7 janvier 2010

L.A. était aux mains du Baron

Les Clippers ont enfin battu le voisin ennemi, la première fois en dix matchs. Un petit évènement en soi, duquel Baron Davis n’est pas étranger.

Les Clips avaient perdu leur match d’ouverture, face à leur rivaux tout d’or vêtus. Ils manquaient de repères et étaient encore déboussolés de la perte du futur prodige Blake Griffin. Ce dernier n’est toujours pas revenu aux affaires, mais l’alchimie collective ressemble d’avantage à quelque chose. Ce succès sur les champions en titre fait office de validation des progrès de l’équipe de Mike Dunleavy.

Lakers 91 – Clippers 102. Ca vaut ce que ça vaut. Sur le plan comptable, un simple match de saison régulière, que l’on aura de cesse de pondérer, surtout si les Clippers arrivent à se hisser dans les dernières places qualificatives pour les PO. Mais cette victoire a une forte valeur émotionnelle. Puisque pour un soir, l’autre équipe de Los Angeles sortait de l’ombre. Les Clippers ont sorti une prestation très solide face à la meilleure équipe de la conférence Ouest. Notamment en défense. Une intensité collective assez impressionnante a été déployée tout au long du match. Kobe Bryant s’employait à user et abuser de son neo jeu au poste, face au frèle Eric Gordon ; mais les aides étaient bien présentes et derrière tout le monde était au diapason pour contester absolument tous les shoots extérieurs qui pourraient en découler. Une prestation vraiment brillante.


En attaque, les hôtes officiels avaient la rage au ventre à force d’entendre que ces affrontements n’étaient que des banalités pour les Lakers. Il y en avait un qui avait encore plus le feu que les autres : Baron Davis. On a eu un Baron Davis des plus passionnés et passionnant sur le parquet hier soir. C’était comme l’un de ces éclairs, comme cette série fabuleuse contre les Mavericks. Comme on ne l’a malheureusement jamais pu le voir sous le maillot de LAC. Sauf peut-être une fois : il y a deux semaines contre les Celtics. Face à l’élite, le Baron s’est transcendé pour porter son équipe là où tout le monde s’accorde qu’elle a le potentiel d’aller : dans les hauteurs.


L’effectif dispose de nombreux atouts. Baron Davis s’est comporté en capitaine et a catalysé les talents. Il a insufflé une énergie folle, capable de déplacer des montagnes. Une action en est la parfaite illustration : emmenant une contre-attaque comme un dragster, le Baron indique avec véhémence l’endroit où il veut qu’Eric Gordon se démarque, le sophomore s’exécute pour finalement obtenir les deux points plus la faute, faisant chavirer tout le public et s’enflammer son banc. Cette action est d’autant plus symptomatique que les Clippers ont détruit les Lakers sur le jeu en transition, avec Davis comme dénominateur commun.

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