Presque 6 mois d’intense compétition, rythmés par des affiches savamment distillées tout au long de l’année. Quelques buzz orchestrés, que l’on prendra plus pour des clins d’œil aux fans que comme des vrais évènements ; comme Kobe Bryant qui ira fêter ses 81pts sur le parquet du Madison Square Garden où il avait pris feu l’an dernier. Une façon comme un autre de contourner le problème d’un si long calendrier.
Car, d’un point de vue purement sportif, il est impossible de prévoir autant à l’avance quelles affiches seront intéressantes et donc comment les répartir à l’avance pour disposer d’un calendrier équilibré avec de beaux duels chaque semaine. C’est donc sur des oppositions symboliques (joueurs qui reviennent sur leurs anciennes terres, rivalités,…) que la NBA table pour son calendrier. Les grandes chaînes TV n’ont d’autres alternatives que de suivre, puisqu’elles s’arrangent déjà pour réserver leurs soirées NBA. Avant donc que le saison commence, se basant sur des analyses l’état de forme supposée des équipes au moment de la draft et les performances de l’année précédente. C’est pourquoi la saison dernière, les Pistons jouissaient d’une exposition indécente par rapport au jeu proposé.
Exit donc les poulains, quand on ne diffuse que 15 matchs comme ABC voire 96 pour NBA TV, l’on mise sur des valeurs sûres. On notera que Houston, New Jersey, Sacramento, Milwaukee et Charlotte n’auront aucun de leurs matchs diffusés sur Espn ou ABC, à savoir le plus grand réseau nord-américain de diffusion de sport à la TV. Oklahoma et Toronto n’auront les honneurs de cette diffusion nationale qu’une fois. Ses équipes sont pourtant loin d’être inintéressantes, et nombreux sont les amateurs qui ne rechigneraient pas à voir des joueurs comme Durant, Turkoglu, Harris et compagnie plus souvent. Cela pourrait être un autre argument en faveur de la réduction de la longueur de la saison (82 matchs !).
Comme nous ne sommes pas annonceurs, nous n’allons pas vous pointer d’ores et déjà les quelques gros duels qui risquent de parsemer la saison. Durant cette période, nous vous ferons un point hebdomadaire sur les matchs de la semaine à regarder en priorité ; nous tenterons de mélanger les affrontements symboliques portés par le buzz et les matchs qui pourraient s’avérer intéressants vis-à-vis du jeu et des solutions proposées par les équipes en présence. Comme l’on est entre nous, je peux vous dire qu’il y a moyen de télécharger un grand nombre de matchs, via Internet, quelques heures après leur diffusion sur les chaînes locales. Vous devriez donc pouvoir vous procurer les matchs que nous conseillerons, mais nous allons vérifier que nous puissions faire ça dans la légalité avant de vous proposer les liens directement sur ce blog.
Mais « comme il faut bien s’occuper durant cette période estivale », voici un détail des rencontres programmées pour l’Opening Night. Traditionnellement un joli feu d’artifice. Cette année encore, l’on risque d’être heureux que la NBA reprenne :
Wanna be Starting Somethin’
Washington Wizards @ Dallas Mavericks
Deux équipes dont on pourrait attendre beaucoup. Qu’on attend de voir pour les classer dans la hiérarchie. Côté Washington, l’on attend bien évidemment beaucoup du retour de Gilbert Arenas. L’addition de Foye et Miller rend le secteur extérieur des Wizards plutôt impressionnant. Certes, la peinture apparaît toujours aussi friable, à l’heure où les prétendants bétonnent la raquette. Mais le trio fantastique de Wash' pourrait toujours faire quelques étincelles et devenir un sacré poil à gratter à l’Est. Pour les Mavericks, personnellement, je ne les voyais pas réussir à ce point leur saison dernière. Leur recrutement (Marion, Gooden) laisse à penser que la fameuse fenêtre d’opportunité n’est pas encore complètement fermée pour Dallas. Surtout avec un Nowitski encore stratosphérique.
En bref, nous avons à faire avec deux équipes qui pourraient bien être des outsiders surprises. A la condition que l’alchimie collective fonctionne bien. Ce premier match pourrait nous donner de précieuses indications de l’état d’esprit de ces équipes à l’entame de la compétition. Un bon début pour l’une de ces franchises pourrait la faire subitement monter dans la hiérarchie supposée et ses match-ups particuliers mis en valeur.
Houston Rockets @ Portland Trail Blazers
Ces équipes semblent aller vers un futur proche tellement diamétralement opposé qu’on en oublierait presque qu’elles se sont affrontées au premier tour des derniers PO. Et que c’est Houston qui a gagné. Portland est sensé suivre son carnet de route cette saison et franchir un nouveau cap – à savoir au moins un tour de PO. Andre Miller est arrivé pour montrer la voie, on attend d’Oden qu’il joue plus relâché et que Roy et Aldridge soient encore un peu plus phénoménaux. Après avoir été fébriles l’an dernier au début de l’exercice (la calendrier n’aidant pas), les Blazers doivent assumer d’entrée.
Cela passe par exemple par gagner ce premier match à domicile. Face à une équipe de Houston que l’on sent de l’extérieur un peu perdue et déboussolée par la perte de Yao Ming pour toute cette saison. McGrady se veut rassurant dans ses déclarations, mais c’est uniquement son rôle de capitaine qu’il joue. Yao n’étant plus là, il faut que McGrady soit comme un phare. Car après plus d’un an sans véritablement jouer, l’on ne peut pas savoir si le talent se serait quelque peu dilué. D’autant plus qu’il ne devrait pas être présent lors de cette Opening Night. Houston se présentera alors sans véritable leader. Bien que Houston soit doué d’un collectif brillant et bien huilé, Portland devra saisir l’opportunité et faire preuve d’un certain killer-instinct. Gage de maturité pour entamer cette saison où la pression et les attentes autour de cette équipe n’en seront que plus grandes.
LA Clippers @ LA Lakers
La guerre des voisins, comme se plaisait à le filmer Julien Courbet. Les Lakers auront à cœur de célébrer comme il se doit leur 15ème bannière de champion. Les Clippers voudront gâcher la fête, pour rappeler qu’il y a une autre franchise à Los Angeles. Traditionnellement dans l’ombre des Lakers (vous vous rappelez vraiment qu’ils étaient allé plus loin en PO que LAL en 2006 ?), les Clips aspirent à un peu plus de notoriété. Non pas grâce à la venue d’Iverson (les rumeurs semblent se tarir à ce sujet), mais bien avec leur #1 de draft, Blake Griffin. On nous le promet, ce joueur est plus proche d’un Karl Malone que du flop Olowokandi.
Retransmis à la TV, ce match sera surtout une affaire d’ego. LAL voudra montrer d’entrée qu’ils sont bien favoris à leur propre succession, tant qu’à faire en imposant une rouste au voisin peu farouche. LAC voudra prouver qu’ils méritent d’avantage de considération et qu’il faudra vraiment compter avec eux ; une telle victoire d’entrée de jeu pourrait donner du baume au cœur et une vraie âme collective à cette équipe qui semblait en manquer cruellement l’an passé. A part ça, l’on aura juste le temps de constater si Artest s’intègre bien à ce collectif si bien huilé des champions en titre ; et si l’arrivée de Blake a été couplée avec celle d’un vrai projet de jeu côté LAC.
Boston Celtics @ Cleveland Cavaliers
Chronologiquement, cela sera le match qui va ouvrir les hostilités. Après une série PO en 2008 du genre dantesque, la NBA avait programmé une revanche dès l’entame de la saison 2008-2009. Brouillonne, mais intense. La revanche n’a pas été du même tonneau, mais peu importait vu qu’on se languissait déjà de leurs retrouvailles en finales de conférence. Dommage pour eux, Orlando se la joue en mode renard et remporte la mise. Qu’à cela ne tienne ! L’on aura notre dose de melo-drame le 27 octobre pour une rencontre au sommet.
Car justement, entre le retour annoncé de Garnett et les arrivées de Sheed et Shaq, ce match risque d’être plutôt musclé. Les intérieurs des Celtics auront la bave aux lèvres pour débuter cette saison de reconquête, Shaq a affronté des catcheurs cet été. Ca promet du grabuge. Bien sûr, pour chapeauter le tout, l’on nous promet déjà un mano-a-mano entre Pierce et James pendant l’intégralité du money time. Aucune de ces deux équipes ne semble accorder à Orlando la légitimité de son titre de conférence ; ce duel apparaît donc, tant pour les C’s que les Cavs, comme un moyen de marquer l’Est de son empreinte. Ca va saigner, on vous dit !
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