Dans le paisible état du même nom et traversée par la mythique route 66, Oklahoma pourrait paraître champêtre. Il n’en est rien, la ville est clairement rentrée dans le troisième millénaire et retrouve un dynamisme fulgurant. Preuve en est : ils ont accueilli les Hornets lors du néfaste ouragan qui a fait tant de dégâts. Le public a maintenant sa propre équipe, transfuge direct de Seattle. Après des débuts poussifs, OKC aperçoit-il une éclaircie ?
I hear thunder but there’s no rain
Forcement, quand l’on a à peine gagné une vingtaine de matchs la saison passée, difficile de s’enthousiasmer. Mais pourtant, la fin de saison a été bien plus concluante qu’une entame catastrophique ; ce qui laisse présager que l’équipe est sur la bonne voie. Car il faut bien rappeler que le Thunder est une équipe résolument jeune, avec Kevin Durant porté en franchise player dès son premier match NBA. C’est d’ailleurs sa propre maturité (et son replacement au poste 2) qui a guidé l’embellie tardive de Oklahoma City : plus à propos, il a gagné en efficacité et a donc laissé plus de place pour l’épanouissement de ses partenaires.
Parlons-en de ces partenaires. Car derrière le numéro 35, voué à avoir une saison de All-Star, il existe toute une troupe bien sympathique. En commençant par Jeff Green, lieutenant attitré de Durant, drafté quelques tours après lui. La ligne arrière a fière allure aussi, avec l’explosif Russel Westbrook, qui a dépassé les attentes dès sa première saison. Le rookie Harden devrait apporter une dimension supplémentaire au frontcourt, par sa maîtrise du jeu pas piquée des hannetons.
Le bas blesse quand on va fouiner du côté du secteur intérieur, tenu par Nenad Krstic et Nick Collison. Deux joueurs qui jouissent d’une technicité très poussée, mais qui manque singulièrement de coffre pour résister défensivement à certains mastodontes ou pour tout simplement exister dans la raquette. Privés de point d’ancrage intérieur, les schémas offensifs du Oklahoma City Thunder risquent de ne pas être optimaux. Cela risque d’entraver toute ambition collective et condamner cette équipe à faire dans le développement de joueurs. Le talent est bien présent, autour d’un trip solide Durant – Green – Westbrook, et leur permettra de faire quelques coups ; ce qui devrait enflammer un public qui ne demande que ça. Mais l’effectif est mal calibré et devrait manquer de consistance sur la durée.
Le facteur X :
DJ White : Outre qu’il ait un nom de disc jokey nordique, DJ White pourrait s’avérer précieux, dans la quête de poids dans la peinture. Il a pointé le bout de son nez en avril, avec des stats honorables : il atteint la moyenne de points et de rebonds parmi tous les intérieurs de la ligue. S’il s’inscrit dès novembre dans la rotation, il pourrait poster quelques chiffres positifs ; couplé à un impact physique intéressant.
Les actions que l’on aimerait voir :
-Un communiqué dans lequel le créateur du logo et des maillots fasse son mea culpa pour outrage au bon goût
-Kevin Durant qui claque un poster dunk en hommage à Velvet Hoop, son personnage pour une pub de son équipementier
-Shaun Livingston réussir son come-back
-Westbrook sur contre-attaque
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire