29 juin 2010

Phil Jackson, Brian Shaw, Byron Scott : les chaises musicales

Il n’y a pas que les joueurs qui font les gros titres des transferts. C’est dans un vrai carrousel que sont placés les coachs aux postes les plus stratégiques en NBA aujourd’hui. A quelques heures du début d’âpres négociations avec Lebron James, Cleveland veut s’être assuré les services d’un coach d’envergure.

Une nouvelle fois, dans l’ombre d’une décision des Cavaliers, se tapit la franchise des Lakers. Après des mois de destins croisés, à grands renforts de hype MVPuppets, le futur de ces deux équipes semble une nouvelle fois lié. En jeu cette fois-ci : le poste-clé d’entraineur.

Tout commence avec Phil Jackson. Après un 11eme titre, le Zen Master laisse plus que jamais planer le doute sur un éventuel retour. Il semble acquis que le bonhomme est usé. Que s’il lui reste du carburant, ça sera pour un run court. Bref, pas question de partir en terres inconnues. On a tout d’abord parlé d’un retour aux Bulls, puis d’une arrivée à Cleveland, voire même d’un come-back aux Knicks là où il officiait comme joueur. Tout ceci pour attirer des grands joueurs dans la franchise concernée.

Mais Phil Jackson ne sent pas de s’embarquer dans une nouvelle aventure. Même aux Cavaliers, qui ont pourtant longtemps insisté pour qu’il prenne les rennes d’une équipe menée par Lebron James. L’attaque en Triangle n’est pas anodine à digérer et il faut du temps pour que l’équipe assume ce style. Du temps, Phil Jackson n’en consacrera plus beaucoup. Il va bientôt goûter à un repos bien mérité.

La question est de savoir si le Zen Master en a encore suffisamment dans le réservoir pour pousser un peu plus son parcours avec les Lakers. D’ailleurs, il a toujours gagné les titres par séries de 3. Un back 2 back fraîchement fêté met de facto les troupes de Phil Jackson sur de bons rails pour une nouvelle campagne gagnante.


On a senti que le style unique de Phil Jackson a énormément compté au moment d’aller cueillir ce second titre. Tous les joueurs à l’unisson prient de leurs vœux les plus chers que leur coach rempile pour une année supplémentaire. Mais Phil Jackson a des doutes. Notamment concernant sa santé. Il a passé un check-up complet récemment. A priori, les résultats seraient corrects.

Cependant, l’exemple de Georges Karl a marqué Phil Jackson : l’entraineur des Denver Nuggets a dû quitter son équipe pour la fin de la saison et l’intégralité des PO pour des raisons médicales. En l’occurrence, il s’agit d’un cancer, qu’il n’aurait peut-être pas pu percevoir 1 an à l’avance. Mais il s’agit ici du symbole. Phil Jackson se dit que s’il sent qu’il pourrait physiquement ne pas assumer l’intégralité de l’exercice 2010-2011, autant partir tout de suite. Le choc serait grand, mais surmontable à cette époque de l’année. Phil Jackson ne veut pas prendre le risque de quitter le navire en route, en laissant l’équipe désemparée face à la situation.

Bref, Phil Jackson est hésitant. Très hésitant. Il avait promis une réponse dans la semaine qui suivrait le titre. Bientôt 2 semaines et pas un mot. Forcement, on commence à tergiverser du côté des angelinos et à craindre le pire.

Certains trouveront toujours à redire que le record de titres de Phil Jackson est principalement dû à l’opportunité énorme qu’il a eu d’encadrer les meilleurs joueurs de leurs générations : Michael Jordan, Scottie Pippen, Shaquille O’Neal et Kobe Bryant. Certes. Mais le Zen Master ajoute sa griffe. Et un entraineur lambda n’aurait jamais pu arriver à de tels résultats.

Si bien que pour rester favoris à leur propre succession, en cas de départ de Phil Jackson, les Lakers devront trouver Quelqu’un. Un entraineur qui puisse avoir le respect de Kobe Bryant, qui sache canaliser Ron Artest, qui puisse jongler avec les inconstances de Lamar Odom, qui sache conserver toute sa confiance à Derek Fisher, qui pousse continuellement Pau Gasol à se dépasser et à être le véritable Mvp de son équipe malgré la médiatisation de son compère #24.


Pourquoi pas quelqu’un qui maîtrise l’attaque en Triangle, pour capitaliser sur des mois d’entrainement pour peaufiner l’exécution de ce système si unique. On se tourne évidemment vers Brian Shaw. Assistant depuis quelques années du Zen Master, il connait bien l’équipe et particulièrement Kobe Bryant dont il a été le coéquipier quand il portait encore le #8. Une solution convenable, dans la parfaite continuité. Ce qui était plutôt rassurant pour les angelinos.

Imparfait. Car en effet, les bruits se concrétisent. Brian Shaw a postulé pour le poste vacant de coach des Cavaliers. Cleveland est particulièrement impressionné par son dossier. D’autant plus qu’il s’agit de l’un des seuls qui soit à fond sur le projet, même en cas de départ de King James.

Du coup, avec le départ l’an dernier de Kurt Rambis, il n’a plus vraiment d’assistants susceptibles de prendre la relève une fois le patron parti dans le Nevada. Vu que Franck Hamblen devrait plus ou moins rapidement suivre; et puis ce dernier ne s’est pas montré particulièrement à l’aise en intérim, lors de la mi-saison précédent le retour de Phil Jackson aux affaires du côté de LAL.

Il y aurait alors la possibilité Byron Scott. Ce dernier n’a jamais caché son désir de venir coacher un jour du côté du Staple Center, lui qui a été un beau membre du Showtime. Il aurait tous les atouts humains pour tenir le vestiaire et mettre tout ce beau monde dans les meilleures dispositions pour gagner.


Oh certes, il n’a pas postulé officiellement en tant que remplacent potentiel. Mais personne n’est dupe qu’en cas de départ avéré de Phil Jackson, il campera à côté de son téléphone dans l’espoir d’un coup de fil de Mitch Kupchak. L’opportunité pour lui est bien trop belle : entraîner les Lakers, avec un roster indéniablement taillé pour gagner un titre.

On sait tous qu’il s’agit du rêve de la seconde carrière de Byron Scott. On le savait particulièrement attentif à tout ce qu’il se tramait au niveau du coaching staff de LAL, du temps où il était entraîneur des Nets puis des Hornets. Maintenant libre de tout contrat, avec un Phil Jackson jamais aussi proche de la porte de sortie, évidemment que Byron Scott est sur le qui-vive.

Tellement que les Cavaliers n’ont pas considéré très sérieusement d’engager Byron Scott comme nouvel entraîneur, malgré qu’il ait passé deux entretiens convaincants. Il est obnubilé par cette place à la tête de l’armada pourpre et or et attend fébrilement la décision du Zen Master. Cleveland ne pouvait pas attendre que Byron Scott attende Phil Jackson : il leur faut un entraineur avant que Lebron James puisse entamer les discussions avec d’autres franchises.

Phil Jackson. Brian Show. Byron Scott. On sait les trois fins tacticiens, jouant avec les matchups comme on joue aux échecs. Là encore, cela s’apparente comme un jeu de stratégie. Sauf que là, ce n’est pas avec le résultat d’un match qu’ils jouent, c’est avec une partie de leurs carrières.

28 juin 2010

L’été des Spurs autour de Tiago Splitter

Alors que ça s’embrase de toutes parts, l’été de San Antonio risque d’être plus studieux que festif. Avec un effectif lourd, RC Bufford devra jouer serré pour arranger une équipe décevante l’an dernier. Une marge de manœuvre qui pourrait se réduire au seul Tiago Splitter.

Il y a presque 1 an, San Antonio n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands et s’est offert un recrutement clinquant pour espérer accrocher un ultime titre sous l’ère Tim Duncan. On ne le sait que trop bien : Richard Jefferson a été flop, les blessures ont rongé les cadres et c’est tout le soufflé des Spurs qui est retombé sans jamais avoir vraiment pu gonfler.

SAS est dans une situation financière peu enviable, avec des contrats pesants concernant des joueurs vieillissants et/ou décevants difficile à échanger. Donc la franchise a assez peu de marge de manœuvre pour s’offrir un coup de boost cet été.

Elle devrait se tourner vers Tiago Splitter. En effet, l’intérieur brésilien a été drafté en 2007 par les Spurs, qui détienne donc encore les droits sur ce joueur. Après le traumatisme d’avoir échangé Luis Scola contre 3 queues de cerise, San Antonio a gardé jalousement ce nouvel intérieur sud-américain dans son giron.



Et quel joueur ! Son potentiel évident a éclaté au grand jour cette saison, où il a notamment été élu MVP de la saison en Liga ACB, avant d’être couronné meilleur joueur de la finale remportée par son club Vitoria. 25 ans et 2m12 de pur basket. De quoi redonner des ailes à la peinture des Spurs, dans un style un peu plus léché que le bondissant DeJuan Blair.

Car même s’il reste excellent grâce à ses fondamentaux impeccables, Tim Duncan commence à grincer. Et même si Tiago Splitter ne pourrait pas rehausser la défense des Spurs au niveau de leurs glorieuses années, il pourrait rapporter de l’entrain dans un collectif plutôt moribond la saison passée et être un sacré accélérateur de particules.

De toutes façons, Tiago Splitter serait tellement précieux, aux Spurs comme ailleurs, que personne ne s’indigne du fait que San Antonio risque de devoir débourser toute sa MLE (Mid-Level Exception) de $ 5 millions sur le seul brésilien. Mais le fait est que cela se pourrait bien que le deal s’inscrive dans la durée.

Car le bonhomme a 25 ans et un style bien forgé. Il a un profil particulièrement efficace, mais l’on peut se demander s’il sera aussi performant dans le contexte NBA. Et surtout s’il n’est pas déjà trop vieux pour intégrer les nuances de style entre les deux continents. Car il faut bien voir que les autres trouvailles des Spurs étaient plus jeunes et faisaient valoir des qualités plus «Nba ready » que Tiago Splitter aujourd’hui. Par exemple, on ne saurait le caractériser comme un 4 ou un 5.


Bref, l’agent du joueur souhaiterait assurer les arrières de son protégé et demande un contrat sur 5 ans. Une arrivée en NBA dans ces circonstances risquent bien plus de voir la côte de l’intéressé baisser que de vraiment monter. Et surtout, c’est le jeu de l’offre et la demande qui l’impose.

Car Tiago Splitter est également sur les tablettes du Real Madrid. Ettore Messina en a fait sa priorité estivale. Avec les règles limitant les indemnités de transfert que peuvent verser les franchises NBA, nul doute que le Real pourra lui se donner les moyens de ses ambitions.

Tout d’abord donc d’un point de vue financier, en séduisant tout autant le club d’origine Vitoria avec un beau chèque de compensation ; mais aussi le joueur avec un contrat sans doute plus béton que celui que les Spurs peuvent lui offrir, vu leur salary cap assez plombé.

Ensuite, d’un point de vue sentimental. Ettore Messina est un grand coach, sans doute aussi grand que Greg Popovich. Voire plus aux yeux d’un joueur ayant évolué en Liga depuis l’âge de 15 ans. De plus, le meneur du Real Madrid, Pablo Prigioni, s’avère être un ancien coéquipier de Tiago Splitter avec lequel il s’est particulièrement lié d’amitié.


Et puis pour finir, de belles perspectives sportives. Avec cette nouvelle équipe, Tiago Splitter peut légitimement rêver de nouveaux titres nationaux et de distinctions personnelles. Mais il peut surtout penser à l’Euroleague. Il peut avoir l’ambition de dominer le basket européen, où il peut donner véritablement la pleine mesure de son talent.

Un choix sans doute plus rassurant. Car il doit se dire qu’une éventuelle tentative aux States pourrait d’avantage ressembler, vu son profil et les circonstances, à celle de Juan Carlos Navarro plutôt qu’à celle de Pau Gasol.

Un bras de fer se profile entre les San Antonio Spurs et le Real Madrid. C’est sans doute moins scintillant que la bataille royale que se livrent Knicks, Nets, Bulls et consors pour s’attacher les services de Lebron James et sa clique ; mais le résultat de cette bataille risque d’être tout aussi crucial pour l’avenir de la franchise texane que celui de celle que se livre les clubs susnommés.

27 juin 2010

Les Lakers ont choisi Devin Ebanks

A peine la cité des anges s’est-elle remise de son titre NBA qu’il faut déjà commencer à préparer l’effectif de la saison prochaine. Alors que les joueurs majeurs sont fortement liés au club, il reste au front office à travailler avec ardeur pour garnir un banc qui a été très décevant ces derniers mois.

Cela commence par la draft. Avec le 43eme choix, les Lakers ont sélectionné Devin Ebanks. Même s’il n’a pas encore de contrat garanti et devra faire ses preuves lors des summer leagues, nul doute que son profile risque d’intéresser fortement les Lakers. On risque donc de le voir sous le maillot pourpre et or prochainement.


Le back2back sonne comme un happy ending à LA. En effet, après des mois à mettre en doute le départ de Trevor Ariza pour Ron Artest, ce dernier a su justifier sa présence dans les moments clefs. Il a rendu possible le pari du front office qui est de capitaliser le plus possible sur les quelques années de haut niveau qu’il reste à Kobe Bryant.

La plaie et les critiques se sont donc refermées symboliquement sur ce 3pts couillou de Ron Artest à 1min de la fin du Game 7. Néanmoins, quoi de mieux pour digérer totalement le départ de Trevor Ariza que de drafter son clone ?


Physiquement, tout d’abord, les deux jouent dans la même cour. Il s’agit d’un poste 3 plutôt longiligne (à la différence des bestiaux tankés à la Ron Artest, justement) et très mobile. Très vif sur ses appuis, il est un cauchemar en défense, puisqu’il arrive à rester systématiquement en face de son joueur. Sa taille est un atout majeur pour perturber la mécanique de shoot et il a un certain sens du contre.

Il s’est fait un nom en tant que défenseur sur les ailes, dans le même registre que Trevor Ariza. D’ailleurs, quand on lui demandait lors des interviews pre-draft à qui il se comparerait, il a cité le joueur des Rockets. Tout comme lui, il manque de coffre et ne peut donc pas s’imposer dans la peinture. Mais il compense avec des cannes de feu qui font qu’il est souvent le premier en transition, que ça soit en attaque ou en défense. Il apportera de la défense et de l’énergie en sortie de banc, comme Trevor Ariza lorsqu’il fut transféré à LAL.

Devin Ebanks jouit également d’une belle intelligence de jeu. Cela se traduit par une vision du jeu pertinente et des bons choix en attaque, ce qui nous fait dire qu’il devrait pouvoir se faire à l’attaque en Triangle de Phil Jackson ou un de ses assistants (Brian Shaw ?) ou tous autres schémas offensifs. Il peut créer, ce qui lui permettra de compenser un certain manque d’autonomie de la 2nd unit dans ce secteur, ou tout simplement de s’insérer sans soucis dans le flow de l’équipe.

Son sens du jeu se témoigne aussi aux rebonds. En effet, conscient de ne pas avoir les épaules pour lutter physiquement sous l’arceau, Devin Ebanks se sert de son anticipation pour se faufiler dans la peinture et chiper le ballon au vol.



Devin Ebanks présente donc toutes les qualités qui ont valu à Trevor Ariza d’arriver du côté de Los Angeles il y a quelques années. Il présente également les même défauts que lui à l’époque. A savoir principalement son shoot extérieur. Autant il sait être efficace dans le périmètre, autant il commence à vaciller avec la distance. Moins de 15% de réussite à 3pts, ça fait évidemment grincer quelques dents. Même son tir à mi-distance commence à s’en ressentir, la faute à une confiance en berne.

Mais son prédécesseur est arrivé, à force de travail particulier, à surmonter cela. Les fans peuvent espérer que Devin Ebanks poussera la similitude jusqu’à s’imposer progressivement dans ce secteur.

Surtout que pour le moment, la pression n’est pas trop importante sur les épaules de Devin Ebanks. La rotation est bouchée par Kobe Bryant et Ron Artest aux deux postes où il peut jouer. Il doit boucher la rotation en apportant des minutes productives en défense. Ce qui lui laisse le temps de s’acclimater et de peaufiner son jeu. Surtout qu’il risque d’avoir les conseils avisés de Ron Artest et Lamar Odom pour l’encadrer : en effet, le gamin vient également du Queens.

Des conditions quasiment idéales pour développer le potentiel d’un joueur que l’on a, à un moment, annoncé comme un Top 15 Pick. Il ne faut pas oublier également que les Lakers comptent aussi passer le flambeau d’une équipe menée par Kobe Bryant à une équipe tractée par Andrew Bynum. Devin Ebanks est tout à fait le genre de profil pour que cette transition se fasse en douceur et de la façon la plus victorieuse qu’il soit.

Les Kings raflent la mise avec DeMarcus Cousins

Avec le 5eme choix de la draft, les Sacramento Kings ont sélectionné DeMarcus Cousins. Peut-être le plus gros talent de cette cuvée, couplée avec la plus grosse inconnue. Mais Sacramento a tenté le coup ; et une chose est sûre : ça peut rapporter gros.

DeMarcus Cousins a tout le package de l’intérieur qui peut faire des ravages dans la peinture. Vif, il se sert de son explosivité et de son sens du jeu pour être une vraie force aux rebonds. Grosse présence poste bas et des mains d’argent pour enfoncer la raquette et empiler les points. DeMarcus Cousins est tout ce que l’on peut attendre d’un intérieur en NBA. Une aubaine pour les Kings, par encore tout à fait rodé dans ce secteur.

En addition de Samuel Dalembert et Carl Landry, la peinture des Kings commence à avoir plus fière allure avec l’arrivée de DeMarcus Cousins. Ce sont deux coéquipiers avec lequel son style déjà bien forgé pourra s’exprimer pleinement. Ce qui ne devrait poser aucun problème quant à sa capacité à avoir un impact immédiatement dans la grande ligue. Il en a indéniablement les qualités ; à Sacramento, l’environnement semble de plus particulièrement propice à l’épanouissement du jeune intérieur.

Pour preuve du talent énorme du garçon, on peut jeter un œil du côté des ratings pré-draft. Se basant sur des systèmes de PER, ce modèle est assez récent, puisqu’il fallait mettre d’équerre les feuilles de statistiques des niveaux universitaires pour l’homogénéité de l’analyse. De 2002 à 2008, 8 joueurs ont eu, comme DeMarcus Cousins aujourd’hui, une évaluation supérieure à 15.0. Parmi eux, on retrouve Kevin Durant, Chris Paul, Dwayne Wade, Carmelo Anthony, Rudy Gay et Luol Deng. On pourra nuancer les résultats par le fait que Mike Conley et Drew Gooden fassent également partie de cette liste.

L’an passé, 3 joueurs de distinguaient par une évaluation statistique extraordinaire : Blake Griffin, Ty Lawson (très efficace sur son court temps de jeu alloué l’an passé) et Tyreke Evans. Au final, cette méthode serait un gage supplémentaire de la qualité énorme de DeMarcus Cousins.

Et surtout, cela laisse envisager que le neo-Kings puisse décrocher un titre de Rookie of the Year. Sacramento réaliserait alors un doublé qui n’a pas été à l’ordre du jour depuis les Bullets du milieu des années 1970.


Tyreke Evans – DeMarcus Cousins, ça sonne comme un duo voué à rouler sur la ligue pour les années à venir. Surtout si l’on rajoute à ce cocktail des joueurs comme Omri Casspi, au sujet duquel nous n’avons pas tari d’éloges il y a quelques mois. Et surtout, les 3 joueurs cités sont jeunes, ce qui laisse à penser que l’on ne perçoit que le sommet de l’iceberg. Ajoutons à cela une situation sous le cap très avantageuse et l’on comprend que SacTown puisse avoir le tournis.

Mais cette folie des grandeurs pourrait s’arrêter aussi vite qu’elle a pris forme. En effet, si DeMarcus Cousins a été sélectionné en 5eme position, malgré le fait que certains le considèrent plus talentueux que John Wall, c’est qu’il y a bien une raison.

Le fait est que de nombreux scouts sont sceptiques quant à sa capacité à rester concentré sur un marathon tel que la saison NBA. On a souvent dit qu’il risque de provoquer des crises d’urticaire à pas mal de coachs à travers le pays, malgré qu’il soit passé entre les mains de coach Calipari à Kentucky. Typiquement le genre de joueurs à faire des erreurs qui coûtent cher ou des fautes particulièrement grossières. Ce genre de joueur qui peut vous briser votre dynamique et vous plonger définitivement dans le gouffre sur le match. A ce petit jeu, certains n’hésitent pas à pousser le raisonnement à fond pour dire que, l’un dans l’autre, DeMarcus Cousins pourrait d’avantage entraîner de défaites de son équipe qu’il ne contribuera positivement pour les victoires.


Turbulent, nerveux,instable. Les mises en garde n’ont pas manqué pendant cette période pré-draft. L’intéressé lui-même a déclaré que selon lui, il avait été le centre de toutes les critiques émises à l’encontre d’un joueur sur cette promotion. Il n’a pas tort, mais quelque part c’est aussi à la hauteur de son talent. En NBA, tout prend une autre dimension, des infrastructures d’entrainement au rythme de vie en passant par l’agitation médiatique.

On peut légitimement se demander si ça ne sera pas trop pour DeMarcus Cousins, dès cette année. Quelques petits détails surgissent, comme le fait qu’il n’ait pas de permis de conduire. Rien de bien méchant, mais une addition de choses qui fait que l’on se demande s’il ne faut pas le faire encadrer par une nounou. Ou disons plutôt un grand frère, histoire de ne pas trop vexer cet athlète massif.

Mais il ne faut pas oublier que cet athlète massif n’a que 19 ans. Certains scouts l’ont présenté presque comme un agité du bocal ; les journalistes présents au Madison Square Garden témoignent d’un garçon charmant, souriant et poli. Ce qui fait écho à sa popularité auprès des fans et des médias qui l’ont suivi à Kentucky. Et après tout, ses quelques sautes d’humeur basketballistique font tout le charme de la jeunesse. Surtout que l’on sait bien qu’il est plus difficile pour un intérieur d’arriver rapidement à maturité, où il faut particulièrement garder la tête froide en allant continuellement au combat pour la prise de position.

Ses coéquipiers avaient déjà soulevé ce problème, comme étant quasiment la seule ombre au tableau élogieux qu’ils dressaient. Mais DeMarcus Cousins aura largement l’occasion d’apprendre. On attend ‘ailleurs les summer league avec une certaine impatience, pour se faire une idée de ce que cela pourrait donner. Le garçon est extrêmement motivé. Il veut passionnément être une grande star, sait les sacrifices à faire et est entouré d’une famille visiblement plus protectrice qu’opportuniste.

Qui plus est, le scepticisme entourant son cas a décuplé sa volonté. Il est également particulièrement ravi d’atterrir à Sacramento, qui était l’une de ses destinations rêvées. Il n’y a visiblement aucune raison pour que cela ne marche pas. Les Kings peuvent légitimement se mettre à y croire fermement.

24 juin 2010

Le Thunder blinde ses lignes arrières

Oklahoma City vient de récupérer Daequan Cook et un bon tour de draft, en provenance de Miami. Un joli petit coup qui peaufine encore d'avantage une jeune équipe enthousiaste, de plus en plus taillée pour faire des étincelles.

Qu'ils nous ont manqué, ces Thunders, après avoir égratigné les futurs champions lors du premier tour. Les PlayOffs 2010 manquaient cruellement de foudres de guerre comme OKC. Ils ont tous les attributs pour être des "fans favorite" et l'on se languissait déjà de les retrouver la saison prochaine. Si le front office continue de faire des beaux coups comme celui-ci, notre impatience n'en sera que grandissante.

C'était la sensation de la fin de saison dernière. Avant de pouvoir confirmer sur le terrain, les dirigeants savaient qu'il était de leur responsabilité de faire un mercato estival solide pour donner à leurs ouailles les armes pour lutter. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça démarre plutôt bien du côté du front office d'Oklahoma City.

Il faut dire que le Heat est un partenaire très arrangeant en ce moment. Miami se place pour faire un très, très gros coup cet été. Sans les pertes et fracas de leurs rivaux de Big Apple, Miami met un place un environnement particulièrement attractif pour les stars libres de tout contrat cet été. On développera sans doute cela d'ici le début officiel des hostilités, mais entre le pognon, le soleil de Miami et une organisation menée par le légendaire Pat Riley, le Heat a une montagne d'atouts.



Avec ce mouvement, Miami confirme cette tendance. La direction rogne sur quelques contrats (en l'occurrence donc celui de Daequan Cook et celui qui sera dû au 18eme choix de la draft) pour avoir encore plus de liquidités pour émerveiller les gros free agents. Pourquoi pas. De toutes façons, le bien fondé de ce genre de stratégie est conditionné à la réussite finale : le "vainqueur" de ce mercato sera un génie et malheur aux GMs vaincus (même s'ils ont opté pour la même formule).

On peut quand même pinailler. Parce que Daequan Cook fait preuve d'un rapport qualité/prix très intéressant. De plus, son profil de spécialiste du shoot peut permettre d'écarter les défenses, et apporter de la crédibilité à n'importe quelle escouade offensive mise sur pied cet été. Il aurait été un role player tout à fait satisfaisant dans un collectif de stars. Mais bon, attendons de voir à quoi va ressembler le Miami Heat édition 2010-2011 avant de poursuivre sur ce genre d'analyses.

Concentrons-nous sur le Thunder. Oklahoma mise beaucoup sur le développement de ses jeunes, avec qui ils ont dû enchaîner les saisons galères avant de voir la lumière au bout du tunnel. Les dirigeants ne risquent donc pas de chambouler la dynamique collective et leurs interventions se concentreront sur des retouches en vol à apporter.

On attendait forcement un intérieur du côté de OKC. Le Thuner a un besoin viscéral de scoring poste bas. Mais la machine tourne bien et le risque de tout dérégler par un trade d'envergure est trop fort. La construction de cette jeune équipe a été trop patiente et méthodique pour jouer un coup de poker. Donc plutôt que d'avoir un renfort de renom, on peut plutôt penser que OKC va essayer de résoudre ce problème par la draft. La cuvée de cette année n'est pas avare en big men de qualité et il se pourrait que le Thunder tombe sur une bonne pioche, à façonner dans le collectif. Avec ce 18eme choix, mais aussi le 21 et le 26. De quoi faire un bon coup, assurément.


Daequan Cook pourrait rentrer parfaitement dans la dynamique du groupe. Déjà, de par son âge, vu qu'il n'a que 23 ans et risque de bien s'entendre en compagnie de cette belle bande d'affamés. Bien que l'osmose ne coule pas de source. En effet, avec Kevin Durant, James Harden, Thabo Sefolosha voire Russell Westbrook, ça fait une sacrée concurrence.

Certes, ça ne sera pas aisé pour le nouveau venu de s'imposer dans la rotation sur un gros temps de jeu. Mais il n'en est pas particulièrement friand; ou disons que passer des années aux côtés de Dwayne Wade vous forge à ne pas être le point central d'une attaque. Néanmoins, le profil de Daequan Cook pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu.

En effet, les talents de shooteur du nouvel arrivant confère à la ligne arrière d'OKC une nouvelle dimension. Avec tous les zigotos cités plus haut, le Thunder a une profondeur impressionnante sur les postes extérieurs et peut poser un maximum de problèmes, par la variétés de ses menaces. Sérieusement, voyez vous une rotation plus complète sur les postes concernés ?

Au final, un mouvement incontestablement très intelligent et solide de la part du font office des Oklohoma City Thunder. On a hâte de voir ce qu'il nous réserve pour les jours à venir.

23 juin 2010

La draft de Toronto dans le flou total

Les Toronto Raptors disposent du 13eme choix de la Draft de cette nuit. Pour tous les aficionados de Mock Draft, ce spot est l’un des plus incertains de la nuit. Qui Toronto va-t-il choisir ? Peut-être que les dirigeants n’ont même pas encore la moindre idée.

Vu la pléthore de postulants, il faut une certaine vision des choses pour pouvoir faire un choix décent lors de son tour de draft. Un exercice périlleux. Encore plus casse-gueule lorsque l’on navigue à vue, comme le font les Raptors en ce moment.

A quoi va ressembler l’équipe des Toronto Raptors version 2010-2011 ? Et question subsidiaire : de quel profil de joueurs pourraient-ils avoir besoin ? Une sacrée énigme à 1 millions d’euros. Bryan Colangelo, pourtant très à l’aise dans ce genre d’exercices, en fait l’aveu : lui-même n’en a pas la moindre idée. Car de très nombreuses pistes sont brouillées.

Tout d’abord, on commence bien évidemment par Chris Bosh. La superstar sera l’une des attractions de la free agency et CB4 lui-même est très enthousiaste à l’idée de faire les gros titres. Il semble d’ailleurs plus passionné par être en haut de l’affiche que par des ambitions purement sportives. Il a par exemple demandé sur Twitter l’avis de ses fans sur ce que devrait être sa future destination. Il se perd dans des interviews toujours plus fracassantes.

Bref, le buzz de la free agency 2010 semble monter à la tête du jeune homme. Ce qui fait que la direction des Raptors ne sait pas sur quel pied danser. Même si elle semble s’être faite à l’idée de jouer sans leur star - encore que- , elle ne sait pas comment aborder ce départ programmé. Doit-elle tout tenter pour mettre en place un sign-and-trade ? Doit-elle simplement se résigner ?


Tout dépend de la destination choisie par Chris Bosh : une équipe en pleine reconstruction avec un max de place sous le salary cap risque de garder précieusement le moindre de ses joueurs de talents ; alors qu’à l’inverse, une écurie déjà bien en place (type Mavericks, Rockets, Lakers) n’aurait aucun soucis à dégrossir son effectif en vue de l’arrivée de CB4 et ferait alors un excellent partenaire de sign&trade.

Si Chris Bosh semble avoir autant la bougeotte, c’est un signe d’un échec. Celui de la signature de Hedo Turkoglu l’été dernier, qui ne s’est pas matérialisée en bons résultats sportifs. Le turc n’a pas la foi et semble tout autant motivé par la vie nocturne canadienne que par l’exécution des schémas sur le parquet. Complètement démobilisé, Hedo Turkoglu n’a eu qu’un impact très limité sur son équipe et est l’une des principales raisons de la non-qualification de la franchise en PlayOffs. Il rumine sa peine et lâche toute la frustration d’une saison foirée : il veut être transféré.

Le problème, c’est que la côte de Hedo Turkoglu est au plus bas. Tout d’abord en raison de son niveau sportif affiché ces derniers mois. Mais il dispose toujours de cette capacité à organiser le jeu et à shooter de loin, on ne peut pas le nier. Et ces qualités seraient utiles à bien des équipes. Cependant, il a 31 ans et une hygiène de travail pas des plus strictes. Du coup, il apparaît assez nettement sur le déclin. Ce qui contraste avec son contrat en béton sur le long terme. Qui va vouloir payer Hedo Turkoglu dans 2-3 ans des sommes qu’il ne mérite qu’à peine aujourd’hui ?


Le turc permet d’apporter un certain liant au jeu collectif d’une équipe. Dans tout le remue-ménage de cet été, sans doute qu’une franchise va vouloir lui laisser le double des clefs de dépositaire du jeu. A Toronto de rester aux aguets d’une opportunité d’échange. Mais là encore, rien ne dit qu’elle se présentera un jour et surtout, quelle contrepartie sera possible.

Avec ces deux pièces maitresses en stand by, les certitudes de Toronto sont très faibles. Ils peuvent compter sur un intérieur atypique en la personne d’Andrea Bargnani, d’une tripotée d’ailiers plutôt quelconques et d’un trio de meneur qui leur compte la bagatelle de $ 18 millions. Et pourtant, difficile de créer une rotation qui fasse rêver avec Jarrett Jack, Marcus Banks et Jose Calderon. En parlant de côte en baisse, le meneur espagnol se place.

Bref le tableau de l’effectif des Toronto Raptors pour la saison prochaine ressemble plus à un brouillon chiffonné qu’à une toile de maître. Les fans auront peut-être une meilleure idée de vers quelle direction la franchise se dirige après la Draft. Les dirigeants aussi, sans doute.

Milwaukee tente Corey Maggette

Retour sur le premier trade important de ce mercato estival. Les Bucks n'ont pas attendu pour dégainer et enrôlent Corey Maggette, en échange de Charlie Bell et Dan Gadzuric partis se faire voir du côté de Golden State. Tentons d'analyser ce que cela peut apporter aux deux franchises.

On le sait, à l'approche de la Draft, tout le monde s'observe et se marque à la culotte. Golden State et Milwaukee prennent tout le monde de court et annoncent un échange majeur, quelques heures avant l'ouverture de la Draft. Présenté comme ça, cela sonne un peu précipité. Les Bucks sont d'ailleurs coutumiers du fait puisqu'ils s'étaient empressés de signer Richard Jefferson il y a 2 ans, avec le peu de succès que l'on sait. Y-a-t-il des chances pour que la fortune de Corey Maggette soit différente ?

Oui, on se concentre plutôt sur les Bucks, puisque ce trade n'a de conséquences directes que sur cette franchise. Du côté des Warriors, vous vous doutez bien qu'un Charlie Bell restera toujours aussi anonyme et que Dan Gadzuric n'arrivera pas à se faire au rythme fou des hommes de Don Nelson.

Par contre, cela va laisser de la place pour s'exprimer en attaque. Stephen Curry, Monta Ellis et Anthony Morrow risquent fort d'en tirer les bénéfices. Un plus gros volume de shoots pour ces formidables attaquants qui devraient s'épanouir d'autant plus.

Et puis, GSW se libère d'un contrat très pesant : encore près de $ 31 millions sur 3 ans. Les vestiges d'un contrat que l'on a trouvé excessif il y a 2 ans. Aujourd'hui, Golden State se rend compte de l'ampleur des dégâts et veut à tout prix s'offrir un peu d'oxygène dans le salary cap. Lourder le gros contrat de Corey Maggette devait sans doute être l'une des priorité du front office. Mission de dégonflage réussie, donc.


Revenons au pari de Milwaukee. Car oui, c'est un pari. Disons qu'un joueur qui a à la fois Los Angeles Clippers et Golden State Warriors sur sa carte de visite, ça fait un peu looser, vu la dégaine actuelle de ces franchises.

Les Bucks ont désespérément besoin de scoring. Même plus généralement de quelqu'un capable de faire des choses en attaque. Cela a été particulièrement criant lors des derniers PlayOffs; même si il faut rappeler les blessures conjuguées de Michael Redd et Andrew Bogut. Et marquer des caisses, ça, Corey Maggette sait faire.

Il peut attaquer en intensité et aller provoquer des fautes; ce qui sera sans doute salvateur pour l'une des équipes qui va le moins souvent sur la ligne des lancers-francs. Il peut aussi se créer son propre shoot; ce qui peut être utile quand la machine offensive des Bucks pioche. Et ça arrive souvent que l'attaque des Bucks se trouve paralysée alors que l'horloge des 24 secondes se fait menaçante.

Dans ce registre, John Salmons se débrouillait. Il a fait savoir qu'il risquait bien d'aller jauger le marché. Sans doute en serait-il revenu avec de grosses ambitions salariales et la ferme intention de quitter la peu funky ville de Milwaukee. Peut-être dans la panique, Corey Maggette présentait un bon profil de substitution. Quoiqu'un peu plus brut de décoffrage.


Corey Maggette apparaît plus comme une solution ponctuelle que comme quelqu'un qui va jouer un rôle de facilitateur. L'attaque des Bucks, telle qu'on la devine aujourd'hui, nous apparaît toujours aussi rigide. Corey Magette y réussira à forcer quelques paniers supplémentaires. Mais il ne changera pas le flow d'une attaque toujours vouée à fonctionner par à-coups.

Après tout, on peu se dire que c'est le style de coach Scott Skiles. Et c'est là que le bat blesse. L'entraîneur est connu pour sa rigueur défensive, son nouveau joueur l'est beaucoup moins. A part être un corps athlétique à jeter en opposition, Corey Maggette ne rentre pas trop dans les standards rigoureux de son nouvel entraîneur. Et quand on sait que cet aspect risque d'être une nouvelle fois le juge de paix d'une éventuelle présence en PlayOffs des Bucks...

Car une apparition en post-season est vitale pour Milwaukee. Tout le monde sait que c'est là que se feront les retombées financières, notamment grâce à la retransmission télé. Avec un peu de chance, Milwaukee tombera au premier tour contre une équipe née de la free agency 2010, ce qui suscitera encore plus l'intérêt, d'où plus de temps d'antenne.

Mais il ne faut pas se louper. Car les Bucks misent $ 31 millions sur 3 ans sur un ailier scoreur. "Ailier scoreur" semble être une denrée abondante en NBA, d'où la scepticisme encore plus grand au moment de conclure ce trade.

22 juin 2010

Quid des rumeurs sur Chris Paul

Les rumeurs d’un départ de Chris Paul pointent mystérieusement leur nez sur divers sites. Alors que la frénésie des transferts va bientôt s’abattre sur la NBA, tâchons d’essayer de garder la tête froide et d’analyser la situation.

Qu’est-ce qui se passe avec Chris Paul ? Les blessures et la saison en demi-teinte de ses Hornets ont fait que l’on a peu parlé du meneur de New Orleans, pourtant parmi les plus sérieux prétendants au titre de MVP il y a de cela à peine 2 ans. Et là, presque sans que l’on s’y attende, Chris Paul refait les gros titres de tous les sites spécialisés.

Peut-être n’est-ce qu’une régulation normale des sujets en vogue. Chris Paul n’a en effet pas été très en vue ses derniers temps et donc, le faire réapparaître peut être un coup bien senti de la part de certains journalistes en manque de buzz. Mais bon, pour que l’affaire se répande aussi vite et bien, on peut penser que les bruits sont un minimum fondés. Surtout qu’ils ont des raisons de l’être.

Tout d’abord, au niveau du roster. Un certain Darren Collison, rookie improbable, a su remplacer efficacement Chris Paul pendant son absence pour blessure. Le gamin a tenu la baraque. On s’enflamme et l’on commence à penser que la garçon est solide et pourrait développer son potentiel si on lui accorde vraiment du temps de jeu. Chose possible sans Chris Paul pour lui bouffer ses minutes. Dans l’idée, ça serait que NOH pourrait compter miser sur Darren Collison en meneur solide en devenir ; pour échanger Chris Paul contre une star de son calibre, mais dans un poste bien moins fourni du côté de la Nouvelle Orléans. Belle preuve de suite dans les idées, sachant que des trous dans le roster, les Hornets n’en manquent pas.


Evidemment, faire l’inverse (échanger Darren Collison contre un jeu prometteur d’un autre poste) donne moins d’amplitude au trade et minimise donc les possibilités de NOH. Ce qui diminuerait les probabilités d’un coup vraiment gagnant. Il est vrai que l’effectif des Hornets est assez bancal et qu’il faudrait des mouvements d’envergure pour qu’on puisse les considérer de nouveau comme ayant les armes pour faire quelque chose en PlayOffs.

Et puis, le nom de Chris Paul est bien plus glamour. Quoi de mieux pour surfer sur la vague des audiences recors du Game 7 de la semaine dernière ? Le plus haut rating depuis le dernier match de Michael Jordan avec les Bulls, excusez du peu. On a même été jusqu'à balancer un « Tracy McGrady aux Lakers » pour garder dans le giron les nouveaux fans qui se sont (re)pris de passion pour cette Finale 2009-2010. Alors un départ de Chris Paul, en relatif, ça peut paraître jouable.

J’ai l’air d’accabler les journalistes, mais même pas ! Un certain William Wesley est très en verve sur le sujet. Cet homme est un peu le Henri-Jean Servat de la NBA. On ne sait pas trop pourquoi ni comment, mais ce mec est dans tous les couloirs. Et son influence n’en sera que décuplée quand il sera officiellement l’agent de Lebron James, ce qui ne saurait tarder. En gros, William Wesley fait passer le message comme quoi la voie royale pour acquérir Lebron James, c’est de s’attacher au préalable les services de Chris Paul.


On la voit bien grosse, la ficelle de l’amitié et du respect mutuel qui règne dans cette Redeem Team des derniers Jos. LBJ adorerait être aligné aux côtés de Chris Paul et serait prêt à lier sa carrière à ce dernier. Humainement, c’est beau. Tout aussi beau que les bruits d’alliance avec Pierre ou Jacques (Paul étant donc sus-cité). Par contre, sur le terrain, ça risque de ne pas être tout à fait la même mayonnaise. En effet, CP3 et The Chosen One monopolisent la gonfle et ont tous les deux besoin d’avoir le ballon pour se montrer dangereux. Ca tricote pas mal, mais une fois les pénétrations bien contenues, il risque de ne pas y avoir grand-chose d’autre.

Mais bon, ça ne coûte rien de se renseigner. Les Hornets entendent leur téléphone sonner régulièrement, pour prendre des nouvelles du meneur. On a notamment appris que Memphis proposait un package incluant OJ Mayo, sans succès. Il paraît qu’Orlando serait prêt à troquer Jameer Nelson contre un poste 1 d’avantage distributeur. Nul doute que la sonnerie sera de plus en plus fréquente dans les bureaux de New Orleans. Il se murmure qu’une fois que le nouveau dirigeant, Gary Chouest, sera en place, la cour de récré sera finie.

En effet, le nouveau propriétaire verrait d’un mauvais œil le départ du visage de sa nouvelle franchise. D’autant plus que Chris Paul aime son maillot et est très impliqué dans la communauté de la Nouvelle Orléans. Il semble avoir tellement de passion pour son club qu’on l’imaginerait presque prêt à vivre 2-3 saisons galères pour tutoyer de nouveau les sommets avec le maillot des Hornets.

Appelez ça des choix mal renseignés, de la mauvaise fortune ou n’importe comment, mais il est vrai que la qualité effective entourant Chris Paul n’est pas des plus impressionnantes. Certains contrats lourds ont un peu plombé le salary cap et ont donc bridé la marge de manœuvre du front office, surtout avec un actuel propriétaire prêt de ces sous. Georges Shinn, lui, ne serait donc pas un ultime trade qui dégonflerait la masse salariale.


On pourra en dire ce qu’on en veut financièrement, car quand il parle de visage de la franchise, Gary Chouest parle aussi de maillots vendus et d’abonnements. Que ce soit l’actuel ou le futur propriété, les deux ont envie de gagner le maximum d’argent ou d’en perdre le moins possible ; après tout, ce sont les règles du jeu. Mais sur le terrain, la réponse est évidente.

On n’échange pas un tel joueur. Il s’agit du meilleur à son poste ; malgré ce que peuvent en dire certains fans, notamment ceux d’Utah ou de Boston. Encore une fois, il ne faut pas oublier qu’on les voyait légitimement très haut, il y a à peine 2 ans. On parle d’un mec qui peut vous transformer David West en All-Star. Je vais le ré-écrire, histoire d’accentuer l’effet. Il a fait de David West un All-Star. Deux fois. De plus, le nouvel entraîneur, Monty Williams, suscite l’enthousiaste adhésion de Chris Paul à son projet de jeu.

Je me répète, mais Chris Paul semble avoir une vraie histoire d’amour avec la Nouvelle Orléans. Un trade l’attristerait autant que les fans locaux. De plus, l’envoyer dans le bronx que pourrait être le marché des transferts 2010, c’est aussi prendre le risque de voir ce formidable talent noyé ou mal utilisé. Bref, un transfert de CP3 risque de rendre tout le monde perdant dans l’affaire.

En plein no man's land

Les aficionados de la NBA le savent, la période la plus déprimante de l'année à commencée. Alors que nous vous avons fait vivre des finales qui ont vues les Lakers tout juste sacrés champions du monde, notre championnat préféré prend des vacances bien méritées. 4 mois sans voir le moindre match NBA de qualité (non pas que le pré-saison soit ennuyante mais... ah si en fait !) sans consulter tous les matins les scores de chaque équipe, sans dresser des bilans et tirer des plans sur la comète des quelques matchs auquel on peut assister !

Mais l'été, cela peut être aussi une période très excitante pour qui suit de plus près l'actualité NBA. En effet, 24secondes revient sur les 3 points principaux qui vont rythmer votre été et donner du grain à moudre à notre blog et à tous les fans de cette clinquante ligue de basketball qui nous fait tous rêver. Embarquez pour un été qui se promet rafraîchissant !

21 juin 2010

Les Lakers célèbrent leur titre en musique

L'occasion était trop belle pour ne pas en profiter. En bon opportunistes que nous sommes, 24secondes vous propose une virée musicale, en ce soir de Fete de la Musique. Comme il fait plutôt froid pour un jour d'été, sans doute seriez-vous mieux à buller ici.

Boston contre Los Angeles, c'était aussi la East Cost contre la West Coast. Le genre de rivalité qui enflamme le monde du rap. Là aussi, deux styles très affirmés qui s'opposent. Bien entendu, dans le contexte de cette Finale passionnée, il n'est pas surprenant de voir les rappeurs s'emparer de l'événement pour crier bien haut leur appartenance.

On commence par Snoop Dogg et son style léché, qui a jeté son flow pendant la Finale pour défendre les couleurs pourpre et or des angelinos : Snoop Dogg - Lakers Theme 2010 (feat. Kurupt)

Presque comme une évidence, on enchaînera par le dernier single de Ron Artest. Ecrit l'an dernier, avant même de signer aux Lakers, RonRon en avait parlé dès ces interviews d'après-match : Ron Artest - Champions

Pour rappel, dédier des chansons à la NBA, et plus particulièrement à cette franchise pas comme les autres, ce n'est pas nouveau. Par exemple, les Red Hot Chili Peppers avaient composé une véritable ode à Magic Johnson :Red Hot Chili Peppers - Magic Johnson

20 juin 2010

Say Queensbridge

Aprés ce Game 7, au cours duquel il aura largement contribué à la victoire des siens, Ron Artest est donc champion NBA. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas été avare en moments d'anthologie.

"Fan de Ron Artest " : mon profil Facebook, pourtant trés peu utilisé, ne laisse aucun doute. On attaque un gros, trés gros morceau. Pas le droit à l'erreur ou à la faute de goût. Mais le sujet est vaste, qu'on ne sait pas par où commencer.


(Ndlr : si vous lecteurs n'arrivez pas à comprendre comment un homme de goût tel que moi arrive à aimer Ron Artest ou même les Lakers, c'est que vous avez tout compris. Cet article de Marrh est publié sous mon nom mais n'engage aucunement mon opinion). 


Revenons à la finale de conférence, contre Phoenix. Nous vous avions déjà parlé de cette fin de série, où Artest enchaîne un tir malsain puis un buzzer beater en à peine 1 minute ; suivi d'un Game 6 à Phoenix où il a délivré l'une de ses meilleures prestations offensives de l'année. Il a parlé d'un déclic, du fait qu'il se sentait en osmose avec l'équipe.

D'ailleurs, le titre de l'article vient de cette période. Aprés son tir victorieux du match 5, Espn vient interviewer le héros. Ce bon vieux Craig Sager, connu pour ses vestes de costume toutes plus colorées les unes que les autres, méne cet entretien. Juste avant de partir rejoindre les vestiaires, RonRon ne manque pas l'occasion de faire une dédicace à Queensbridge, son quartier natal. Il en résulte un pur moment hype, comme seule la blogosphére peut en créer.

Tout était réuni pour un bon délire, pour faire partie de cette pop-culture que le web faÁonne jour aprés jour. Le coloré Craig Sager est une valeur sûre du lolz made in Nba, Ron Artest est Ron Artest et le tout baigne cette rencontre dans la folie du contexte, dans la spontanéité de l'instant et dans cette dédicace à la fois sincére et déroutante.



On pensait que les projecteurs d'Hollywood allaient mettre en lumiére sa défense étincelante. Le peu de considérations qu'il a reçu pour le trophée de meilleur défenseur de l'année montre que non. Par contre, on s'est rendu compte jour aprés jour que Ron Artest est sans doute le meilleur client des interviews d'aprés-matchs.

Evidemment, quand les confettis sont arrivés et que les journalistes ont été autorisés à envahir le terrain juste aprés le Game 7, on le sentait venir. Quelques plans sur les joueurs se congratulant et puis, L'interview : les premières réactions de Ron Artest aprés un premier titre. Il a fait tant de sacrifices pour en arriver là.

Il ne nous a pas déçu lors de cet entretien. Heureux comme un môme, déboussolé par tant d'agitations et d'émotions, il nous a encore livré un moment magique. Il a eu le temps de remercier tout son voisinage ("everybody in my hood "), sa famille et tout simplement tout le monde. La reporter Doris Burke eu le droit à son accolade. Il a parlé de son prochain single, intitulé Champion, qui a été écrit avant même qu'il ne signe pour les Los Angeles Lakers ; le tube de l'été sans aucun doute.

Et puis, il y a eu ces beaux remerciements à sa psychiatre, docteur Sandy. A la fois touchants et délirants. Dr Sandy a déjà plus de 6000 fans sur Facebook. Il faut dire qu'elle lui avait prédit qu'il inscrirait ce 3pts mémorable à 1min de la fin du match pour sceller le sort de la rencontre.



Ce shoot ! Kobe Bryant décale Ron Artest, celui-ci feinte de partir en dribble, s'éléve et balance son tir. Dans mon ressenti, l'ambiance était bien moins "Mais qu'est-ce qu'il fait ?!! " que lors de son impensable tir longue distance face à Phoenix. Là, chacun retenait sa respiration, sachant pertinemment que ça pouvait tout aussi bien rentrer que finir en brique immonde. Ficelle. Les Lakers ménent de 6pts et peuvent filer sereinement vers le titre. Ron Artest embrasse la foule.

C'est sans doute l'action qui reviendra à l'esprit quand on évoquera le rôle indispensable de Ron Artest sur ce match décisif. Pourtant, sa prestation en premiére mi-temps est sans doute encore plus majestueuse, bien qu'à moins forte teneur dramatique. 12pts en premiére mi-temps. Quasiment à lui tout seul, il a surtout maintenu à flot de l'attaque des Lakers dans les moments où les autres, particuliérement Kobe Bryant et Pau Gasol semblaient au fond du trou. Tirs longue distance, pénétrations, rebonds offensifs, il a été le seul signe de vie de l'attaque des Lakers du QT2.

Il finit avec 20pts et 5stls. Son adversaire direct, et Mvp des Finales 2008, finit avec 15pts. On le sait, ne serait-ce que physiquement, Ron Artest est fait pour défendre sur des mecs du genre Carmelo Anthony, Lebron James ou donc Paul Pierce. On en vient à de demander si une telle prestation, tant offensive que défensive, aurait été possible de la part de Trevor Ariza. Toute l'année, les fans se sont désolés du départ de Trevor Ariza et du fait qu'il maitrisait évidemment bien mieux l'attaque en Triangle. Les Lakers cafouillaient par moment et le spectre d'un non-back2back planait sur LAL et sur le bilan qu'on allait fatalement tirer de l'arrivée de Ron Artest. S'ils ne gagnaient pas, ça serait de sa propre faute, a affirmé l'intéressé en début de saison.


Il a donc passé la saison à s'appliquer pour rentrer dans le systéme le mieux possible. Mais lorsque les Lakers ont cherché désespérément quelqu'un pour battre ses maudits Celtics dans le Game 7, Ron Artest a été capable de prendre les choses en main. Pas sûr que Trevor Ariza, outre tenir tête de cette façon à Paul Pierce, aurait été capable d'élever son niveau de cette maniére.

D'une maniére plus générale, il s'agit là de la consécration de la rédemption de Ron Artest. Bien sûr, on se rappellera du Detroit Browl, avec quelques frissons. Mais cette bague est la certification que Ron Artest est un grand joueur, un champion. Flea et Anthony Kiedis, du fameux groupe Red Hot Chili Peppers, sont des fins gourmets de la NBA et des grands fans des Lakers. Leurs louanges font écho à tout ce que vous pouvez lire n'importe où.

De plus, cela est doublé d'un sentiment de bonheur. A moins que vous fussiez clairement pour les Celtics sur cette Finale, vous ne pouvez pas ne pas être content pour Ron Artest. Il a été tellement heureux lors de la célébration du titre. Criant de joie à s'en casser la voix, allant dans les tribunes pour cette fois-ci- partager un rapide bain de foule avec les fans, affichant un énorme sourire. Ron Artest apparaît comme un joueur authentique. Et c'est un vent de fraicheur un peu fou qui s'est abattu sur la conférence de presse d'aprés-match. Un autre moment incontournable :



Finalement, la page fan que j'ai rejoint au moment de commencer cet article liste Ron Artest comme un athléte. Il est tellement plus qu'il devrait être tout simplement listé comme " public figure ". D'ailleurs, je vais donc me désinscrire de cette page. A la place, en hommage, je vais liker " Queensbridge, Queens ".

19 juin 2010

Adam Morrison obtient une deuxième bague de champion !

Avec la victoire des Los Angeles Lakers, Adam Morrison aura de facto une seconde bague de champion NBA à son nom. Derrière ce titre un peu provocateur et sarcastique, il ne s’agira pas de se moquer d’un joueur cantonné au banc. On irait presque jusqu’à le plaindre.

Peut-être que vous ne le connaissez même pas, et l’on ne saurait vous blâmer : Adam Morrison n’ait jamais foulé le parquet lors de cette Finale. Et pourtant, il aura une bague de champion. On ne saura évidemment pas trop vous rappeler que des grands comme Charles Barkley, John Stockton, Lebron James ou Shawn Bradley n’ont jamais eu cet honneur. Quand on sait la valeur qu’a cette breloque pour tout joueur de basket, cela nous fait bien entendu nous poser des questions.

Un gars comme Gary Payton est un bel exemple. Il n’est jamais parvenu à mener les Sonics jusqu’au titre suprême, en partie à cause d’un fameux #23. The Glove n’a pas hésité à jouer les faire-valoir aux Lakers puis au Heat, pour goûter à la joie du titre. Et finalement, la réunion du Big Three à Boston est du même ressort : gagner ensemble plutôt que de rester bredouille tout seul.

En Nba, les titres sont comme un instrument de mesure. On en à jouer le combat des chefs au nombre de titres gagnés. Kobe Bryant n’aura le droit d’être dans la discussion que quand il aura égaler les 6 titres de MJ. On ne lui prête que maintenant le trône de Magic Johnson comme meilleur joueur de la franchise. Alors que finalement, Ron Artest n’aurait pas été là que Kobe Bryant serait resté à 4 et aurait été contraint de regarder Magic d’en bas. Mais bon, il en a maintenant 5. Soit 1 de plus que Shaquille O’Neal, ce qu’il n’a pas hésité à expliciter en conférence de presse.

D’ailleurs, revenons à cette course avec Michael Jordan, savamment montée en sauce par les médias. Robert Horry en a 7. On fait quoi ?


On classe des dégrés d’importance dans le rôle qu’on a joué pour l’avoir ? D’ailleurs, la guerre qui a suivi le transfert de Shaquille O’Neal vers Miami a consisté en cela : prouver que l’on était bien l’élément déterminant du Three-Peat. Shaquille O’Neal l’a prouvé dans une série où Dwayne Wade a été sur une autre planète, portant littéralement son équipe vers le titre. Kobe Bryant n’a pas été particulièrement efficace lors des quatre victoires pour ce titre, en tout cas pas plus que lors des matchs des Finales 2000-2001-2002.

Alors oui, il y a le fait d’être un leader, de mettre ses coéquipiers dans de bonnes conditions. Ce qui montre qu’un championnat, à titre individuel, c’est la validation du fait que l’on a su créer et s’insérer positivement dans une alchimie.

Donc, de ce point de vue là, en quoi la bague d’Adam Morrison vaudrait moins que celle d’un autre ? Car il s’est entraîné avec les autres. Il appartient au groupe, certes en marge. Mais ne serait-ce que lors des entrainements, s’il n’avait pas un bon état d’esprit et un certain niveau, peut-être aurait-ce créer des micro-frottements qui auraient ralentis la bonne dynamique des Lakers. Bien sûr, cela est très loin d’être fondamental comme impact, puisque l’on parle là d’Adam Morrison, qui était en tenue de ville pour les 7 matchs de la Finale.

Mais le garçon est rentré en jeu pendant ces PlayOffs 2010. Ca me surprend aussi, mais l’excellent Basketball-reference avait l’œil. Il est apparu dans 2 matchs, pour un total de 13mins de jeu. Il a du coup eu de maigres impacts sur la feuille de stat : en cumulé, il atteint péniblement le 8pts à 44%. Mais, le PER (Player Efficiency Rating) lui confère 21.5 pour ces deux apparitions en PO. Le joueur moyen culmine à 15. Une révélation peut-être pour certains : Adam Morrison peut jouer !


Notez qu’au « college », Adam Morrison était une vraie star. Pour preuve, il était dans la sélection NCAA AP All-America. Certains n’hésitent pas à dire qu’il était l’un des tout meilleurs joueurs universitaires de la décennie. Rien que ça, et croyez-moi c’était loin d’être infondé. C’était le meilleur joueur de Gonzaga et était le pilier de leur attaque.

Au final, ça l’a peut-être handicapé pour la suite. Tout les ballons passaient par lui, et c’était justifié tant il était clairement au-dessus du lot. Il avait donc largement de quoi se mettre dans le rythme, indispensable pour un ailler qui utilise son tir comme fond de commerce. Arrivé en NBA, il n’est plus été la seule option offensive et devait en permanence mériter ses tickets shoot. Plus jamais, comme à Gonzaga, il n’aura le droit à des fréquents double-écrans pour trouver la mire.

Néanmoins, il a été drafté il y a 4 ans par Charlotte. Les Bobcats d’il y a 4 ans. Vous imaginez le bordel que c’était. Je vous demande juste de vous faire une idée, pas de vous rappeler exactement comment c’était, ça serait trop cruel de ressasser de tels souvenirs douloureux. Donc Adam Morrison obtient de nombreux compliments sur sa moustache et une place dans la Second All-Nba Rookie Team.

Malheureusement, il se blesse au genou lors de sa seconde saison. Déjà pas des plus vifs, il revient sur les parquets encore plus diminués aux déplacements. Le genre de tare qui ne pardonne pas trop en Nba.Il voit alors son temps de jeu grignoté petit à petit et rentre dans une spirale négative. Tout va plus vite en Nba, c’est sans doute la ligue de basket où l’exécution est la plus rapide.

La prestigieuse ligue nord-americaine est plus généralement très physique et les quelques petits tirs dans la raquette seront vite expulsés par de bondissants intérieurs. Donc, Adam Morrison n’avait plus l’opportunité d’aller assurer quelques shoots. Pris de vitesse presque constamment, avec ses habitudes et ses repères boulversés, pas étonnant qu’Adam Morrison paraisse perdu sur un terrain, particulièrement au beau milieu du Triangle.


Il a pesé lourd sur le salary cap des Lakers, autant que Ron Artest ou Derek Fisher, donc autant dire qu’il y a peu de chances qu’on le revoit sous le maillot pourpre et or l’an prochain, vu que les Lakers ne risquent pas d’activer sa dernière année de contrat. Après le peu qu’il a pu démontré, nul doute qu’ils seront pas à tenter le coup, même dans ce big bang sans nom que pourrait être la prochaine free agency.

Adam Morrison risque donc d’être un nouvel exemple de très beau joueur universitaire qui n’arrive pas à calquer son jeu sur celui de la Nba. Nous ne saurions trop lui conseiller d’essayer d’aller trimballer sa moustache en Europe, où ses qualités auront peut-être plus de place pour s’exprimer. Car c’est un joueur frustré. Il a été tête de file à Gonzaga, n’allez pas me dire qu’après on se contente d’être au bout du banc. A la rigueur, un gars comme Dj Mbenga (je n’ai rien contre les belges), qui n’a jamais eu d’impact massif mais a toujours été cantonné au rôle de joueur de rotation, peut l’accepter. Pas Adam Morrison qui a trop goûté d’avoir le ballon dans les mains pour diriger une attaque pour pouvoir regarder impuissant depuis le banc chaque soir. Deux bagues en guise de cadeau de consolation pour quatre ans de frustration, c’est vrai que c’est pas mal. Raison de plus pour tourner les talons et quitter la Nba sans remords.

18 juin 2010

Les Celtics finalement trop vieux ?

On les a dit vieux et usés tout au long de la saison. Ce n'était que pour mieux être prêts pour les PlayOffs. Ces vétérans ont eu cette rage de nous prouver à tous que l'on avait tort. Une fougue qui leur a redonné leurs jambes de 20 ans. Mais, irrespectueux des aînés que nous sommes, le doute subsistait toujours de savoir s'ils allaient avoir assez de gaz pour surmonter toutes les épreuves jusqu'au titre...

Finalement, c'est au moment où on s'est mis à y croire pour de vrai que les Celtics ont manqué de jus. Cruelle ironie : c'est quand on s'est mis à penser que c'était plus de l'expérience que de la vieillesse que les jambes ont été lourdes pour Boston. Ils menaient de 13pts dans la seconde mi-temps du Game 7. Il ont su remettre le couvert dès le retour des vestiaires et le match semblait parfaitement entre leurs mains.

Après tout, ils ont déjà connu 4 matchs décisifs du genre sur les deux post-seaons précédentes. Ils ont su s'arc-bouter et surmonter leur déficit aux rebonds. Ils avaient l'air de fer; et puis, on n'allait pas la faire comme ça à cette belle bande de briscards. Au milieu de ce QT3, leur âge, pour la première fois de la série, était considéré comme un avantage.


Le parcours des Celtics ressemble à une course cycliste. Boston est parti en échappé, seul et contre tous, ne ménageant pas ses efforts. Laurent Fignon dit que c'est suicidaire, qu'il se fera rattraper par le peloton. Laurent Jalabert sur sa moto confirme, mais souligne le baroud d'honneur. Et puis on retourne aux anecdotes croustillantes de Jean-Paul Olivier sur Louison Bobet. Mais, Boston résiste au retour du peloton, sait tirer parti des difficultés du parcours. Place une ultime accélération dans les derniers kilomètres. Mais, sous la flamme rouge, le peloton fond irrémédiablement sur lui. L'image est cruelle de ce pauvre coureur dépassé par un train de cyclistes, à quelques encablures de la ligne d'arrivée.

Revenons au Game 7. Boston a été devant la majeure partie du temps. A exécuté son plan d'action à merveille. Et à l'aube du dernier quart-temps, les Celtics n'auraient pas pu espérer meilleure fortune. Oui mais.

30pts encaissé. C'est plus de 50% de ce que LAL avait réussit à inscrire dans les 3 QT précédents. 30pts dans un tel moment de vérité, pour une équipe dont le fond de commerce est la défense. Plus que d'avoir perpétuellement été dominé au rebond, c'est cet aspect du match qui va être dur à digérer pour Boston. Mis à part le QT2 du Game 1, Boston n'a jamais encaissé autant de points dans un QT dans cette Finale. Preuve que les Celtics ont lâché prise.

On a pu le sentir tôt dans cette ultime période. En moins de 6 minutes, les Lakers étaient déjà dans le bonus : ils ont provoqué 4 fautes et iront donc sur la ligne des lancer-francs à chaque coup de sifflet. Et il n'y a pas la place pour venir se plaindre auprès de l'arbitrage, qui a semblé plutôt neutre dans cette affaire. A la rigueur, un ou deux coups de sifflets tendancieux sur l'ensemble du match, mais rien de bien choquant dans les circonstances de l'avantage du terrain. Et rien qui n'ait changé le cours de jeu.


Car les Celtics ont été bouffé en intensité dans ce QT4. Les Lakers ont attaque les intervalles avec vigueur, les aides défensives ont été moins saignantes. Boston était un cran en retard, tout simplement. Ils suffoquaient. Aucune faute commise par Boston dans ce dernier QT n'a été une grosse faute; vous savez, ce genre d'intervention brutale qui envoie bouler un adversaire, histoire d'envoyer un message. C'était des fautes qui résultaient tout simplement du petit temps de retard dont souffraient les Celtics et qu'ils essayaient tant bien que mal de se mettre en opposition. Comme cette faute de Paul Pierce sur Kobe Bryant parti au dunk : duel en haute attitude, The Truth lui tape sur le bras, sans plus. Physiquement, c'est Kobe Bryant qui lui est rentré dedans plus que l'inverse.

Derrière, Boston n'a pas plus pu compter sur son attaque. Au mileu du quart-temps, Boston est resté muet pendant presque 5 minutes ! Pendant ce temps, Los Angeles empilait les lancer-francs et les gros shoots pour marquer 12 pts de suite. Les Celtics ont été incapables de trouver un jeu collectif. Les déplacements étaient durs et les prises de position poste bas impossibles. La balle a circulé en périphérie, pour généralement se conclure sur un 1contre1, ou au mieux un pick'n roll. La lucidité offensive n'était plus là. Là encore, Paul Pierce est un beau symbole, lorsque par exemple, il avait battu Ron Artest pour un drive et s'en allait au double pas. Pau Gasol arrive en aide et vient contrer le Celtic, ce qui lui a été possible parce que The Truth n'avait pas protégé son ballon.

C'est comme pour quelqu'un qui pratique de l'escalade. Qui arrive quasiment au sommet mais est pris de crampes, à l'image de Rasheed Wallace en fin de match. Finalement, il n'arrive pas à se saisir de la dernière prise et tombe. Et avec l'offseason chargée qui s'annonce pour les Celtics (Doc Rivers, Ray Allen, Paul Pierce ?), ce n'est pas sûr que la franchise arrive à se remettre en selle rapidement...

Bien plus qu'une supporting cast

Au bout du suspense, les Los Angeles Lakers ont gagné le titre 2009-2010. Les angelinos sacrés, il ne faisait aucun doute que Kobe Bryant allait être désigné Mvp des Finales. Pourtant, le meilleur joueur de cette série, n’a pas été particulièrement brillant sur ce Game 7.

Disons-le franchement et tout de suite : la prestation de Kobe Bryant a été une vraie purge. A tel point que son titre de Mvp des Finales est peut-être plus justifiée par les cartons de t-shirts déjà prêts à être en vente plutôt que sur son impact dans ce match décisif, où les grands joueurs se révèlent.

Là où tout le monde l’attendait de pied ferme, la mayonnaise n’a vraiment pas pris. 6-24 aux tirs, dont 0-6 à 3pts (dont notamment un complètement ouvert). Il a même manqué 4 de ses 15 lancer-francs, ce qui est tout à fait inhabituel pour lui. Les statistiques indiquent 4 pertes de balle, mais le ressenti donne l’impression qu’il en a eu au moins le double.


Bien doublé par une défense agressive de Boston, Kobe Bryant n’a jamais su se mettre dans le rythme offensivement. Il a même complètement brouillé le flow offensif de son équipe, par exemple en portant trop longtemps la balle et en cassant une quelconque dynamique. Los Angeles n’a été convainquant en attaque lorsque Kobe Bryant n’était pas impliqué. Au début du QT2, un beau run des Lakers vient appuyer le fait que la machine tournait plutôt bien avec Kobe Bryant sur le banc. Impensable il y a de cela 3 ans, au moment du fameux été où KB24 demandait publiquement du renfort, sous menace d’aller voir ailleurs.

Il voulait une supporting cast, pour magnifier son talent. Ce terme de supporting cast vient de Michael Jordan, qui aimait appeler ainsi ses troupes. D’ailleurs, en parlant de MJ, la faillite de Kobe Bryant dans ce Game 7 risque de ternir le discours de ceux qui s’entêtent à démontrer que Kobe Bryant est meilleur que l’icône. Dans les rares matches 7 jusque dans lesquels Michael Jordan a été poussé, il a toujours répondu présent. Enfin, toujours. C’est ce que notre inconscient collectif et la mémoire sélective nous fait dire. On se répète, mais MJ a eu la chance de vivre à une époque de l’expansion de la NBA dans le monde, sans que l’information soit aussi mondiale qu’aujourd’hui, où Youtube, Twitter et autres permettent à tout le monde de regarder à n’importe quel moment à peu près n’importe quel passage. On peut donc plus facilement ressasser une faille de Kobe Bryant dans un match 7 ; alors qu’une éventuelle mauvaise prestation dans un match aussi crucial n’a peut-être même pas été classé dans les archives concernant His Airness.

De toute façon, on commence à voir le bout de cette discussion stérile. De moins en moins de personne compare Bryant à MJ et on préfère juste voir comment il peut amener Kobe à l’excellence. On le laisse trouver sa propre voie. Et sur ce Game 7, il l’a montré. Car oui, malgré une prestation piteuse, il a quand même montré qu’il est un grand champion.


15 rebonds. Plus que n’importe quel joueur des Celtics. La bataille du rebond aura été décisive tout au long de la série, et l’a été peut-être encore plus ce matin. Certes, Los Angeles a su jouer de son avantage de taille sur les postes intérieurs, mais Kobe Bryant s’est assuré qu’aucun arrière des Celtics ne vienne se mêler à la bataille. Notamment Rajon Rondo, une vraie peste au rebond et sans doute le meilleur rebondeur de son gabarit.

On va aussi parler de son shoot du QT4. Les Lakers viennent de prendre l’avantage. Kobe Bryant reçoit le ballon tête de raquette, dribble sur sa droite, s’élève et shoote sur la tête de Ray Allen, qui a vu pour la première fois du match l’aide ne pas venir de façon incisive pour lui donner du renfort. Difficile à bien expliquer, mais c’était le genre de fade away longue distance que Kobe Bryant a enquillé des centaines de fois tout au long de sa carrière. Les Lakers prennent alors 4pts d’avance, leur plus grosse avance jusqu’alors. Jamais les Celtics ne reviendront à moins d’une possession d’écart.

Au fond du trou, il a réussit une action d’éclat, typiquement de sa signature. On a cru qu’il était de retour, mais non. Certes, il a essayé de forcer les choses, c’est quand même dans la nature du bonhomme. Mais il y a eu la place pour Ron Artest de tenter 18 shoots, dont un 3pts magique à 1min de la fin, sur une passe de Kobe Bryant, qui n’a pas voulu s’entêter à tenter la pénétration. Pau Gasol a eu 16 tickets, certains d’entre eux dans les moments les plus tendus du QT4.

Plus de caprice de divas, plus de sévères engueulades, juste ce qu’il faut pour driver son équipe, pour qu’ils gardent confiance sans se démobiliser. Peut-être que Kobe Bryant n’est pas un pur leader, mais sa détermination sert d’exemple et il a clairement évolué en tant que coéquipier. Et son équipe le lui rend bien : Pau Gasol, Ron Artest, Lamar Odom et Derek Fisher ont sortis des prestations solides, en tout cas, bien plus solides que celle de KB24. On a vu des contributions positives d’Andrew Bynum blessé, Jordan Farmar et même Sasha Vujacic sur ce Game 7.

Kobe Bryant n’a pas été aidé par une supporting cast. Ce match-ci, clairement, ce sont ses coéquipiers qui sont allés le chercher pour lui.

17 juin 2010

Game 7. What else ?

Ce soir, septième match de la série entre les Los Angeles Lakers et les Boston Celtics. On comprend aisément la puissance dramatique d’un Game 7. On l’avait déjà évoqué à l’occasion du Altanta-Milwaukee du premier tour. Un match qui s’est avéré assez décevant comme, avouons-le, la majeure partie de ces PlayOffs 2010. Les Finales offrent à ces PO un dénouement disputé sans être épique.

Un Game 7 est idéal pour placer cet affrontement dans la légende de cette rivalité ancestrale. C’est exactement la dose de dramaturgie qu’il faudrait pour conférer à une cette série une nouvelle dimension. Car ce sont 48mins qui vont décider de 9 mois de basket.

Comme l’a dit Phil Jackson, chaque shoot sera un shoot important et chaque rebond sera un rebond important. Plus que jamais, chaque geste sera disséqué et appartiendra à la légende. Tellement de passion entoure un tel match, ce qui fait que tout prend une ampleur gigantesque. Et ça l’est évidemment d’autant plus que l’on parle de LA rivalité, dans un affrontement que signifie énormément pour les deux rosters actuels, comme nous l’avions évoqué il y a 2 semaines. Tous ces enjeux condensés en 48mins : imaginez le rêve.


Car cette rivalité, c’est vraiment ce que veut le public. L’audience a répondu présent : 2010 a été l’une des Finales les plus suivies de la décennie. D’ailleurs, pour le grand public, cette rencontre est un formidable melting pot des grands noms : Kobe Bryant, Pau Gasol, Ron Artest d’un côté, Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen de l’autre. Certes, peut-être pas les stars à la mode, mais des noms qui font clairement partie des meubles et qui doivent ravir le téléspectateur lambda. Bref, cette rencontre est très accessible et l’on attend près de 20 millions de téléspectateurs à travers le monde.

Sous les yeux de tous ces gens, la volonté de ces deux équipes va s’entrechoquer. Les anciens vont le dire : il n’est plus question de tactique, c’est à ceux qui arriveront à mettre leurs tripes sur le parquet. Sans évidemment, se laisser submerger par l’évènement. Tout une subtilité qui pourrait faire la différence. Et à ce petit jeu, la rage de vaincre de Kobe Bryant pourrait être un atout majeur. Couplé, bien entendu à l’avantage du terrain et à la dynamique acquise lors du dernier match.


Le Game 6 a été escamoté par des Celtics un peu empruntés. Tout comme l’a été le Game 5 par des Lakers dépassés par les évènements. Et finalement, cette série n’a pas particulièrement été une joute tactique. Chaque équipe a perdu les matchs où finalement, elle n’y était pas. On n’a pas vu de rencontre où chaque équipe ait joué une partition honorable.

Et si c’était pour ce match 7 ? Il y a trop de grands joueurs dans les deux rosters pour que cette rencontre au sommet soit un flop. S’il y a bien un évènement où les grands joueurs se révèlent, c’est un Game 7. A tel point qu’on se met à rêver que chaque saura répondre présent. Ce qui pourra donner un match, effectivement, du genre épique. Du genre de ceux que l’on raconte à ses enfants, comme quoi l’on était comme un fou à 4h du mat’ en train de siroter sa bière ; quitte à écorner l’image de modèle que l’on est censé donner.

Les joueurs ce soir ne seront pas inquiets de l’image d’idole qu’ils veulent donner. Ils savent que ces 48mins peuvent être déterminantes pour leur légende. Mais dans leurs yeux, sous les cernes dus à la cogitation et au manque de sommeil, l’on ne décèle qu’une chose : gagner.