pencher du côté de l’Ohio en 7 matchs. Kobe vs Lebron, ce n’est plus quelques piques lancés par des marionnettes pour une pub de leur équipementier, c’est devenu du serious business.

20 janvier 2010

Stephon Marbury à la conquête de la Chine

Starbury est encore vivant. Le meneur va tenter l’aventure en Chine. Un périple qui ne s’annonce pas sans danger pour la NBA ni pour le basket chinois en général. Tour d’horizon des enjeux qui découlent de cette signature, qui s’avèrent être bien peu d’ordre sportif au final.

Stephon Marbury qui va aller jouer en Chine, cela sonne de prime abord comme un épilogue au feuilleton Starbury. Mais le personnage a tant d’ampleur qu’il pourrait créer une onde de choc non négligeable. On le sait, le basket, et la NBA en particulier, font face à de gros enjeux en Chine. Après l’avoir regardé manger de la vaseline et pleurer à chaudes larmes sur du Celine Dion, peut-on laisser Stephon Marbury être le nouvel ambassadeur du basket en terres chinoises ?

Alors bien sûr, les chinois resteront toujours admiratifs devant les exploits de Yao Ming et les performances de Yi Jianlian. Mais toujours est-il que la présence d’une star tel Stephon Marbury a de quoi impacter sérieusement la CBA (Chinese Basketball Association). Les influences du consumérisme occidental sont encore fraîches et les habitudes relatives pas encore arrivées à maturité. Il y a encore ce qu’on pourrait appeler une période d’adaptation culturelle. Les chinois sont des vrais mordus de NBA, il n’y a qu’à se rappeler l’accueil triomphal réservé à Team USA lors des derniers JOs et plus particulièrement au #10. Bref, l’arrivée d’un pur NBAer en CBA doit être vue là-bas avec beaucoup d’enthousiasme.


De notre côté, l’histoire va sans doute être assez vite dissoute. Autant ses frasques estivales ont créées un vrai buzz, autant ses stats feront l’objet d’un simple tweet à peine relayé. Pour information, il a été recruté par l’équipe de Shanxi. L’an passé, cette même équipe s’était attachée les services de Bonzi Wells : ce dernier avait claqué 48pts 11rebs 7stls, pour sa première apparition. D’entrée des records, au point qu’il n’en reviendra pas lui-même. Au sens propre : après les vacances relatives au nouvel an chinois, Bonzi Wells ne pointera plus son nez à Shanxi. On en a à peine entendu parler. Nul doute qu’avec son intelligence et son jeu plutôt physique, Starbury pourra claquer ce genre de grosses performances régulièrement sans que l’on en tienne rigueur. Surtout au moment de rentrer dans la seconde partie de la saison NBA et les PO des différents championnats (la NBA pour ce qui nous concerne sur 24secondes, mais l’actualité en Europe laissera encore moins de place pour caser quelques mots sur le championnat chinois…).

De toutes façons, la déclaration du président du club de Shanxi est très révélatrice : la venue de Stephon Marbury est faite pour récompenser les fans voire pour remonter au classement. La tournure originale est plus subtile, mais l’idée est là : le deal pour Stephon Marbury est motivé pour des raisons d'avantage économiques que sportives. Il en va de même pour l’intéressé. Même s’il a diminué substantiellement ses exigences salariales, le pèlerinage du bonhomme en terres chinoises est plus une affaire d’image et de business. Il a refusé une offre timide des Celtics, en étant persuadé qu’il allait décrocher un contrat juteux, quitte à aller se faire voir en Europe. Au final, il s’en tire avec $25.000, ce qui reste énorme pour vivre de sa passion, mais bien en-deca de ses exigences de star. Mais au-delà, il y a cette formidable pénétration dans le marché nippon, ce qui constitue une opportunité colossale pour les marques de vêtements et de chaussures du sieur Marbury.


Au final, lorsqu’on essaie de s’imaginer ce que cela va donner, l’on pense facilement à une farce burlesque. Un marginal qui part tel un conquistador. Et quand on sait le côté fantasque du garçon, l’on a peur de son opération d’évangélisation. Plus sérieusement, la présence de Stephon Marbury pourrait détériorer les relations entre la NBA et la CBA. Des relations naissantes où le premier y trouve son compte financier et le second en termes de crédibilité sportive. La présence récurrente de parias pourrait rendre plus frileuse la NBA quant à la légitimité sportive d’un tel rapprochement. Pour faire une correspondance, l’Uefa n’est pas prête de considérer sérieusement le Qatar. Un marché qui fait tourner toutes les têtes, un fanatisme des chinois envers la NBA, la CBA repose déjà sur de nombreux excès. L’arrivée de têtes d’affiche comme Starbury en est un de plus. Espérons que ça ne sera pas celui de trop.

18 janvier 2010

C'est pas la taille qui compte...

...c'est la façon d'utiliser ses centimètres. Dans un sport où la taille est un facteur prépondérant de détection du potentiel basketballistique d'un joueur, rares sont les "nains" à avoir réussi à se faire un nom dans une ligue de géant. Côtoyer Yao Ming ou Shaquille O'Neal quand on fait moins d'un mètre quatre-vingt est bien souvent un rêve.

Sauf pour quelques fous, naturellement doués qui ont fait le pari osé de rejoindre une ligue qui à priori est à l'opposé de leur morphologie. 24 secondes aime ce genre de défi, et vous présente ceux qui ont osés faire ce rêve, et nous faire rêver à travers leurs aventures...


Le contemporain : Earl Boykins (1m63)

8 points et 3 passes en carrière, pas de quoi casser trois pattes à un canard pour le joker de luxe des Wizards. Mais Boykins n'est pas seulement un joueur de stats, il est aussi un clutch player pour son équipe. Il est à l'heure actuelle le plus petit joueur de l'histoire à avoir marqué 30 points dans un match. Ses performances ont notamment fait les beaux jours des Nuggets, club où il avait réussi à se stabiliser et à se faire une place. Sa petite taille lui permet notamment de profiter au maximum des écrans et son centre de gravité très bas en fait un redoutable dribbleur et joueur de un contre un. Habitué à rester loin du panier, il a développé un shoot en première intention qui lui permet de surprendre ses adversaires et qui lui évite de trop trainer dans la raquette. Même si avec sa vitesse il aime faire tourner en bourrique les défenses pour finir par un lay-back les doigts dans le nez. Si il ne finira pas dans le Hall of Fame, il restera un joueur atypique qui aura marqué la ligue.


Le dunkeur : Spud Webb (1m70)


Peut être le plus grand des "petits" de la ligue, troisième plus petit de l'histoire, il aura tourné à près de 10 points et 5 passes en carrière. Mais ce qui aura le plus marqué chez lui c'est sa capacité à dunker. Dans une décennie marquée par les duels entre Dominique Wilkins et Michael Jordan pour le titre de meilleur dunker de la ligue (aaaah... le temps où les stars venaient au concours de dunk...) Webb créait la sensation en finale contre son coéquipier Wilkins en enchaînant des dunks d'une qualité incroyable pour un joueur aussi petit (n'oublions pas qu'il fait 5 cm de moins que Nate Robinson). Sa performance restera dans les annales de la ligue tant sa détente paraît prodigieuse... Regardez plutôt :






Incroyable...

La référence : Mugsy Bogues (1m60)

Le plus petit joueur de l'histoire ligue est sûrement aussi l'un de ceux qui y aura laissé la plus grande empreinte (comparativement à la taille de ses baskets). 8 points mais surtout 8 passes par match ont fait de lui l'un des meilleurs distributeurs de la ligue au sommet de sa carrière. Connu dès son arrivée en NBA pour son association avec Manute Bol le géant des Bullets (devenus plus tard les Wizards que nous connaissons), il aura surtout marqué la franchise de Charlotte avec son association avec Larry Johnson et Alonzo Mourning. Il aura laissé à la franchise une flopée de records qui commencent malheureusement à être battu par un meneur d'un autre acabit : Chris Paul qui est en train de devenir le meilleur meneur de l'histoire des Hornets.


Toutes ces histoires ont un point commun : des hommes à priori non destinés au basket de par leur petite taille et qui arrivent à se frayer un chemin vers la grandeur dans un sport d'ordinaire réservé aux plus grands. Un exemple de persévérance qui a notamment poussé Bogues à écrire son livre In the land of Giants (au pays des géants), et qui lui aura valu le clin d'oeil d'apparaître dans Space Jam. Et ça, comme référence, on ne fait pas mieux !


17 janvier 2010

Memphis: Le transfert de Gasol a été un diesel

Deux ans après le départ de Pau Gasol, Memphis passe au-dessus des 50% de victoires. Ce qui constitue une première depuis 4 ans. Aujourd’hui, les Grizzlies tiennent une place honorable dans la hiérarchie de la conférence Ouest. Au point de se dire que lâcher Pau Gasol a peut-être été un mal pour un bien.

On ne refera pas le monde, mais l’on se dit que les perspectives des Memphis Grizzlies sont meilleures aujourd’hui qu’elles auraient pu l’être s’ils avaient poursuivi avec leur star espagnole. Finalement, Memphis aurait donc trouvé son compte dans cet échange hautement contesté.

Aujourd’hui, Memphis est loin d’être une équipe à la dérive. Au contraire, elle présente dans son évolution des signes de solidité. La récente victoire contre les Timberwolves en est un beau symbole. Tout d’abord, ils ont disposé, sans avoir été particulièrement inquiété, d’une équipe supposée plus faible. Les titulaires se sont même payer le luxe de se reposer pendant le dernier quart-temps. La saison est longue et le secret pour espérer atteindre les PO est notamment de perdre le moins de plumes possibles face aux équipes de bas de tableau. Cela témoigne d’une belle maturité : l’équipe a su gérer et accélérer au moment opportun, sans connaître de réelle baisse de tension. Autre symptôme de cette solidité mentale : leur série de 8 victoires à domicile, un record pour la franchise. Commencer par être maître chez soi est un premier pas vers les PO.


Cette maturité est d’autant plus louable que l’équipe est relativement jeune, avec très peu de joueurs au-dessus des 25 ans. Une cure de jouvence, venant en grande partie des drafts des dernières années. Rudy Gay, OJ Mayo, Marc Gasol et Mike Conley n’ont endossé que le maillot des Griz’ et donc ont connu des mois difficiles avec la franchise. Ce qui semble les avoir endurci et a poussé leur détermination. Ces quatre-là constituent l’ossature du roster. Derrière les highlights de Rudy Gay, le talent brut de OJ Mayo ou la médiatisation de l’ « autre » Gasol, force est de constater que leur jeu s’est développé de façon conjointe. Dans une osmose sans doute meilleure que si ils avaient été asservis à un franchise player clairement désigné.

Car il se dégage de ces Grizzlies, c’est bien la notion d’équipe. Il n’y a qu’à voir ce match contre les Wolves qui nous sert de référence où la marque a été impeccablement répartie, pour une menace offensive venant des quatre coins du terrain. Ne croyez pas qu’il s’agisse d’un match isolé : Memphis est la seule équipe avec 3 joueurs à plus de 18pts de moyenne. Derrière, il se dessine une belle complémentarité dans la rotation. Avec en point d’orgue Marc Gasol, obtenu via le trade de vous-savez-qui, qui est besogneux et sert de formidable liant à ce collectif Un exemple frappant est le choix d’avoir sélectionné Hasheem Thabeet avec le second choix de la dernière draft. Certes le bonhomme n’est pas le plus talentueux de sa promotion, mais son profil de grand gaillard dissuasif complète plutôt bien les munitions dont dispose l’effectif des Grizzlies.

On pensait qu’après avoir donné Pau Gasol, les évènements de cet été allaient ranger définitivement Chris Wallace dans la catégorie des GMs suicidaires. En effet, il a repris en main la franchise en 2007, avec pour principal fait d’arme d’avoir bradé l’icône de la franchise. Mais voilà que l’été dernier, ce bon Chris se rappelle au bon souvenir des amateurs de NBA en absorbant le gros contrat de Zach Randolf, en provenance des Los Angeles Clippers. Outre laisser de la place au futur prodige Blake Griffin, cet échange permettait à LAC de se délester d’un poids tant financier que dans l’équipe fragile d’une équipe. En effet, avec ses passages à Portland, New York et donc Los Angeles, Zach Randolf laisse l’image d’un bouffeur de ballon pas tenté, doublé d’un paresseux en défense.


A Memphis, il continue de poster des stats impressionnantes : 20pts et 11rebs par match. Il rentre dans le cercle très fermés des 20-10 de cette saison. D’ailleurs, ces seuls compagnons sont Chris Bosh et Tim Duncan. Ca vous place le niveau de production du bonhomme. Mais il a toujours eu l’habitude d’avoir des chiffres du genre costaud. Mais aux Grizzlies, c’est son attitude qui a changé. Il est plus impliqué. Ce qui se traduit par une meilleure présence défensive mais surtout par une plus grande vivacité qui fait qu’il prend plus rapidement de bonnes décisions. Quand la prise à deux arrive sur lui, il trouve plus facilement ses coéquipiers. Par contre, il ne donne toujours pas sa part au chien et il n’hésite pas à prendre le jeu à son compte. Il a notamment sorti de gros matchs contre des cadors comme Denver, Dallas ou Cleveland pour des victoires de prestige. Ce qui contraste fatalement avec Pau Gasol, souvent critiqué pour ne pas savoir élever son niveau de jeu dans les moments importants (et qui n’a véritablement franchi un pallier dans ce secteur-là que récemment).

Bien sûr, derrière ça il y a la maestria de Lionel Hollins, qui dirige cet équipage avec talent. Ce n’était pas évident pour ce coach de fédérer ses troupes avec le fiasco Allen Iverson en début de saison. Mais il a réussit un vrai tour de force et peu auraient misé sur une telle réussite. C’est un des paramètres baignant dans l’incertitude du sport : le départ de Pau Gasol n’a pas induit mécaniquement la situation dans laquelle se trouve Memphis actuellement ; mais il y a contribué. Il a permis d’enclencher une nouvelle dynamique, alors que l’équipe était moribonde depuis quelques saisons. Les critiques émanant contre le fameux trade pointaient que celui aboutissant au transfert de Kevin Garnett était plus réglo, puisque les Celtics se séparaient d’un grand espoir en la personne d’Al Jefferson. Certes, il y a eu des blessures, là encore témoignages de la part d’incertitude inhérente, qui ont mis des bâtons dans les roues des dirigeants. Mais des rumeurs de transfert naissent et certaines personnes pointent un éventuel manque de complémentarité entre Al Jefferson et Kevin Love. Les Wolves ont maquillé leurs problèmes avec un jeune prometteur, mais ils n’ont fait finalement que déplacer les problèmes qu’ils avaient depuis quelques années avec Kevin Garnett. Les Grizzlies ont fait table rase pour rebâtir sur quelque chose de plus solide. Bien sûr qu’il leur manque quelques éléments pour être crédibles au plus haut niveau, comme pourquoi pas un vétéran à la mène pour solidifier le tout ou encore un artilleur pour écarter les défenses (Memphis a l’une des adresses à 3pts les plus basses de la ligue). Mais il n’empêche que l’on regarde maintenant cette franchise avec curiosité voire un certain enthousiasme. Les fans peuvent se réjouir, Memphis est au jour d’aujourd’hui une place qui compte en NBA.

15 janvier 2010

Griffin ne reviendra pas !

Coup dur pour les fans des Clippers, l'un de leur plus grand espoir pour sortir du fond du trou de la conférence Ouest ne sera pas de retour cette saison suite à sa blessure de début d'année. Lui qui était annoncé comme LE phénomène incontesté de cette draft 2009 va malheureusement devoir être à nouveau opéré.

Les Clippers ont pourtant fait la une la semaine dernière en battant leurs voisins des Lakers décevants en ce moment. Battre la bande à Kobe a amené un peu de lumière sur cette équipe qui vit si souvent à l'ombre de LA grosse équipe de la ville. Alors ces Clippers surmonteront-ils l'absence de leur future vedette ?

Généralement quand on obtient le premier choix de la draft, c'est que la saison n'a pas vraiment été bonne. Blake Griffin était annoncé comme le messie dans cette franchise qui disposait pourtant d'éléments assez intéressants. Menée à la baguette par Baron Davis, cette équipe offre un potentiel intéressant mais qui manque de profondeur. Le titre de joueur de la semaine attribué par la NBA a été décerné à Chris Kaman la semaine passée. Un joueur en pleine explosion cette saison.


Kaman, qui a coupé ses horribles cheveux, est devenu la première arme offensive de cette équipe des Clippers. Lui qui a connu une saison perturbée par les blessures l'an dernier semble croquer dans le ballon à pleine dent. Il est une présence dissuasive des deux côtés du terrain et prend parfaitement sa place dans la raquette. Marcus Camby assumant le boulot au contre et au rebond, il est dégagé d'une partie du boulot pour se concentrer sur son scoring... avec succès ! Le voir en futur All Star serait peut être un peu présomptueux, mais ses performances solides vont vite en faire un des pivots dominants de la ligue.

A ses côtés, Al Thorton et Eric Gordon forment un duo de choc pour soutenir les deux leader de l'équipe, et Butler est en train de piquer la place du premier nommé dans le cinq majeur après avoir joué les joker de luxe depuis le début de saison, plutôt avec réussite.


Mais tous ces joueurs ne semblent pas capables d'exploser à encore plus haut niveau. Kaman et Davis semblent déjà être en bonne forme, et on voit mal qui derrière le cinq pourrait apporter un peu plus sa pierre à l'édifice. Reste que derrière Kaman et Camby peu de solutions intérieures existent, et le retour de Blake Griffin aurait vraiment fait beaucoup de bien.

Lui qui était annoncé comme prochainement de retour a finalement du être à nouveau opéré au grand damne des fans des Clippers qui espérait enfin voir la nouvelle attraction du club. Les Clippers sont de toute façon maudits, puisque l'équipe n'a connu que deux saisons avec un record positif ces trente dernières années, et a aussi une mauvaise expérience de son dernier premier choix de draft : le pivot Michael Olowokandi qui n'aura pas laissé un souvenir impérissable dans aucune des franchise qu'il aura fréquenté.


Les Clippers ne sont certes qu'à trois matchs de la première équipe playoffables, mais ils ne semblent pas avoir le talent et la pêche, ni la profondeur de banc pour finir la saison en fanfare et accrocher un strapontin pour les playoffs. Ils peuvent décidément déjà se tourner vers la saison prochaine, et espérer piocher un nouveau futur grand pour lancer la saison aux côtés d'un Griffin qui, on l'espère, ne verra pas sa carrière être pourrie par ce genre de blessures.