Aujourd’hui, nous allons parler du banc. En effet, une nouvelle directive a été donnée par la NBA : il sera désormais interdit de se lever du banc si ce n’est pas pour rentrer en jeu. Fini donc les sauts de joie au bord du terrain ou les standings ovation pour un coéquipier en jeu, pour le confort des spectateurs assis au deuxième rang.
Il est vrai que toutes ses masses de muscles peuvent sacrement boucher la vue, vu leur envergure. Et vu les prix que coûtent les billets au bord du terrain, on peut s’attendre à se voir offrir une prestation exemplaire et donc de profiter sans encombre du spectacle. Mais en arriver à obliger les remplaçants à être cloué au banc est bien dommage.
Tout d’abord, cette nouvelle provoque d’emblée un rejet, quasiment d’ordre social, dont Karl Marx se délecterait. Car cette initiative a été motivée par les considérations d’une poignée de riches nantis capables de se payer des billets aux deuxièmes rangs. Une attitude qu’on aurait presque envie de qualifier d’enfant gâté, puisqu’il leur suffirait d’aller en face pour ne plus être incommodé par ces sportifs expansifs. Mais bien évidemment, et plus encore par temps de crise, il faut faire tourner la machine. Face à un dépeuplement des gradins quasi-généralisé, il faut chouchouter ceux qui viennent et encore plus ceux qui viennent avec de l’argent. D’autant plus que ceux qui ont accès à ces places au cœur de l’action sont souvent plus ou moins directement liés à ceux qui injectent de l’argent dans une franchise.
Parce que nous, à notre niveau, ça nous plait plutôt bien de voir les bancs s’agiter. Cela rend les matchs encore un peu plus vivants (ce qui n’est pas un luxe si, comme en France, il faille se taper des veillés pour suivre un match en direct), déjà que le public est rarement chaud… Par exemple, on se plaignait de voir des remplaçants figés au bord du terrain lors des précédentes moutures de jeu de basket sur consoles vidéos, prétextant que cela manquait singulièrement de charisme. C’est vrai que voir « Ronny Turiaf faire le kakoo sur le bord du terrain » (cf Georges Eddy) c’était plutôt marrant et péchu.
D’autant plus qu’on me se demander si cela ne va pas avoir un impact négatif sur certains joueurs. Autant les stars qui vont sur le banc pour gérer les efforts ne devraient pas forcément sentir la différence, autant certains role players qui effectuent des piges beaucoup plus longues et aléatoires sur le banc pourraient sortir de leur match. Devoir rester assis risque de rendre les remplaçants plus passifs face à ce qui se passe sur le terrain et donc d’être carrément moins dans le rythme lorsqu’ils rentreront sur le terrain. Ca n’est pas une fatalité en soi, mais certains risquent d’avoir plus de mal que d’autre à s’y faire.
Comme le Dress Code en son temps, cette contrainte fait jazzer et provoque son lot de mécontents. Les Lakers, de nouveau pleinement en mode Hollywoodien, ont souhaité faire un clin d’œil plus ou moins partisan à cette histoire. Une séquence tirée de la pré-saison, dont le comble est que ces fameux spectateurs du deuxième rang n’ont pas pu voir. On sera à l’affut ce soir pour vérifier si les angelinos se tiennent à ce rituel pour le premier panier de leur équipe ; on en profitera pour jauger si Josh Powell a travaillé ce schéma à l’entrainement, lui qui est apparu peu affuté lors de cette vidéo :
30 octobre 2009
Sit down, gentlemen
By
Marrh
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