4 octobre 2010

Comment trouver l’équilibre aux Rockets ?

La saison arrive à grand pas ! Cet exercice 2010-2011 est particulièrement attendu, compte tenu de la redistribution des forces en présence lors d’un été totalement fou. Il est donc normal de se poser de nombreuses questions. Dans notre série de previews, retrouvez des pistes pour y répondre.

Ayant bâti l’équipe autour de Yao Ming, il n’est pas surprenant qu’elle soit aussi tangible que les chevilles du géant chinois. Malgré cette inconnue de taille, Houston va-t-il enfin trouver la bonne formule ?

Dans le passé récent, Houston a été une équipe aussi surprenante que frustrante. Frustrante parce que de nombreuses blessures ont jeté leurs ambitions avec l’eau du robinet. Surprenante car elle a souvent déjoué les pronostiques pour se retrouver plus haut qu’on ne l’attendait.

On pourra citer par exemples la série d’invincibilité de 22 matchs, le classement de l’an dernier plus haut que ce que n’importe qui leur prédisait, ou encore la série de PlayOffs face aux Lakers qui a été la plus accrochée pour les futurs champions cette année-là.

Alors que, en pleine disposition de leurs moyens, les Rockets étaient bons ; mais pas fondamentalement plus dangereux qu’avec leur roster diminué. Témoignage que l’équipe a eu du mal à pianoter efficacement parmi tous les atouts dont elle dispose.

Cette année, Kevin Martin pourra prendre parfaitement la température dès le training camp, ce qui n’est pas un mal pour quelqu’un qui est sensé devenir la première option offensive. Il aura sans doute lors de la préparation la possibilité de bénéficier de d’avantage de systèmes qui lui seront dédiés. Et quand on connait le style léché de Rick Adelman, on attend cela avec une certaine impatience.

De plus, le coach de Houston devra faire avec un Luis Scola qui aura sans doute à cœur de surfer sur l’impact énorme qu’il a pu avoir avec l’Argentine aux Championnats du Monde. Il a étalé toute sa palette de mouvements. Un talent immense qu’il serait injurieux de limiter aux sales besognes.

On l’a vu par le passé : avec un roster plein, Luis Scola était cantonné aux labeurs de l’ombre ; mais quand les blessures ont dégagé la raquette, il a fait preuve d’une remarquable efficacité, qui s’est révélé être une force motrice. Il faudrait peut-être songer à le placer plus haut dans la hiérarchie de jeu, pour ne pas gâcher son talent.

Mais le point d’interrogation principal reste Yao Ming. Il a été annoncé que le pivot star devrait limiter son temps de jeu pour préserver sa santé. Il s’agit évidemment du meilleur choix à faire, mais pose un soucis dans la mise en place de la dynamique d’équipe.

Yao Ming est un joueur d’une envergure rare sur un terrain, tant par sa taille que ses qualités. Typiquement un franchise player. Le problème est qu’il va devoir jouer 10mins de moins que ses homologues sur un match. Il sera présent sur le parquet une bonne vingtaine de minutes, ce qui sera insuffisant pour pouvoir en faire le centre de gravité de l’équipe.

Comment peut-on jouer la moitié du temps avec un tel point d’ancrage et l’autre moitié sans ce joueur si impactant ? L’arrivée de Brad Miller est une bonne chose pour faire passer la pilule, surtout qu’il devrait se sentir comme chez lui dans les systèmes de Rick Adelman. Mais c’est quasiment une première que de voir un joueur avec un tel rayonnement sur le jeu de son équipe avoir un temps de jeu limité de la sorte.

Comment gérer la dynamique collective dans de telles conditions ? Nul doute que les premières semaines de la saison régulières permettront à Rick Adelman de tâtonner de ce côté-là. Pourquoi pas jusqu’à aller vers deux « 5 » interchangeables (à la manière de ce qu’avait fait Alvin Gentry sur certains matchs des PO). A voir. Mais il se pourrait bien que la maestria avec laquelle il gérera cette dynamique d’équipe soit la clef d’un éventuel succès des Rockets en saison.

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