10 août 2009

Les Lakers tirent les favoris vers le haut

Bryant a été élu MVP des dernières Finales. Vu leur recrutement, cela ne semble pas si évident que cela pour les autres prétendants au titre.



Le mercato estival est souvent l’occasion pour les prétendants déçus de peaufiner leur effectif dans le but de franchir un cap l’année suivante. Souvent, l’on se calque sur « l’équipe à battre », histoire d’être plus préparé quand une confrontation arrivera en post-saison. Vous savez, ce genre d’équipe référence, dont on se dit qu’il faudra bien les affronter un jour ou l’autre si l’on veut atteindre la plus haute marche. Comme traditionnellement le Brésil en foot.



Il y a peu, c’était les Spurs de San Antonio ; ce qui a notamment motivé Steve Kerr à acquérir O’Neal : c’était en effet l’un des joueurs les plus adaptés pour contenir Duncan, le maître à jouer de SAS. Bien entendu, dans les années 90’s, un certain Michael Jordan inondait la ligue de sa lumière ; chaque équipe nourrissant l’espoir de terrasser ces Bulls colossaux devait commencer par trouver un chien de garde attitré pour MJ, dans l’espoir de limiter son impact en étant perpétuellement accroché à ses baskets.



En ce moment, ce sont plutôt les Lakers, forts de leurs deux voyages consécutifs en Finales et tout juste auréolés d’un nouveau sacre. Pour tout le monde, il s’agit là de l’équipe de Kobe, qui a prouvé qu’il pouvait gagner en ayant seul les clefs du jeu. Ceci se confirme avec son titre incontesté de MVP des Finales. Seulement, en observant le recrutement des prétendants à la succession, l’on ne voit aucun mouvement allant dans ce sens. Aucun joueur qui aurait un profil pour gêner Bryant n’a atterrit dans une grande équipe. Pourtant, il y en avait, à condition d’aller vraiment les chercher ; à commencer par l’ancien Laker, Trevor Ariza, qui avait certes des prétentions salariales un peu élevées, mais qui aurait sans doute su mener la vie dure à son ancien coéquipier.



Si l’on regarde en détail, la clef du succès des Lakers réside plutôt dans la peinture. Le trio Bynum – Gasol – Odom est long et mobile. Une raquette dense que peu de prétendants sont parvenus à contenir. Pour de nombreux front office, pouvoir rivaliser physiquement avec ce secteur intérieur hors-norme est la priorité si l’on veut venir chatouiller les Lakers. Les Spurs ont recruté McDyess, Haislip et Ratliff, tout en ajoutant un poste 3 plus physique. Les Blazers ont fait le forcing pour Millsap, aurait tenté d’approcher Lee ; alors qu’ils disposent déjà de sacrés gaillards sous l’arceau avec Oden, Przybilla et Aldridge.



A l’Est, l’on notera bien sûr les arrivés de Wallace à Boston et de O’Neal à Cleveland. Officiellement pour contrer Howard et le Magic. Mais le fait qu’Orlando ait suivi l’offre de Dallas pour Gortat (plus de $6 millions par an pour un joueur qui disposait à peine d’une dizaine de minutes de temps de jeu l’an passé) montre que les finalistes malheureux sont aussi fébriles sur cette question.



Le frontcourt unique de LAL semble donc avoir instauré un nouveau standard parmi l’élite. Bryant a alors à sa disposition l’arme la plus dangereuse du moment. Pour pouvoir maîtriser Kobe, tous ont choisis d’essayer d’entraver cette puissante force de frappe. L’avenir nous dira si c’était véritablement la méthode à adopter.


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