Si vous vous rappelez, nous n’avions pas été tendres avec les Suns lors de notre tour d’horizon d’avant saison. Comme nous ne sommes que de modestes observateurs, nous n’hésitons pas à faire notre mea culpa. Surtout quand celui-ci cache une réalité des plus réjouissantes.
7-1. Plus de 110pts inscrits par match. Leader au nombre de 3pts inscrits. Les Suns de Phoenix sont particulièrement clinquants en ce début de saison. On pouvait légitimement émettre quelques réserves, suite à une année passée à se chercher, ce qui leur a coûté une place en PO. Mais Phoenix est bien vite reparti sur un rythme effréné.
Faire venir l’Hippoposhaq au milieu d’une meute de pur sangs a été un pari. On peut discuter pendant longtemps du bien-fondé d’un pari concernant une équipe pourtant à l’origine assez proche du Saint-Graal. Mais toujours est-il que le bilan a été négatif, les Suns se perdant dans divers changements de philosophie. Alvin Gentry, disciple de D’Antoni, est passé du statut d’intérimaire à celui de coach en place, et il a pu disposer de toute la off-season et du training camp pour imposer sa marque. Exit donc O’Neal pour un clair retour au style débridé qui a fait le bonheur des fans des Suns et plus globalement du beau basket.
A la baguette, deux esthètes. Le premier : Grant Hill. Ce véritable gentleman n’a pas succombé aux sirènes de Boston, Miami ou New York et s’est décidé à rempiler à Phoenix. L’air de L’Arizona, et le staff médical, lui font du bien, en gommant les petits pépins physiques qui l’handicapaient depuis un trop long moment. Grant Hill peut enfin s’impliquer corps et âme dans un projet sportif et ainsi s’épanouir dans le basket. Qu’il prenne du plaisir dans une équipe un minimum compétitive, c’est tout ce que l’on puisse lui souhaiter ; même si l’on ne peut pas s’empêcher d’être déçu d’avoir manqué l’incroyable carrière qu’il aurait dû avoir. Aux commandes, le double-Mvp Steve Nash. Lui aussi a préféré prolonger son contrat –et ainsi ne pas faire parti du big bang de la free agency 2010- pour continuer sur le même navire. Malgré un âge certain, que l’on pensait rédhibitoire pour un poste aussi dynamique que meneur de jeu, Steve Nash pratique un basket toujours étincelant. Plus de 18pts et presque 13asts, il est d’ailleurs actuellement le meilleur passeur de la ligue, damnant le pion à ses jeunes homologues. Ce qui pourrait expliquer cette domination statistique, c’est que l’on retrouve un Nash pleinement heureux sur un terrain, n’ayant pas à forcer sa natur. Tant dans l’attitude que dans la production, le canadien est resplendissant. Les dernières fois où on l’a vu comme cela, ça correspond aux plus belles campagnes des Suns en post-saison.
Les tauliers font preuve d’un épanouissement total au sein de cet effectif. Ce qui est parfaitement relayé derrière par une intelligence de jeu, personnelle et collective. Alors que d’autres équipes pratiquent un ersatz de run’n gun (Golden State, New York,…) la mécanique mise en place par les Suns est parfaitement rodée. Les mouvements apparaissent beaucoup plus instinctifs et naturels, ce qui contraste fatalement avec l’an dernier où il y avait une constante appréhension et donc un temps de retard dans l’exécution. Phoenix joue enfin libéré.
On a également l’impression que cela ne peut aller que mieux, maintenant qu’il y eut une sorte de déclic psychologique. Un gars comme Chinning Frye va prendre ses marques et devrait encore progresser dans le collectif. Avec son passage à Portland derrière la révélation Lamarcus Aldridge, on en avait presque oublié qu’il était l’un des chouchous du Madison Square Garden et qu’il était pétri de talent, un talent qu’il devrait pouvoir exposer au grand-chose maintenant qu’il est libéré –décidemment le dénominateur commun à tout ce roster. Et surtout, dans cet environnement, on ne peut pas occulter qu’il y a de grandes chances pour qu’Amare Stoudemire monte en température. Certes il revient d’une blessure handicapante, mais sa détermination a déjà été prouvée par le passé et la perspective d’un nouveau contrat (à Phoenix ou ailleurs) l’été prochain pourrait bien servir comme une carotte supplémentaire.
Phoenix serait-il alors de retour sur le devant de la scène ? Leur carton face à Boston (110pts inscrits) montre que les Suns n’ont à redouter personne, car ils seront très peu nombreux ceux qui pourront dépasser les 100pts dans l’antre des Celtics. Leur calendrier peu indulgent (11matchs à l’extérieur lors du premier mois de compétition) tend à prouver qu’ils peuvent enchaîner. Néanmoins, leur rotation réduite à peau de chagrin risque de les handicaper au moment d’atteindre les sommets les plus pentus. Mais ne boudons pas notre plaisir. Phoenix is back in business, pour notre plus grand plaisir. I love this game, comme ils disent là-haut.
10 novembre 2009
Des cendres à Phoenix
By
Marrh
tags
billet,
Phoenix Suns
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Je vous l'avais dit que Phoenix allait revenir et était "playoffable" !
RépondreSupprimerEt une remarque au niveau du banc : à défaut d'avoir un super banc d'attaquants (excepté Barbosa), les Suns ont des joueurs qui défendent comme des morts de faim ! Dudley Dragic et Admunson sont de gros guerriers. Et ils ne faut pas non plus oublier Lopez, toujours blessé
Ouais fin ils ont eut des périodes comme ça aussi dans le passé ou leur jeu marché super bien mais PO il se cassait tjr les dents!!! C'est l'histoire qui va se répeter c'es tout
RépondreSupprimer@ LordTj
RépondreSupprimerOuais, mais on est loin de l'équipe qui avait aucune peu de chance de se qualifier en PO, ce que tout le monde disait avant le début de saison