On ne vous avait pas menti : les premiers huitièmes de finale ont été d’une rare intensité. Du sang, des bikinis et des larmes, voilà un cocktail qui a du vous tenir en haleine. Autant vous prévenir tout de suite : cette seconde fournée s’annonce encore plus relevée. La lutte est acharnée et la victoire se gagnera à la sueur de leur si joli front. Un document à archiver, sans aucun doute, tant l’intensité est déjà au summum. Trèves de palabres, entrons dans le feu de l’action !
Karelix vs Cassandra
C’est désormais un classique, on entame par une traditionnelle opposition brune – blonde. Comme citer de nouveau la féministe Lio ferait redondant, il va falloir trouver une nouvelle accroche pour passionner les foules. Après tout, quelqu’un lit-il vraiment les textes qui accompagnent les photos ?
Cassandra représente la blonde typique des universités américaines. On dirait Britney Spears à ses débuts : Sexy et faussement naïve quant à la petitesse de ses bouts de tissu lui servant de vêtement, elle traite son corps avec le plus grand respect, consciente du pouvoir de serpent charmeur qu’il peut avoir. Elle est également quelqu’un dont on apprécie la présence, outre pour le plaisir des yeux : elle a le rire facile, elle aime la pop et son film préféré est Rocky. Avec de telles références, comment ne pas la trouver agréable ? En face, son adversaire affiche clairement son multiculturalisme, jusque dans son prénom.
Et finalement, ça a payé pour Karelix. Elle ne dance pas pour le simple plaisir d’aguicher mais parce que la musique a eu une place centrale dans son éducation. Elle adore assister à des cours de lecture de poésie et aux représentations de théâtre. Tout en cultivant un double visage de fêtarde pas tentée. Le profil à priori plus profond de Karelix lui a valu de nombreux votes : 80-20 au détriment de la bimbo blonde « classique ». Les codes ont semble-t-il changé.
Sherina vs Jenny
Voici un duel entre deux taulières du club : 7 saisons chez les Heat Dancers en cumulé. C’est comme si elle faisait parti des meubles, mais en plus sexy qu’Ikea. Deux valeurs sûres, qui n’ont pas spécialement été les stars de leurs effectifs, mais sont de solides danseuses. Du talent incontestable, au service de l’effectif, comme en témoignent le nombre impressionnants de titres de championnes qu’elles collectionnent à travers leurs années à travers le Heat.
Sherina est une sacrée tête de bois. Sa force de persuasion est l’un de ces principaux atouts. Quand elle veut qqch, elle l’obtient généralement. Une sacrée arme pour ce concours à mort. Surtout qu’en face, Jenny semble d’avantage se laisser porter par le flow des vagues : elle avait tenté l’audition pour être une cheerleader parmi les Heat Dancers avec une expérience quasi-nulle comme pom-pom, juste pour tenter l’affaire. Elle a finalement été prise, et a enchaîné pendant 4 ans. Autant dire qu’elle est presque surprise d’apparaître dans cette grande bataille.
Elle a sans doute du s’en contenter. Bien qu’elle mette du cœur dans tout ce qu’elle fait, il manque incontestablement de la passion pour que cette candidature. Le parcours est donc resté au point mort pour la blonde platine (en dédicasse à Diam’s), elle aura donc enfin du temps pour lire les livres qu’elle se plaint de voir accumuler depuis qu’elle a commencé sa carrière de danseuse, faute de temps. 66-34, une belle victoire pour Sherina, qui doit lui ouvrir son appétit de gloire et avoir envie d’en découdre en quart de finale.
Jamie vs Kenya
La première se fait surnommer PG, la seconde aimerait visiter l’Afrique comme par hasard. Autant dire que l’on a du mal à trouver un angle d’attaque pour ce duel entre la pulpeuse Jamie et la féline Kenya. Un drôle de match, tant les points communs apparaissent rares et que les points de confrontations sont peu pertinents.
Et pourtant, des détails apparaissent semblables. Bizarrement, des personnes qui sont fondamentalement différentes se rejoignent sur des points de détails. Comme l’aspect religieux, bien qu’elles se pavanent sans trêve au lieu d’aller se faire confesser. Mais Jamie confie lire religieusement la Bible alors que Kenya adresse régulièrement des prières. De même, elles raffolent du style « trendy » pour aguicher sévère. Mis à part cela, c’est quand même le grand flou artistique pour séparer ces deux demoiselles : l’une veut nous emmener visiter Cleveland (wtf ?) alors que l’autre nous entraine en Espagne, dans l’espoir secret de pouvoir y croiser Zeze faire bronzette.
Comment les départager alors ? Objectivement, il n’y apparait aucune piste de lecture pour déchiffrer le scrutin. L’expérience personnelle, les convictions profondes, de sombres lobbys aux intérêts financiers colossaux ? On serait même prêt à envisager les magouilles. Car face à une Jamie qui a tout tenté niveau coiffure, la brune sensuelle Kenya doit laisser sa place. Via quelques anciennes teintures, Jamie apporte un peu de blond dans les quarts de finales. 54-46 et plein de mystères.
Ashley vs Natalie
Bon j’avoue, j’ai un petit pincement au cœur en ce qui concerne ce duel. En effet, ce match oppose mes deux chouchoutes, dès le premier tour ! J’ai trouvé cela cruel. Mais je suis un professionnel et je passerai outre ce crève-cœur qu’est de devoir départager mes deux favorites d’entrée de jeu.
Si il y en a une qui pourrait être associée au succès des Heat Dancers, c’est bien Ashley. Elle a été de toutes les campagnes victorieuses, et généralement pas cachée derrière ses camarades. Elle se sublime sous le feu des projecteurs. C’est bien pour ça qu’outre danceuse, elle a fait quelques piges en tant que mannequin, actrice et même chanteuse. Elle est très fière de tout ce qu’elle a accompli, et on la comprend, surtout vu le travail acharné qu’il y a derrière. Bref, c’est LA superstar de l’époque dorée que connait les Heat Dancers.
En face, ça serait une célébrité montante. Présente pour la seconde année dans l’équipe, Natalie prend du galon et de l’assurance. Malheureusement, pas encore assez pour prétendre faire de l’ombre à Ashley, qui s’en sort admirablement avec un 62-38. J’en suis profondément peiné pour cette mignonne petite Natalie, à la fois rêveuse (elle veut voyager sur la Lune et son film préféré est Le Magicien d’Oz) mais qui sait vivre dans l’instant. Elle méritait vraiment d’aller plus loin, mais ce sont les dures lois d’une jungle aussi densément peuplée de jeunes naïades prêtes à tout pour conquérir le titre suprême. Car des aussi jolis sourires que ceux de Natalie, l’on va en perdre beaucoup, dès les quarts de finale, où l’on va encore monter d’une division en ce qui concerne la densité et le talent de l’opposition.
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