On leur colle souvent l’étiquette du gentil. Le sympathique looser qu’on aimerait bien voir accrocher les PO quand même. Mais l’on risque bien de réviser notre jugement dès cette saison et lever les yeux au ciel lorsqu’on évoquera les Bobcats ; dommage pour une équipe encore en quête d’identité aux yeux du grand public.
La franchise des Bobcats est la dernière née en NBA. Ses premières saisons furent laborieuses et jamais couronnée de qualification de PO. Difficile dans ses conditions de se constituer un vivier d’amateurs dans un circuit où l’on trouve de très nombreuses franchises bien implantées, avec pour beaucoup une histoire forte et chargée d’émotions. Et l’opération séduction des Cats envers les fans de NBA est carrément en train de balbutier.
La popularité d’un club va souvent de pair avec ses résultats, plus ou moins récents. Forcement, le meilleur moyen de se faire aduler, ça serait d’engranger les bonnes performances sportives. Plus facile à dire qu’à faire et rares sont les exemples de sucess story fulgurantes en NBA. Comme il faut exister médiatiquement en NBA, il faut bien trouver d’autres moyens de gagner de l’affection auprès des médias et des fans. Commencer par avoir Michael Jordan au front-office, c’est un bon début ; ça permettra aux journalistes de rappeler que Kwame Brown a été choisit avec le premier choix de draft en 2001, ça leur fait toujours plaisir. Sur le parquet, l’on a un ancien Rookie of the Year (Emeka Okafor) et un ancien gagnant du concours de dunks (Jason Richardson).
Le hic, c’est que ces deux joueurs, susceptibles d’attirer la lumière, s’en sont allés. Remplacés par des joueurs plus neutres médiatiquement. Déjà, l’on perd les deux joueurs capables de sortir la franchise de l’ombre. Au-delà, cela témoigne aussi du projet de jeu. Car depuis, c’est Larry Brown qui est aux commandes et qui a quasi carte blanche pour bâtir son projet : une équipe de cols bleus soudés pour former l’équipe poil à gratter par excellence. A la manière de ses Pistons, mais sans des personnages hauts en couleur comme le duo de Wallace. Sans aussi le passif de « Deeeeeeeetroit Basketball » et notamment de ses bad boys, qui ont transmis en filigramme une âme à cette équipe. Car l’environnement joue un rôle important, un rôle d’émulateur ; ça s’est par exemple senti avec le Big Three de Boston vis-à-vis de l’héritage des Celtics. Et on revient à la jeunesse de la franchise qui indique le besoin d’un déclic encore plus fort pour se transcender.
Et puis ce projet de jeu à proprement parler, parlons-en. Les Pistons de Brown, avant leur run victorieux ou plus particulièrement avant l’arrivée du Sheed qui a conféré une autre dimension à l’équipe, étaient l’une des équipes qui déplaçaient le moins les foules lors de leurs matchs à l’extérieur. Là encore, l’ambiance du Palace et l’héritage des Joe Dumars, Isiah Thomas et consorts permettait d’assurer du monde aux matchs à domicile. Mais là… Un jeu aussi terne pour une franchise en quête de fans, est-ce bien pertinent ? On peut apprécier l’efficacité collective défensive, mais il faut vraiment s’accrocher pour suivre 48minutes de cette déliquescence offensive. Si l’on met de côté leurs 102pts face aux Knicks (et vous conviendrez que la défense de NYK est facilement négligeable quand on veut s’intéresser aux qualités offensives de l’adversaire), le bilan comptable des Bobcats fait peur à voir : 59 – 79 – 79. Sur le dernier match, face aux Nets, Gerald Wallace met 24pts, DJ Augustin plante 21pts et Boris Diaw arrive péniblement à 14pts. Comptez et vous verrez qu’il ne reste pas beaucoup pour les 3 autres joueurs ayant réussit à débloquer leur compteur face à une défense des Nets qui est tout sauf une référence. On finit avec un 32% aux tirs avec un 1-15 aux tirs longue distance. Face aux Cavs quelques jours plus tôt, on atteignait à peine 42% et Vladimir Radmanovic était le meilleur marqueur avec 12 unités. D’ailleurs, à l’occasion de cette rencontre, la marque était beaucoup mieux répartie (quoique tout aussi peu conséquente). Un terrible manque de constance dans le secteur offensif, qui montre qu’aucune ligne claire ne se dégage de l’attaque des Bobcats. Aussi louable soit leur défense, Charlotte aurait peut-être intérêt à soigner son attaque pour ne pas être snobbé par la plupart des amateurs de basket, las de tous ces tirs manqués dans un sport qui se veut à l’origine être un jeu d’adresse.
3 novembre 2009
Charlotte est désespérant
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Marrh
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Charlotte Bobcats
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Tout à fait d'accord avec toi, cette équipe des Bobcats qui semblait prometteuse en fin de saison dernière semble s'être évanouie. Okafor aligne les perf' solides à NO tandis que Chandler fait le boulot dans la raquette mais sans faire d'étincelle. Seule lueur d'espoir : Raja Bell est de retour !
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