Mercredi soir se tiendra la rencontre phare de la semaine. Pour faire gentiment monter la sauce, 24 secondes vous propose un aperçu complet de ce Cleveland Cavaliers @ Orlando Magic qui s’annonce riche en enseignements.
Il y a parfois des chocs entre gros bras qui font un flop, escamotés par l’une ou l’autre des deux équipes. Mais il y en a dont on sait qu’il faut à tous prix des regarder. Car au-delà du plaisir esthétique (encore incertain), il y aura tout un tas d’indications qu’on ne manquera pas de commenter.
Cleveland Cavaliers @ Orlando Magic
On a tous en tête la finale de conférence Est, on se l’est de toutes façons tellement remémorée cet été. Car cette série cristallise toute la remise en question des Cavs pour cette nouvelle campagne. Les arrivées de défense sur les ailes, Jamario Moon et Anthony Parker, viennent répondre aux frappes chirurgicales émanant de Rashard Lewis, Mike Pietrus et consorts qui ont mis à mal la défense des archi-favoris Cavaliers. Et même si Stan Van Gundy grommelle que ses joueurs ne forment pas encore une vraie équipe, l’exécution et le placement font que le Magic est l’une des équipes qui bombardent le plus à 3pts. Un apport de taille et de pugnacité défensive qui devraient rendre la tâche plus compliquée pour le Magic qu’elle ne l’était face à des Delonte West ou Wally Scherbiak qui ne sont pas des foudres de guerre en défense.
Mais aussi, cette sortie par la petite porte a poussé les dirigeants à monter un échange pour Shaquille O’Neal. On en a donc parlé tout l’été, on a disséqué les premières sorties chaotiques des Cavs, mais l’heure des comptes a véritablement sonné. Qu’importe rouler sur la ligue et avoir tous les indicateurs statistiques au vert, ce qui compte c’est le titre. Et nul doute que tout Cleveland troquerait bien leur campagne précédente contre une saison plus laborieuse si les épreuves rencontrées permettent de se sublimer au moment d’aller gagner le titre. Vu son âge, sa condition physique loin d’être optimale et son impact massif sur le jeu de son équipe, il est évident que The Diesel va être un poids pour les Cavs pendant la saison régulière. Le fait est que son apport risque également d’être un vrai plus au moment de faire pencher la balance en PO.
Mais ce match-là n’est pas un match de saison régulière. Surtout pour O’Neal. Car ce match, ne nous le cachons pas, sera surtout à propos des Supermen : l’original Shaq et son successeur illégitime Dwight Howard. Howard, du haut de son sourire n’a espéré qu’une chose : la reconnaissance du Shaq, que celui-ci le considère digne de porter à présent le flambeau. La mégalomanie du shogun doit jouer, mais c’est surtout leurs trop nombreuses ressemblances qui font que Shaq ne reconnaisse pas D-12 : deux jeunes pivots stars, qui emmènent Orlando en Finale, deux forces de la nature couplés à une certaine excentricité. La comparaison est trop frontale, O’Neal se sent attaqué dans sa légende et répète à qui veut l’entendre que tout ce qu’Howard a fait, il l’a inventé. Le ton avait quelque peu monté notamment lors de leur dernière rencontre. On se souvient que Van Gundy n’avait pas manqué de souligner le floping de Shaq face à son protégé et que The Big Cactus avait été très virulent envers son ancien entraineur (que SvG ait été le coach d’O’Neal à Miami n’arrange bien sûr pas les choses).
Reprenons. O’Neal a donc été recruté par Cleveland pour stopper l’ennemi public numéro 1 : Dwight Howard. Ce match sera une première indication si le transfert de The Diesel est plutôt à ranger du côté positif ou du côté négatif. Encore une fois, que la saison soit plus tumultueuse n’a pas vraiment d’importance, il faut surtout avoir de quoi lutter contre les références (et principalement Orlando) sur une série de 7 matchs. Et le duel de mercredi nous permettra de savoir si O’Neal apporte quelques clefs. Bien sûr, il est trop tôt dans la saison et il y a donc beaucoup trop de réglages à faire d’ici les PO pour que cette rencontre serve d’étalon quant à une éventuelle série de PO. Néanmoins, ce que l’on aura entrevu permettra d’espérer ou non, car il y avait franchement une classe d’écart lors des finales de conférence.
Et tant qu’à faire, vu le bien connu feuilleton Lebron James, et ce peu importe comment Cleveland quittera la post-season, autant que James passe la saison motivé plutôt que d’ores et déjà frustré en voyant l’étendu du travail qui sépare son équipe des potentiels finalistes. La saison est longue, certes. Mais après un départ mi-figue mi-raisin, le résultat de ce match pourrait avoir une lourde incidence sur la dynamique collective de Cleveland. Car au-delà de la trame principale concernant O’Neal, les Cavs ont tout un tas de soucis ; comme par exemple le fait qu’ils n’étirent pas assez la défense. Et même si le Magic n’est pas encore au niveau d’efficacité qu’on lui a connu l’an passé, la seule présence de l’envergure de Dwight Howard devrait gêner considérablement l’attaque de Cleveland.
Cet été via son émission de télé-réalité, O’Neal s’est mesuré aux plus grands sportifs sur leur propre terrain. L’épilogue de cette émission pourrait bien avoir lieu mercredi, sauf que cette fois, ça ne sera pas pour de rire. Car ici, on joue sur le terrain d’O’Neal et jamais il n’accepterait qu’on puisse lui y tenir tête.
9 novembre 2009
Superman vs Superman
By
Marrh
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