21 juillet 2009

Le 5 de Karl Lagerfeld

Comme il faut bien s’occuper pendant cette période estivale, nous avons demandé à des personnalités de composer leur 5 idéal. Aujourd’hui, c’est Karl Lagerfeld, styliste allemand de renom, qui s’attèle à la tâche :


Diantre que la sélection a été pénible. Mais il le fallait. Il fallait faire le tri parmi tous ces étalons à la musculature disproportionnée. Aucune harmonie corporelle pour la plupart d’entre eux. Et puis cette façon quasi systématique de suer à grosses gouttes comme des bœufs de labour. Certes, cela n’aide pas de devoir s’accoutrer avec ces maillots trop larges et aux couleurs tape-à-l’œil à outrance. Je peux vous confesser que pour trouver de l’élégance dans cet univers, il m’a fallu m’accrocher.



PG – Derek Fisher
Un homme absolument charmant. Très élancé sur le terrain, on sent une puissance musculaire toute en retenue. Une prestance dans la course digne d’une gazelle, mais en plus costaud. Et ce tir de gaucher, à la fois dérangeant mais tellement captivant.



SG – Ray Allen
Un artilleur, dans la pure tradition de la grande armée prussienne. Ce geste exécuté avec classe, dans une mécanique huilée et fluide. L’efficacité qui en résulte en est la récompense méritée. Il a aussi cette façon de se démarquer. Il se faufile sans trop de vitesse ou de force, il éclabousse juste ses adversaires de son élégance et de sa maîtrise du jeu.


SF – Shane Battier
Je passerai l’éponge sur son faciès de gardien de prison, avec sa barbe faussement négligée qui est d’un mauvais goût certain. Sa défense l’excuse. Il colle à l’adversaire comme un corset Chanel. Il épouse les moindres pas de son opposant sans le moindre faux pli, mais également une présence qui sait se faire sentir.



PF – Tim Duncan
Il joue comme un pivot, mais revendique son poste 4. Une coquetterie qui montre que ce monsieur est très distingué. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. Il allie à sa prestance la pureté des fondamentaux. Son jeu est du pur éclat, qu’il faut savoir apprécier.


P – Joakim Noah
J’ai l’impression de revoir ma jeunesse dans ce jeune homme et sa démarche complètement désarticulée. Moi aussi, avant d’avoir eu le déclic du chic et du glamour, je portais la coupe afro. Cela conférait un mélange très goûtu avec mon style germanique. Mais quelque chose me dit que lui, il ne suivra pas ma voie.



*Ceci est bien entendu factice. Si le vrai Karl Lagerfeld nous lis, nous serons honorés de réparer notre erreur de jugement en proposant son vrai 5 majeur.

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