3 septembre 2009

En D-League, quel avenir ?


On l'oublie bien souvent, mais pour les quelques privilégiés qui arrivent à atteindre la NBA, des milliers d'autres échouent aux portes de la gloire, et se retrouve laissés pour compte sans pouvoir montrer leur talent aux yeux du monde. Pour ces joueurs, il y'a des choix à faire : se tourner vers l'Europe toujours à l'affut de talent américain, se trouver un job et abandonner ses rêves de gloire... ou rejoindre une ligue mineure en espérant qu'un scout vous repère un beau jour.

Pour ces joueurs que la NBA veut quand même garder sous le coude au cas où ils émergent un jour, la NBA Development League (anciennement appelée National Basketball Development League) est un bon moyen de rester à portée de mains des plus grands clubs NBA. Mais ont-ils un espoir de devenir quelqu'un en NBA, ou ne serait-ce qu'une voie de garage pour (au mieux) futur joueur du bout du banc ? Analyse.


Tout d'abord petit tour d'horizon des ligues mineures américaines : la NBDL n'est en effet pas seule, puisqu'il y'a encore quelques années, c'était la CBA qui était la ligue mineure incontournable et principale pourvoyeuse de joueurs vers la NBA. C'est ainsi que des joueurs comme Bruce Bowen, Damon Jones et surtout John Starks ont rejoint les rangs de la NBA après avoir connu la CBA. La CBA était donc la ligue de développement officielle de la NBA et c'est grâce à ce partenariat qu'on été inventés les fameux contrat de 10 jours qui permettent aux clubs de tester des joueurs. Mais en 2005, la CBA cesse d'être la ligue de développement officielle de la NBA au profit d'une autre ligue qui change de nom pour l'occasion : la NBA Development League.



Contrairement à la NBA, les joueurs de NBDL ne sont pas sous contrat avec leur équipe mais avec la ligue en elle même. De plus, les équipes NBA peuvent envoyer leurs joueurs en NBDL (avec des limitations pour éviter les va et vient incessants bien sûr) dans leur franchise associée. Certaines équipes (les Spurs et les Lakers) sont les seules pourvoyeuses de joueurs NBA vers leur équipe NBDL, tandis que certaines autres équipes NBDL peuvent recevoir des joueurs de deux ou trois équipes.

Alors la NBDL fournit-elle vraiment des grands joueurs aux franchises NBA, où est-ce juste une excuse pour avoir des équipes "B" et ainsi avoir une profondeur de banc beaucoup plus grande en cas de blessure ? Un peu des deux sûrement, bien des franchises ne font jamais appel à leurs joueurs placés en NBDL, mais quelques success stories existent.



De nombreux joueurs connus en NBA y ont passés au moins quelques matchs : Chris "The Birdman" Andersen, Rafer Alston, Jason Hart ou Mikki Moore (certes, plus connu pour sa coiffure que pour son talent). Des joueurs plutôt placés en réserve en attendant leur éclosion. Mais éclosion, il y'en a parfois en NBDL : Devin Brown qui a remporté un titre avec les Spurs a connu deux ligue mineures avant de percer en NBA. Son titre de MVP et de Rookie de l'année (la même année) lui ont permis de rejoindre la clinquante ligue et d'y remporter un titre NBA !

Deux cas semblent se distinguer : les joueurs placés par leurs équipes de NBA, qui peuvent trouver une occasion de se révéler et de devenir de vrais bons joueurs NBA ; et des joueurs non draftés qui rejoignent cette ligue en essayant de se faire remarquer. Pour ceux-ci, à moins de grandes performances, les chances de rejoindre la grande ligue sont extrémement minces. Certes ils peuvent passer leur carrière en ligue mineure et très bien gagner leur vie. Mais à l'ombre de la NBA, qui n'aimerait pas un peu plus de reconnaissance ?



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