30 septembre 2009

Pau Gasol sur le toit du monde

Que de choses ont changées depuis que les Memphis Grizzlies l’ont drafté. Son jeu s’est certes peaufiné durant ses huit années en NBA, mais ce qui a le plus changé est sans aucun doute le regard des autres.

Aujourd’hui, sur la planète basket, Pau Gasol est incontournable. Elu très logiquement meilleur joueur de l’Euro 2009, l’espagnol commence à accumuler les sacres avec sa sélection, qui viennent compléter un glorieux titre de Liga glané avec le Barça en 2001. De plus, il symbolise le mélange idéal entre un intérieur Fiba et un intérieur NBA (rappelons qu’il a été en juin dernier le premier espagnol à soulever le trophée O’Brien). Allez, osons le mettre noir sur blanc : si l’on devait attribuer l’équivalent du Ballon d’Or, ça serait cette année pour Pau Gasol. Et de loin.

J’avoue, il y a quelque chose de jouissif à dire que ce grand barbu hirsute se place au-dessus des superstars comme Lebron James, Dwane Wade et consors. Des grandes stars américaines qui ont affolé les compteurs en NBA et qui ont su porter la Redeem Team vers un Graal retrouvé. Mais les faits sont là aussi pour appuyer cette vision : Pau Gasol sort d’une année d’une solidité impressionnante. Il n’y a qu’à regarder ses stats pour voir l’étendue de l’abattage énorme réalisé par l’espagnol ; mais le plus dingue, c’est que sa production va bien au-delà de toutes ces informations chiffrées.

Pour commencer, son intelligence de jeu est juste phénoménale. Il suffit de voir combien de temps il a mis pour s’imprégner de l’Attaque en Triangle, qui est quand même loin d’être neutre en matière stratégique. Il n’a eu besoin de quasiment aucun temps d’adaptation. Il comprend parfaitement les mécanismes du basket et les embelli avec une gamme de mouvements : tirs mi-distance, main gauche ou main droite près du cercle, certaine aisance au dribble pour un gaillard de son envergure,…C’est simple, il peut enchaîner n’importe quel opposant. Ou plutôt, il sait comment appuyer sur une faille adverse. Et derrière, le moindre décalage est sanctionné par un habile jeu de passes. Il est rare qu’un joueur avec son envergure de jeu rende les autres joueurs statistiquement meilleurs ; c’est pourtant ce qui est notamment arrivé pour Lamar Odom avec l’arrivée de Gasol chez LAL. En défense, son appart est de même colossal. Dans la législation Fiba, c’est un véritable rempart ; et il a abattu un sacré travail pour entraver l’apport d’un Dwight Howard aux mensurations hors-normes.


Avec un placement toujours judicieux, (des aides précieuses venant notamment de Odom) et un travail chirurgical au niveau des prises de position et surtout d’appuis, Pau Gasol a tenu la dragée haute à ce molosse. Un sacré contraste par rapport à la Finale précédente où l’espagnol a tout simplement été mangé en intensité par des Celtics morts de faim. La presse l’accable d’être trop soft ; il y avait une part de vrai là dedans. L’attitude n’était pas vraiment la même, mais l’on est d’avantage en présence d’une revanche que d’une remise en question : son style de jeu n’a pas fondamentalement changé, il est resté loin d’un style rentre-dedans qu’on lui recommandait il y a 14 mois. On se plaignait également de ses nerfs pas toujours présents pour les grands rendez-vous. Outre donc cette disparition lors de la Finale face aux C’s, il y a eu cette finale européenne, à Madrid, pour des espagnols archi-favoris, qui ont sombré pitoyablement dans l’ultime période et avec un Pau Gasol tout sauf chef de file. Il vient d’être élu MVP de l’Euro 2009, sans aucune discussion possible et s’est révélé particulièrement productif durant les matchs à enjeux directs (qualifications ou matchs couperets).

Ces deux tares ont été gommées. D’une part par l’amplitude des médias : le perdant à toujours tord et gloire au vainqueur. Mais même en essayant d’avoir du recul là-dessus, il faut bien admettre qu’il y a une évolution. Paradoxalement, jouer avec Kobe Bryant semble lui avoir donné goût aux responsabilités. On l’a notamment vu dans cette dernière campagne avec l’Espagne où il a été encore d’avantage un point d’ancrage que lors de ses précédentes sorties ibériques. On sent qu’il dégage une toute autre stature dorénavant, une approche de la gestion collective plus proche de ce que propose Bryant en club. Il n’est plus le joueur dominant de la sélection, il est un vrai patron. Et puis, les grandeurs appellent les grandeurs. Même si il a connu le Barça et les plus hautes joutes de la Liga, la passion médiatique est tout autre quand on arrive en Finale NBA, surtout quand on est le premier espagnol à y jouer un rôle important et que les médias ibères ont suivi massivement l’évènement. De plus, Phil Jackson a du également y ajouter son petit grain de sel, il n’y a qu’à voir la complicité qui régnait entre ces deux-là pendant les accolades post-victoire du Game 5 des Finales. La psychologie du Zen Master a du l’aider à franchir un pallier.


Il ne faut pas oublier non plus que le vrai Mvp des Lakers pendant cette dernière saison régulière, c’est bien Pau Gasol. Que ses stats sont globalement les même que quand il était le chef de meute à Memphis. Qu’il est passé d’une sélection honorifique de All-Star en 2006 à un potentiel Hall of Famer, de l’avis d’un récent article de espn.com. Il n’a pourtant fondamentalement rien et tout changé à la fois. Son jeu est toujours resté aussi bien léché et calibré, avec les qualités évoquées plus haut. Il est juste arrivé cette année au sommet de son art. Une maîtrise parfaite de son jeu et des évènements. Atteindre ce niveau d’aboutissement (voire de perfection) sur l’ensemble de l’année est juste phénoménal.

On va donc boucler la boucle sur ce point. C’est cette maestria sur l’ensemble des facettes de son jeu qui me fait dire que Pau Gasol est LE joueur de l’année. Peut-être y en a-t-il eu des plus forts cette saison, qui ont été plus productifs, mais aucun n’a su aussi bien ficeler son jeu que Gasol pour le délivrer de manière aussi propre et totale.

Preview Toronto Raptors 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine jusqu'à la reprise de la saison NBA, nous avons mis à contribution nos partenaires. Aujourd'hui, c'est LordTJ de Rider360 qui se coltine le panorama des Raptors de Toronto pour la saison à venir. Et avec le sourire :

C'est de l'autre côté de la frontière nord des Etats-Unis, dans la plus grande ville du Canada, que siège la franchise NBA des Toronto Raptors. Fraichement arrivée dans la grande ligue en 95, la franchise a vu passer des grandes figures, sans pour autant briller dans les résultats. La saison passée a été une descente au enfers pour les Raptors, obligeant l'équipe à participer aux playoffs en tant que simple spectateurs. Pas question pour Brian Colangelo de revivre ce crève-coeur et il s'est retroussé les manches pour un grand ménage. Les Raptors auront-ils leur place en playoff cette saison?

A new begining
Lorsque Brian Colangelo s'y met, il ne fait pas les choses à moitié. Lors de son arrivée dans la franchise en 2006, celui-ci avait déjà fait un ménage d'été; ce qui avait amené Toronto à accrocher leur premier titre de division. Les Toronto Raptors ont été sans aucun doute la franchise la plus active durant ce mercato, le staff craignant le départ de la poule aux œufs d'or (Chris Bosh) en fin de saison. Au revoir Anthony Parker, Jason Kapono, Shawn Marion, Kris Humphries, Roko Ukic, Nathan Jawai et autres. La reconstruction s'est effectuée sur les 3 piliers de la franchise ces dernières années: Bosh-Calderon-Bargnani. Ce dernier obtenant par ailleurs une extension de contrat sur 5 ans. Une reconstruction qui donne plutôt de bons espoirs pour l'avenir de la franchise. Au poste 1, Jose Calderon n'aura pas rejoint sa sélection nationale dans le but d'être complètement rétabli d'une blessure qui l'a suivi tout au long de la saison dernière. Pour le suppléer, les Raptors ont signé l'agent libre Jarett Jack anciennement Pacers. Sans oublier le discret joueur de fond Marcus Banks qui viendra s'ajouter à la rotation de la mène. Au poste 2, Antoine Wright et Marco Bellineli devront se partager le back court. La star italienne viens rejoindre son compatriote et apporter son adresse aux shoots, Antoine Wright ayant montrait de bonne chose la saison passé. Le poste 2 devrait donc être très disputé cette saison. Le prometteur Quincy Douby arrivera-t-il à se trouver une place dans la rotation? Au poste 3 du sang neuf également et pas n'importe lequel. Finaliste des Finals 2008-2009, Hedo Turkoglu a traversé la frontière et a rejoint la franchise canadienne. Pour l’accompagner, ce sera du sang frais, Demar DeRozan, 9e choix de la draft vient s'ajouter à la rotation. Un poste 3 qui sera sans aucun doute plus sûr que dans le passé...


Au poste 4, pilier de l'équipe depuis pas mal d'année, le All-Star Chris Bosh joue peut être sa dernière saison sous les couleurs de Toronto. Le recrutement de l'intersaison le fera-il changer d'avis et rester en terre canadienne ? Seul l'avenir nous le dira. Pour le suppléer Toronto a fait le recrutement de Reggie Evans et Amir Johnson, qui sont deux joueurs prometteurs. Au poste 5, on retrouve bien sûr Andrea Bargnani. Le duo d'intérieur Bosh-Bargnani a déjà fait ses preuves la saison passé, et s'est avéré être l'un des plus efficace de la NBA. Nul doute que cette saison devrait être encore meilleur pour les deux joueurs, tout les deux dangereux sur les shoots mi distance et sous le panneau. Rasho Nesterovic revient dans la franchise qu'il a quitté l'année dernière et viendra épauler le poste 5, grand défenseur cela devrait combler le manque défensif du pivot italien. O'Bryant devra lui se trouver une place parmi ces deux joueurs.


L'entraineur Jay Triano a donc une toute nouvelle équipe, qu'il aura cette fois l'occasion de préparer grâce au training camp. La défense sera son principal objectif, grâce à laquelle l'équipe des Raptors va sans aucun doute remonter la pente. A la faveur d'une bonne série, certes en fin de saison, Jay Triano a prouvé ses qualités de coach. On espère donc voir Toronto renouer avec les Playoffs.

Le Monsieur Plus
Hedo Turkoglu : Si les Raptors pouvaient compter sur 3 piliers la saison passé, Turkoglu sera sans aucun doute le 4ème! Appliqué en défense, il entre parfaitement dans les plans de Triano pour solidifier la défense de l'équipe. Plutôt à l'aise quand il s'agit de faire des passes en particulier vers les intérieurs, il n'aura aucun mal à s'entendre avec le duo Bargani-Bosh. Une arme offensive de plus à mi distance qui vient s'ajouter à l'artillerie Bosh-Calderon-Bargnani-Bellineli. Une expérience des Finals qui fera de lui un joueur décisif durant la saison et sans aucun doute durant les PO.

Les choses que l'on aimerait voir:
- Une défense collective aggressive
- Calderon devenir un all star
- Le retour en playoff

Retrouvez LordTJ, l'auteur de cet article, sur Rider360, forum basketballistique accessible via nos highlinks. Allez-y de notre part pour vous y faire offrir une bière.

29 septembre 2009

Preview Philadelphie 76ers 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Ancienne capitale des Etats-Unis, Phily a connu quelques désillusions avec ses Sixers ces dernières années, notamment l’an passé. Mais les fans devraient pouvoir s’en remettre. D’avantage parce que Philadelphie est synonyme de « ville de l’amour fraternel » que grâce à ses 76ers, malheureusement.

L’arrivée l’été dernier d’Elton Brand a fait l’effet d’une bombe médiatique. Mais les concrétisations sur le terrain ont eu du mal à suivre. La mayonnaise n’a pas vraiment pris et la blessure de la nouvelle star a été d’avantage perçue comme une libération. Mais le front office n’est pas dupe, Philadelphie ne réussira pas à se faire une place dans cette conférence Est sans un apport de scoring poste bas et persévère dans son choix. La horde de slashers de l’an dernier permet d’accrocher les Pos mais semble court une fois la post-saison arrivée. Il s’agit donc de trouver la bonne alchimie, notamment entre Elton Brand et Andre Iguodala, par le biais de quelques mouvements.


La principale semble être l’arrivée de Jason Kapono. Son principal fait d’armes est d’avoir remporté plusieurs fois de suite le concours de tirs à 3pts lors de All-Star Games. Mais il a la particularité d’être globalement transparent en saison, et donc de surcroit en PO. Son tir est une perle et il se servira de cette menace pour écarter les défenses au mieux, afin de laisser un maximum de place pour l’expression de ces leaders. De même, quelques joueurs sont arrivés pour remplir certaines tâches plus ou moins ingrates, dans des rôles inaccomplis jusqu’alors ; on pourra citer Primoz Brezec dans la peinture pour ses rebonds.


Mais globalement, le roster présente les même caractéristiques que la saison passée. Et même si l’on avait pu percevoir du mieux en cours d’exercice précédent et même si l’on se rappelle qu’ils ont été braves face à Orlando, on peut légitimement craindre pour l’avenir de l’équipe. On peut penser que l’équipe se cassera les dents sur la première défense un peu compacte. On soulignera aussi qu’avec le départ d’Andre Miller, il ne reste plus beaucoup de manieurs de ballons. Peu de joueurs ont le profil pour apporter du liant entre des finisseurs comme Andre Iguodala, Louis Williams ou Thaddeus Young, ce qui n’est pas fait pour gonfler leurs pourcentages un peu faiblard.

Le Monsieur Plus
Willie Green : Plutôt correct en défense, il pourrait bien avoir un rôle charnière dans l’attaque des Sixers, en manque de relais notamment pour orienter le jeu. Il reste dans le style des autres athlètes principaux de l’équipe avec une grosse densité physique, mais pourra tempérer leurs ardeurs sur le jeu placé. Il faut bien un gestionnaire depuis le départ de leur meneur pour Portland, Willie Green pourrait bien le devenir par défaut.

Ce que l’on aimerait voir :
-Iguodala continuer de développer son tir mi-distance.
-Jason Kapono enfiler les tirs longue distance. En saison.
-Des passes décisives
-Le maillot retro plus souvent

26 septembre 2009

Amara Sy vers la NBA ?

La Pro A n'est pas le meilleur championnat européen. Notre championnat d'élite ne fournit pas massivement la NBA en joueurs, et n'arrive pas à jouer les premiers rôles en Euroleague. Pourtant, quelques ex-joueurs du championnat de France arrivent à faire leur trou en NBA : Parker, Pietrus ou Diaw sont passés par notre championnat, mais peu d'étranger s'y sont faits connaître (Bowen, notamment est une exception).

Alors quand un joueur de Pro A, qui plus est l'un des meilleurs en la personne de Amara Sy, a ses chances de rejoindre la grande ligue, on ne peut qu'espérer qu'il ait sa chance et qu'il intègre une franchise. Mais pour cela il va falloir convaincre le staff des équipes lors des camps d'entraînement et de la pré-saison.

Si un joueur de Pro A est bien connu internationalement c'est bien Amara Sy. Joueur vedette du streetball avant même de percer en NBA, il s'est notamment fait connaître en devenant champion du monde de un contre un, et s'est ainsi forgé une réputation internationale. Sa victoire s'est accompagnée d'une montée en puissance de ses statistiques en club avec Le Mans puis avec l'ASVEL. En 2005 il est élu MVP du All Star Game. Si il remporte le titre en 2002 avec Villeurbanne, la consécration viendra l'année dernière. Il remporte un nouveau titre et est surtout élu MVP de la saison !


Mais en fin de saison alors qu'il renégocie son contrat avec son club, Amara Sy peine à s'entendre avec ses dirigeants, et annonce qu'il quitte le club à la surprise générale. Son objectif ? Intégrer la NBA ! Un objectif hors de portée ? Pas tant que ça visiblement, puisqu'il a d'abord été annoncé du côté des Bobcats où il a été testé mais il intégrera finalement l'effectif des Mavericks pour le camp de l'entrainement de l'équipe texane jusqu'au 28 octobre.

Mais pourra t-il se faire une place dans l'effectif des Mavs ? En tant qu'ailier il serait la troisième solution de Dallas derrière Shawn Marion et James Singleton. Si le premier a un temps de jeu énorme, le 2ème n'a pas convaincu l'an dernier, avec 5 pts et 4 rebonds en 16 minutes. Pas une bête donc, et une place à prendre assurément. Mais ne brûlons pas les étapes, Amara Sy va déja devoir convaincre le staff de le recruter, et après seulement on parlera de gagner une place.


S'il a été élu MVP de ProA ce n'est pas pour rien : 13pts, 5rbds en 30 minutes. De bonnes stats pour la ProA, mais encore faut-il s'adapter au jeu NBA. Son potentiel athlétique lui permettra sans aucun doute de s'imposer, et sa faculté à jouer ailier fort lui sera d'une grande aide en NBA mais ses 2m02 peuvent être handicapants. Sy est un joueur qui aime pénétrer et aller marquer des points en dessous. Son shoot extérieur n'est pas mauvais, mais il préfère assurer les points en dessous. Reste que au sein des défenses rugueuses de la NBA il pourrait avoir du mal à se faufiler !

On vous le promet, on va suivre avec attention les performances de Sy. Le franco-malien a assurément une belle carte à jouer et pourra montrer que la Pro A peut être un vivier à jeunes talents. La pré-saison sera sûrement l'occasion de le voir à l'œuvre, et on espère qu'il pourra signer un contrat en NBA. La suite, ce sera à lui de l'écrire...





Preview San Antonio Spurs 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

San Antonio a toujours été considérée comme une petite ville par le reste des États Unis. Un peu plus d'un million d'habitant, quand on est à l'ombre de Houston et Dallas, forcément ça vous fait disparaître des cartes. Mais il existe une immense fierté de la ville... le fort Alamo où Davy Crockett a résisté à l'armée mexicaine. Mais l'autre fierté de San Antonio est bien sûr son équipe de basket, les Spurs, qui sont l'équipe de sport américain la plus performante de ces dix dernières années. Il aura fallu 4 titres pour les "éperons" pour que la NBA les considèrent comme une dynastie... Et une année pour que tout le monde se rende compte qu'ils sont trop vieux. Cette année doit être un coup de frais pour les franchise texane. Et la route sera longue...



28 Avril 2009, AT&T Center de San Antonio. Malgré un superbe match de Parker et Duncan, les Spurs quittent les playoffs à domicile la tête basse. Malgré l'avantage du terrain, les Spurs s'inclinent en 5 matchs sans jamais avoir été capables de tenir le rythme des Mavs. Avec Ginobili out pour la fin de la saison, Duncan jouant sur une jambe depuis quelques semaines, et des remplaçants pas à la hauteur (Mason à 6 points au lieu de 12 en saison, Gooden à 7 au lieu de 13) seul Parker aura tenu son rang. 29 pts et 7 passes de moyenne, un record de points en une mi temps lors du Game 4 (31 de ses 43 au total) co-détenu avec Gervin (un ancien Spurs), le français aura été à la hauteur de son nouveau statut de star de l'équipe, et a montré sa capacité à porter l'équipe sur ses épaules... sans succès.



Car cela faisait plusieurs semaines que TP assurait le scoring pour l'équipe. Une saison toujours aussi pleine pour le joueur français : 22points et 7 passes durant la saison, et surtout 24,6 points, 7,3 passes et 4 rebonds lors des deux derniers mois. Des performances de All Star justement récompensé par une sélection au All Star Game. Mais cette saison, les Spurs vont devoir apprendre à varier. A ne plus s'appuyer sur le seul Parker. Le principal motif de satisfaction sera sans aucun doute le retour de Manu Ginobili. Après une saison gâchée par les blessures, l'Argentin aura à cœur de redevenir un All Star en puissance et de compléter le Trio Grande des Spurs. Trio ? Et non, c'est dans le passé que l'on parlait de Trio pour les Spurs, puisque les dirigeants texans ont mis la main au portefeuille en recrutant Richard Jefferson !

L'ex ailier des Nets rejoint donc les Spurs et leur apporte une cure de jouvence : ses 29 ans remplacent le trio Thomas/Bowen/Oberto, 36 ans de moyenne. Il apporte surtout une présence offensive de plus, de quoi faire un quatuor magique avec le Trio Grande. Un temps handicapé par des blessures, Jefferson vient d'enchaîner deux saisons complètes, et arrive en pleine forme dans le Texas. Sa capacité à se fondre dans le collectif ne fait aucun doute tant il a eu l'habitude de partager l'affiche dans ses anciens clubs (Kidd et Carter aux Nets par contre). Il apportera sa belle adresse longue distance et ses capacités athlétiques. Dans une équipe aussi homogène, il ne devrait pas tarder à s'intégrer.


Côté rookies, les Spurs ont réussi un beau coup en profitant de "l'oubli" Dejuan Blair. Prévu dans les premiers choix de la draft, il a été drafté au début du 2ème tour par les Spurs. Blair est un ailier fort qui compense sa petite taille par une grande activité, une mobilité et un toucher de balle hors norme. Ses 120 kilos ne l'empêchent pas d'être capable de beaux moves, et il devrait arriver à se faire une place dans la raquette des Spurs, surtout que celle-ci n'est pas forcément la plus garnie de la NBA.

Car les Spurs ont quand même perdu Kurt Thomas et Fabricio Oberto par transfert, et Drew Gooden laissé libre. Ce dernier choix peut laisser perplexe tant le pivot avait été capable de se faire une place aux Spurs. Mais sa baisse de régime en playoffs explique peut être le choix des dirigeants texans. Pour renforcer cette raquette, les Spurs ont eu la bonne idée de recruter Antonio McDyess. Le pivot vétéran sera un complément idéal de Duncan. Bon défenseur, joueur intelligent, dur au mal et capable de jolies choses offensivement. Ses 35 ans sont certes un handicap, mais derrière Dejuan Blair pourra avoir du temps de jeu. Autre renfort intérieur, Theo Ratliff arrive pour finir sa carrière et apportera en défense pour les quelques minutes qu'il passera sur le parquet. Et Matt Bonner est toujours là, même si sa tendance à jouer loin du panier n'est pas du meilleur goût pour un intérieur.


La dernière question sur cet effectif, Duncan est-il encore capable de jouer une saison complète à plus de 35 minutes de temps de jeu. Au vue de l'effectif, il aura un peu plus de temps de repos mais devra être là pour apporter des points à l'intérieur. Si McDyess arrive à s'imposer, TD pourra souffler quelques minutes de plus, et c'est sûrement ce qu'espèrent les Spurs. Avec un quatuor aussi talentueux, un Ginobili de retour au plus haut niveau, et quelques bons joueurs sortant du banc (Mason Jr, Finley, Blair, Hill), les Spurs ont assurément une carte à jouer. Les experts leur prêtent le meilleur recrutement de ce début de saison. Rendez vous en mai pour juger de ces Spurs new look !

Le facteur X

Manu Ginobili

Ex-All Star, champion olympique, deux fois champion NBA. Le joueur le plus imprévisible de la grande ligue n'a plus rien à prouver. A part peut être qu'il peut revenir au plus haut niveau. Une saison pourrie par les blessures, et il devrait revenir avec les crocs. Sa capacité à se faufiler dans la défense, à aller provoquer des fautes, à rentrer des shoots improbables en font une arme redoutable et surtout imprévisible. De quoi débloquer une situation ou gagner le match dans le money time.


Les actions que l'on aimerait voir

- Ginobili passer en revue toute la défense adverse pour aller marquer un and-one en total déséquilibre

- TP enfin être considéré comme une superstar de la ligue

- Duncan faire une saison complète en forme

- L'association McDyess - Duncan cartonner

- Blair prouver aux 29 autres équipes à côté de quoi elles sont passées

- Mason Jr rester constant, surtout en playoffs

24 septembre 2009

Tout à perdre

L’image est restée gravée dans les mémoires : Salt Lake City, Match 6 des Finales NBA de 1998. 12 secondes à jouer, Jordan avec le ballon. Il commence à driver vers sa droite. Arrivé en tête de raquette, il redresse sa course et s’élève pour un shoot parfait. Ficelle. Son défenseur, largué par la puissance des appuis de His Airness, ne peut que constater les dégâts et voir les rêves de titre s’envoler.

Ce shoot face à Byron Russell restera mythique. Il s’agit là du dernier tir de Michael Jordan sous l’uniforme des Chicago Bulls. L’image de Jordan prenant son envol pour son jump-shot est d’autant plus symbolique que Russell s’est emmêlé les pinceaux et doit rester à quai. Michael Jordan survole la concurrence.

C’était il y a un peu plus de 10 ans. Cela a contribué encore un peu plus à la gloire de His Airness. Lors de sa récente intronisation au Hall of Fame, l’on s’attendait à ce que cette scène refasse surface. Chose dûe. Mais pas forcément dans la forme attendue. On le sait, Michael Jordan a la langue bien pendue et ses adversaires en prenaient généralement pour leur grade ; alors que Russell est loin d’être un enfant de cœur et en a encore gros sur la patate de s’être pris ce tir sur le museau. Le volcan s’est alors réveillé.


On ne va pas aller chercher celui qui a commencé, mais toujours est-il que cette histoire a vite monté en épices. Les deux protagonistes étant chauds comme la braise, le brave Brandt Andersen s’est proposé d’organiser le duel. N’allez pas croire que le propriétaire de la franchise NBDL affilié aux Utah Jazz soit un simple amateur de basketball. C’est aussi quelqu’un qui flaire le business et veut visiblement se faire connaître. Il a proposé via son twitter à Stephen Marbury un contrat, il y a quelques jours. Marbury en ligue de développement. Concrètement, pourrait-il y avoir une once d’intérêt sportif là dedans ? Starbury n’ayant pas donné suite, Andersen essaie de monter un nouveau spectacle de foire (pour la mi-temps d’un match de sa franchise).

Outre que les deux ont une résidence dans la région, il y a 100 000$ de don pour une association caritative laissée au choix de glorieux vainqueur. Faire venir Michael Jordan pour 100 000 dollars, vous voyez le genre. Celui qui a engrangé de gros contrats durant sa carrière et qui continue à faire fructifier son image de marque avec des recettes publicitaires stratosphériques. Il peut les mettre aisément de sa poche. Mais voilà, MJ est un compétiteur. Ca se voyait sur les parquets, ça s’est senti dans ses retours à la compétition. Ca s’est même vu durant son speech au Hall of Fame, où les allusions à un retour d’un mec de plus de 50 ans dans la NBA ont été plus qu’appuyées.


Il est intéressant de voir comment Michael Jordan va se sortir de cette situation inédite. Pour la première fois de sa carrière (de l’aspect purement « joueur » de sa carrière, laissons de côté les controverses concernant ses décisions de responsables de franchise), il se retrouve piégé. D’un côté par sa passion dévorante et son ego en acier trempé. Peut-il réellement décliner ? Michael Jordan, la terreur des parquets, qui humiliait ses coéquipiers à l’entrainement et ses adverses en match, peut-il s’éclipser devant une mise au défi ? Pour son image auprès de ses fans et pour sa propre soif de sang, il apparait délicat pour MJ de ne pas donner suite. Ou alors, ça serait un aveu de clap de fin. Et quelque part, Jordan n’a pas envie d’une mise au placard irrémédiable de son mythique #23.

De l’autre côté, il est coincé par la nature du match en lui-même. Un match qu’il ne peut pas vraiment gagner. Il remporte ce duel, et alors ? Michael Jordan surclasse un retraité de longue date qui n’a jamais eu un dixième de son talent et qui ne doit pas être en meilleure forme physique actuellement. Mais si d’extraordinaire il perdait, quelle sacrée écornure à l’image du mythe. Ca serait une catastrophe pour l’ensemble des fans. Pour n’importe quelle personne qui s’intéresse ne serait-ce que vaguement au sport. MJ a un tel contrôle de son image que cela serait un désastre pour lui.


Car pas de fausse modestie, son statut du meilleur joueur du tous les temps, il veut le garder. Cette distinction est tellement basée sur des raccourcis faciles (d’autres ont été très bons dans leur genre, désappréciation de joueurs extraordinaires comme Scottie Pippen, Denis Rodman, Horace Grant,…) qu’une telle bombe médiatique pourrait avoir un effet boule de neige sur le statut d’intouchable de Jordan. On ne cesse de vouloir faire faire la course entre Jordan et Bryant ; les arguments en faveur du Laker n’en prendraient que plus de poids : via notamment Internet, les exploits de MJ sont optimisés alors que les bévues de Kobe peuvent prendre plus de poids ; en effet, l’on a dorénavant accès à tous les matchs et la possibilités de les disséquer, y compris donc les plus mauvais afin d’étayer son réquisitoire ; alors qu’il faut bien admettre qu’il y a une certaine mythification autour des performances de Jordan, accentué par le fait que l’on ait pas accès massivement au couacs du maître. Idem, une icône montante comme Lebron James n’attend qu’une faille du genre pour monter encore plus dans le cœur des fans.

Personnellement, cette gueguerre n’a aucun sens. Mais c’est une réalité et Jordan le sait mieux que quiconque. Et puis l’homme adore détruire les idoles qu’il a lui-même construites. De plus, il ne faut pas oublier la jeune génération. Que ceux qui ont grandi et découvert le basket via Jordan resteront sans doute fidèle à leur mentor, ne serait-ce que sentimentalement. Mais son dernier titre remonte à plus de 10 ans et cela ne nous rajeunit pas. Pour les plus jeunes, on aura beau leur dire monts et merveilles sur Michael Jordan et les gaver de VHS (qu’ils n’arriveront pas à lire, de toutes façons), si le seul « match » de Michael Jordan qu’ils ont vraiment vécu, c’est une défaite en un-contre-un sénior, ils risquent de passer leur chemin ; au lieu de le considérer comme une sorte d’absolu hors du temps.

Nous nous trouvons dans une situation dans laquelle on ne pensait jamais se trouver : une situation dans laquelle Michael Jordan ne peut pas gagner. Le genre de phrase qui me paraît bizarre même en l’ayant relue 3 fois ; tellement que j’essaie de la noyer dans une sorte de conclusion bancale.

23 septembre 2009

Preview Dallas Mavericks 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Dallas, ce n’est pas seulement son univers impitoyable. C’est un puissant centre industriel et technologique pour le pétrole, les télécommunications, les banques ou encore l’information. Big-D a pour devise « Live large, Think Big », un adage dont ses Mavericks pourraient bien s’inspirer.


You can stay under my umbrella
Depuis le semi-échec du transfert pour Jason Kidd, qui n’a pas réussit à replacer les Mavs dans la course au titre, Dallas est un peu laissé de côté médiatiquement. Pourtant, ils ont réalisé quelques mouvements pendant l’intersaison, dans l’ombre, et qui pourraient bien se révéler bénéfiques. On part déjà d’une base plutôt solide, avec surtout un Dirk Nowitzki en forme olympique qui continue à poser des questions existentielles aux défenses adverses. Jason Terry s’éclate dans son rôle de 6ème homme et apporte une bonne dose de dynamisme et scoring en sortant du banc. Pour finir, certains annoncent que Josh Howard est enfin sorti du tunnel et qu’il va arriver à un niveau de prestations entrevues il y a quelques années, car il a vraiment le potentiel pour être un des ailiers les plus prolifiques.


Il faut ajouter à cela les arrivées estivales. Tout d’abord celle de Shawn Marion, en perdition depuis son départ de Phoenix. Nul doute que The Matrix n’aura plus l’éclat d’antan, mais recadré sur la défense (où il peut encadrer aussi bien des arrières que des intérieurs) il devrait se révéler être d’une aide précieuse ; couplé au fait qu’il risque de bien booster le jeu rapide en proposant des solutions pour les contre-attaque. Apparait également Drew Gooden, sous-utilisé lors de son récent passage aux Spurs. C’est un intérieur solide, tant en attaque, avec quelques moves dos au panier intéressants, qu’en défense où sa présence en un-contre-un peut entraver certaines actions. Et d’autres comme Tim Thomas avec son envergure et son shoot ou Quinton Ross. Bref, voici une toute une nouvelle panoplie de possibilités tant en défense qu’en attaque qui viennent se greffer à la gamme des Dallas Mavericks.


Surtout qu’à la baguette, l’on a maître Jason Kidd. Certes, il a l’air d’un papy quand il se fait exploser en vivacité par un Chris Paul ; mais ce monsieur a une sacrée intelligence sur tout ce qui concerne le basket et c’est un pur meneur de jeu, au sens premier du terme. Car même si tous les joueurs précédemment ne sont pas complémentaires dans un schéma classique, nul doute que Jason Kidd et l’entraîneur Rick Carlisle sauront monter une machine de guerre. Avec une tour de contrôle défensive comme Erik Dampier, un sacré feu-follet en la personne de Jose Juan Barea ou de joueurs de devoir comme Greg Buckner ou Kris Humphries, l’équipe des Dallas Mavericks est sacrément modulable ; tellement que l’on risque de ne pas savoir comment la prendre. Les Mavs risquent d’être une sacrée peste pour les grosses cylindrées et ils ont clairement un coup à jouer en étant plus ou moins caché médiatiquement.

Le Monsieur Plus :
Shawn Marion : On l’a senti déconnecté depuis son transfert de Phoenix. Il retrouve une franchise du haut de tableau, gageons qu’il retrouve l’envie avec. Sa faculté à devenir le chien de garde attitré de la star adverse risque de servir grandement une défense de Dallas déjà solide. De l’autre côté du terrain, il pourrait de même réussir à s’adapter et à se glisser dans les brèches pour faire parler ses talents de finisseurs. Saura-t-il se mettre en troisième rideau pour faire profiter au mieux l’équipe de sa belle polyvalence ? Le manque de reconnaissance a été un des facteurs de son bon de sortie lâché par les Suns ; mais en acceptant de se servir au mieux du travail des autres, sa contribution pourrait porter les Mavs vers les sommets.

Ce que l’on aimerait voir :<
-Kidd et Marion sur contre-attaque
-Nowitzki faire une autre saison MVP
-Des line-ups inédits
-Drew Gooden servi régulièrement pour apporter du scoring poste bas.

20 septembre 2009

Preview Charlotte Bobcats 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Dans la plus grande ville de Caroline du Nord régnait les Hornets. En effet, la ville a été surnommée « nid à frelons » en hommage à la virulence de la population locale durant la Guerre d’Indépendance. Mais la franchise NBA des Hornets s’en est allé vers d’autres contrées, laissant un trou béant dans l’activité de la région. Mais une meute de félins a récemment fait intrusion dans The Queen City.

What’s new pussycat ?
Avec Jordan dans les bureaux de la direction et Larry Brown sur le banc, les Bobcats font pas mal parler d’eux pour une équipe qui n’a jamais atteint le seuil des Play-offs. Surtout qu’ils n’ont pas de véritable franchise-player : Emeka Okafor a enchaîné les prestations solides sans avoir réellement porté l’équipe et a été de toute façon échangé cette année. Contre Tyson Chandler. Jason Richardson n’a pas pu assumer ce rôle de leader par le passé ; l’équipe dirigeante a jugé bon de ne pas donner suite aux appels du pied d’Allen Iverson. Certains s’insurgent en disant qu’il n’y a pas de winner dans cette équipe, de joueur capable de prendre le jeu à son compte pour forcer la décision. Le roster des Charlotte Bobcats fait étalage d’un collectif plus homogène.


En l’état, l’on a du mal à discerner une hiérarchie. La formule pourrait rappeler celle des Pistons de 2004, dirigé par Larry Brown. Mais la qualité de l’effectif est moindre en Caroline du Nord, indéniablement. Le collectif, aussi bien bâti soit-il, manque cruellement d’amplitude. On risque d’assister à une mise en application pure des différents systèmes de jeu, avec au final personne pour vraiment faire une différence. Un jeu peut-être bien pensé mais terriblement ronronnant. Le basket est certes un sport collectif mais l’on est que 5 sur le terrain, d’où le poids que peut avoir une domination individuelle.


Car sur le papier, l’assemblage prête aux ambitions. Une défense collective puissante, renforcée par l’arrivée de Tyson Chandler, chasseur de ballons en haute altitude, qui vient donc prêter main forte à quelques spécialistes du genre comme Raja Bell ou Gerald Wallace. G-Force que l’on trouvera sans doute de l’autre côté du terrain, entouré de techniciens spécialisés comme Vladimir Radmanovic longue distance, Nazr Mohammed prêt du cercle ; avec le soutien de DJ Augustin ou Boris Diaw à la baguette. Les pièces sont là, certaines très spécifiques, mais personne ne semble se dégager pour avoir un rôle moteur et apporter une inertie à cette équipe. Les perspectives d’une qualification en PO (ils étaient 9ème l’an dernier) pourraient les aider ; une attitude qui se forgera dès les premiers pas au training camp.

Le Monsieur Plus
Boris Diaw : Ce mec doté d’un talent énorme dégage un capital sympathie énorme, du coup ça efface sa prédisposition à se laisser vivre. On ne va pas changer les gens, mais Larry Brown a besoin d’un Diaw entreprenant pour son secteur offensif. Il faut qu’il aille chercher les points ; aller gratter des paniers en férocité, tant pis pour les esthètes. Il faut qu’il crée du jeu, pas seulement faire des extra-pass qui nous font nous émerveiller de l’altruisme dont peut faire preuve le genre humain que l’on croyait naturellement égoïste.

Ce que l’on voudrait voir :
-Boris Diaw au poste 4
-Tyson Chandler faire une saison pleine
-Michael Jordan rester discret
-Gerald Wallace se révéler être un leader de choix.

19 septembre 2009

Preview Houston Rockets 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Houston est surtout connu pour abriter un centre de la Nasa et pour sa puissante industrie pétrochimique. C’est d’ailleurs ici que se situe la plus forte concentration de laboratoire en recherche sur la santé. Cela tombe bien car les Rockets auraient bien besoin d’un petit remontant.

We’ve got a problem
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. L’annonce de la convalescence longue durée de Yao Ming a jeté un froid sur une franchise qui a vaillamment entraîné les futurs champions en titre à une série en 7 manches. Avec la retraite du brave Dikembe Mutumbo, la raquette des Houston Rockets apparaît certes bagarreuse mais sous-dimensionné. Pour suppléer des joueurs comme Luis Scola ou Chuck Hayes, l’on a fait venir presque en catastrophe l’intérieur David Andersen. Ce dernier a participé à quelques belles campagnes en Europe dans des clubs prestigieux comme le Virtus Bologne, le CSKA Moscou ou le FC Barcelone. Mais il n’a pas le profil pour être dominant dans les peintures NBA. Houston dispose d’une armada talentueuse de joueurs combattifs prêts à aller au charbon dedans, mais clairement pas de point d’ancrage de poids.


Une star se dissipe, une autre revient. Tracy McGrady a déclaré qu’il comptait bien revenir à son vrai niveau et qu’il bosse comme un forçat pour que l’on puisse revoir le vrai T-Mac la saison prochaine. Ce qui serait une bonne chose à la fois pour Houston, en manque cruel de leader capable de prendre le jeu à leur compte, mais également pour T-Mac himself, sachant qu’il entre dans sa dernière année de contrat et qu’il veuille sans doute gratter quelques dollars dans le big bang contractuel qui s’annonce l’été prochain. Mais sachons raison garder. Son retour n’est pas programmé pour le training camp et il devra prendre le train en route, ce qui n’est jamais bon pour un joueur qui n’aurait pas vocation à se fondre dans la masse. Et puis attendons surtout de l’avoir vraiment vu en action, car on ne l’a pas vu véritablement performant depuis maintenant de très nombreux mois.


Un joueur que l’on a plutôt vu à son avantage ces derniers temps, c’est Aaron Brooks. Le meneur feu-follet a complètement assumé de se retrouver avec les clefs de la maison. Par contre, l’on peut se poser des questions quant à sa faculté à cimenter le jeu d’une équipe. Il sait parfaitement forcer les failles dans le jeu adverse, mais pourra-t-il les créer pour les autres ? J’ai de gros doutes quant à sa capacité d’être le point central de l’attaque des Rockets. Car le problème vient surtout du secteur offensif. Avec des bestiaux comme Shane Battier ou Trevor Ariza au marquage individuel et une défense collective parfaitement huilée avec des aides et des changements calibrés au poil. D’ailleurs, être privé de tour de contrôle pourrait permettre à la défense d’accroitre son niveau d’intensité et adopter un style encore plus harassante. Le gros souci est de savoir qui va se dévouer pour mettre le ballon dans le filet en face. Ca rappelle presque les enjeux de l’équipe de France, avec les soucis récurrents que l’on connait une fois les choses sérieuses arrivées.

Le Monsieur Plus
Trevor Ariza : Quand on est dans l’équipe de Kobe Bryant et Pau Gasol, on prend ce que les deux lascars nous donnent –souvent sur un plateau. Mais avec le manque de convictions quant au jeu offensif des Rockets laisse présager des opportunités pour se montrer. Bien qu’il n’ait pas des facultés ostensibles pour se créer son shoot, le bonhomme sait driver et dispose d’un shoot extérieur qui peut s’avérer efficace. Le jeu en Triangle a aussi pu être une bonne école pour développer son côté créatif et ainsi apporter du liant au jeu de Houston. Et si Ariza devenait (derrière Tracy McGrady ou pas) le dépositaire du jeu des Rockets ?

Les actions que l’on aimerait voir
-Scola continuer de s’arracher sur le moindre ballon
-Brian Cook se mettre au diapason en défense
-Brooks avec un jeu encore plus électrique que jamais
-Battier élu défenseur de l’année, enfin.

18 septembre 2009

Tim Hardaway honoré

Le retrait du maillot d'un joueur NBA est toujours une cérémonie pleine d'émotions, une récompense pour une carrière pleine de talents et de dévouement pour une équipe, et une manière de se rappeler de joueurs qui ont pris leur retraite quelques années auparavant, mais qu'on ne voudrait pas oublier.

Les Miami Heats ont annoncés leur intention de retirer le maillot de Tim Hardaway lors d'une cérémonie en début de saison. Un bel hommage pour l'ex all star qui a maintenant pris sa retraite depuis plus de 6 ans. Si il a joué plus longtemps pour les Warriors que pour les Heats, il s'est bel et bien inscrit dans leur légende...


Tim Hardaway a commencé sa carrière NBA en 1989. Drafté par les Golden State Warriors il s'intègre très vite dans leur jeu, et fait partie du "Big Three" local, avec Chris Mullin et Mitch Richmond. Un trio redoutable et complémentaire : Hardaway pour passer la balle, Mullin pour le shoot extérieur et Richmond pour sa capacité à aller dunker sur la tête de n'importe qui. C'est là qu'il a pu faire admirer au monde entier son talent pour le cross-over, en étant l'un des pionniers à casser les chevilles de ses adversaires en deux dribbles.

Après 7 ans de bon et loyaux services, il quitte les Warriors pour les Heats. C'est là qu'il entrera dans le coeur des fans de la franchise en rejoignant Alonzo Mourning pour ce qui allait être les plus belles années des Heats. Si les deux compères n'ont jamais atteint les finales NBA, ils auront été une fois en finale de conférence, battus par les Bulls de Jordan. Ils auront surtout fait naître la rivalité avec les Knicks, en les rencontrant 4 années consécutives en playoffs, pour 3 éliminations, souvent dans des séries houleuses avec des joueurs suspendus.


La saison 96-97 sera la meilleure pour lui sur le plan des performances : nommé dans la All-NBA First Team, il sera l'un des prétendants malheureux au titre de MVP. L'un des meilleurs shooteurs de la ligue, et l'un de ses meilleurs passeurs. En 91 il deviendra le septième joueur seulement de l'histoire à accomplir une saison à plus de 20 points et 10 passes. Il détient aussi un autre record beaucoup moins glorieux : celui de la pire performance au shoot de l'histoire, avec un 0/17 en 1991.

Mais l'âge venant petit à petit détériorer son jeu, il finira sa carrière avec des piges à Dallas, Denver (où il se distinguera en envoyant un écran de télé sur le terrain), et les Pacers. Sans grand succès, il décidera de prendre sa retraite et de devenir consultant. Il s'est investit dans des franchises ABA et CBA, mais ses problèmes personnels (il a notamment annoncé publiquement son homophobie et a été licencié de son club) ou des problèmes économiques (faillit de son club ABA) ne lui ont pas permis de continuer sur cette voie.


Alors on peut comprendre que les Heats aient voulus l'honorer. Même si il n'y a pas passé l'essentiel de sa carrière, c'est là que ses performances ont été les plus remarquables. Et puis, Miami peut parfois être originale quand aux maillots retirés : celui d'un certain Michael Jordan est notamment suspendu au plafond de la salle des Heats, Pat Riley ayant décrété qu'aucun joueur de sa franchise n'avait le droit de porter le numéro d'une telle légende, faisant des Heats la seule équipe à avoir retiré le maillot d'un joueur d'une autre équipe. Hardaway ira rejoindre son ex-coéquipier Alonzo Mourning en tant que 2ème maillot du club retiré. La cérémonie aura lieu le 28 octobre, juste avant le match contre l'équipe qui l'aura tant privé de bonheur : les Knicks de New York. Un dernier clin d'oeil du destin ?


16 septembre 2009

Preview Indiana Pacers 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Quand on a connu la médiatisation provoquée par la présence d'un All Star d'un niveau de Jermaine O'Neal, il est souvent difficile de passer à un quasi anonymat en quelques saisons. Mais cela peut parfois amener à l'éclosion de certains joueurs qui deviennent de véritable franchise players. Est-ce le cas pour les Pacers, c'est ce que nous allons voir...


La problématique de l'équipe d'Indiana est en fait assez simple : Danny Granger a t-il les épaules pour devenir la star de cette équipe ? Aux vues de ses stats on serait tenté de répondre oui : même avant le départ de O'Neal, il était un fidèle lieutenant au bon rendement, maintenant que la star est partie, il explose totalement au point d'avoir été nommé MIP (Most Improved Player : joueur ayant le plus progressé) la saison dernière. 26 points et 5 rebonds de moyenne, ça fait automatiquement de vous la principale menace de votre équipe. Toutefois, cela n'a pas suffit à envoyer les Pacers en playoffs, d'abord à cause des blessures : un seul joueur à 82 matchs, et surtout Mike Dunleavy Jr qui n'a même pas joué vingt matchs. Un manque flagrant de soutien offensif pour une équipe qui pratique le run and gun ca pose forcément des problèmes. TJ Ford est un bon meneur mais pas une assurance tout risque, et tourner à seulement 5 passes avec une telle équipe d'artilleurs c'est pas énorme...

Alors pour remédier à cela, Larry Bird (le directeur des opérations basket et Jim O'Brien le coach, ont décidés de se rabattre petit à petit vers un jeu plus défensif. Pour cela, le recrutement a été orienté vers des joueurs de devoir qui peuvent s'acquitter de ces tâches sans rechigner. Les recrutements de Earl Watson et Dahntay Jones ont été fait en ce sens. La ligne arrière des Pacers prend maintenant un aspect plus défensif et travailler. Marquise Daniels, plutôt orienté vers l'attaque a été laissé libre, et Rasho Nesterovic a lui aussi quitté le club.


Côté rookie, les Pacers semble avoir réalisé un gros coup : Tyler Hansbrough a été sélectionné en 13ème position. Etrange pour un joueur élu quatre fois dans le meilleur cinq de la conférence ACC, ayant remporté le titre NCAA et élu deuxième meilleur joueur universitaire l'an dernier. Surtout quand le joueur en question vient de North Carolina. Et pourtant, les experts NBA ne l'attendaient pas très haut à la draft, doutant de son intégration en NBA. Bird et les Pacers l'ont choisi, en espérant qu'il arrive à s'adapter au jeu NBA. L'autre rookie AJ Price est un meneur plutôt moyen, qui devrait avoir du mal à se faire une place dans la rotation.

Au final, les Pacers n'ont que très peu recrutés, mais semble capable de s'appuyer sur un effectif solide. Le retour de Dunleavy devrait permettre de renforcer le jeu de l'équipe, mais c'est toujours à l'intérieur que l'équipe semble un peu faible : si Troy Murphy assure au poste 4, Jeff Foster est très moyen au poste de pivot et son backup Roy Hibbert n'est pas le jeune le plus prometteur à ce poste. On comprend mieux le choix d'un jeu orienté run and gun.

Le facteur X

Mike Dunleavy Jr

Comme souvent, c'est des joueurs de retour de blessures que l'on attend le plus. Il faut dire que Dunleavy était il y'a un an un joueur à 19pts à 42% à 3 points. Si il arrive à revenir en force, il apportera un danger constant à l'extérieur, et pourra jouer arrière ou ailier. Mais comme tout retour après une opération, les risques de rechute ou de baisse de niveau sont grands. On attend avec impatience de le voir à l'oeuvre.

Les actions que l'on aimerait voir

- Mike Dunleavy revenir en forme

- Tyler Hansbrough donner des regrets aux 12 équipes qui ne l'ont pas drafté.

- Danny Granger s'installer en tant qu'All Star

- Les Pacers de retour en playoffs





15 septembre 2009

Iverson sur la route de Memphis

Le feuilleton aura duré tout l’été. Allen Iverson cherchait une terre d’exil pour se rappeler au bon souvenir des fans de NBA. Après un jeu de pistes médiatique, c’est finalement à Memphis qu’il ira poser ses valises.

L’an prochain, Allen Iverson sera donc un Grizzlie. Un sacré coup médiatique pour la franchise, dont la seule star par le passé a été Pau Gasol, qui était de quoi intéresser les amateurs mais pas de quoi faire se lever les foules. On peut même se mettre à rêver de voir des jeunes fans porter dans la rue un jersey des Griz’, hors de Memphis. En plus, cela nous donne l’occasion de consacrer un billet entier sur cette franchise, en plus de notre prochaine preview.

Et pourtant, médiatiquement, ce choix est loin d’être le plus glamour. Tellement que nous sommes rapidement passé dessus lors d’un précédent billet. A peine le temps de dire que c’était une idée ridicule sur le plan sportif. Mais nous voilà donc devant les faits accomplis, ce qui va nous pousser à creuser d’avantage l’analyse. Mais l’on a beau retourner le problème dans tous les sens, le bien fondé de cette signature nous échappe.


Même d’un point de vue médiatique, ce qui semble être la première motivation de cette transaction, le vase est plus qu’à demi-vide. Allen Iverson aux Memphis Grizzlies, ça sonne quand même footeux pré-retraité en exil au Qatar. Oui, c’est un grand nom, oui il a toujours cette vista et son aura ; mais y aura-t-il un impact majeur dans un marché plutôt moribond ? Memphis ne pourra pas créer un engouement au niveau national et la présence d’Iverson dans l’équipe deviendrait presque anecdotique. Alors qu’un marché plus porteur (New York, Miami) aurait été plus à même de faire vibrer les foules au rythme des prestations du génial lutin, quelque soit le bilan comptable.

Mais soit, Allen Iverson est déterminé à prouver sur le terrain ce dont il est capable ; peu importe finalement le glamour de sa nouvelle franchise. Ca va au-delà de la simple image, c’est une véritable rédemption qui le motive. Et c’est là que les ennuis commencent. Car si l’opération marketing est discutable, les perspectives sportives s’annoncent clairement mauvaises. Allen Iverson n’est pas ici pour se laisser vivre ; les derniers mois l’ont beaucoup marqué et il prend personnellement les remarques sceptiques sur sa valeur réelle.


Cela fait caisse de résonnance avec sa volonté affichée d’être dans le 5 majeur et de ne pas changer de moule sur simple demande de son entraîneur. Allen Iverson semble plus que jamais obnubilé par « faire du Iverson », ce qui n’aurait pas été une mauvaise chose en soi, à considérer qu’il ait pu signer dans une équipe faite pour l’accueillir. Car même si la complémentarité d’une association entre Iverson et Mayo/Conley/Jaric peut se révéler pertinente sur certaines séquences, nul doute qu’ils devraient finir par se marcher sur les pieds. Car Iverson n’est pas du genre à faire dans la mesure, et ces déclarations pleines de flamme et de détermination tendent à indiquer que ça ne sera pas cette année qu’il va jouer avec le frein. Des OJ Mayo, des Rudy Gay voire des Marc Gasol risquent de ne pas avoir l’opportunité de s’épanouir totalement ; alors qu’au contraire, l’on devrait gaver ces talents de schémas dédiés pour leur faire engranger un maximum d’expérience. Avec un contrat d’un an, Iverson devrait avoir plutôt le rôle d’éducateur. Nul doute qu’il sera un modèle d’engagement pour ses coéquipiers, mais saura-t-il les mettre dans les meilleures dispositions sur le terrain ? Cela n’a jamais été son jeu, où il excelle avec une équipe bâtie autour de lui. Au final, l’expérience pourrait même être vécue comme une bride par ces jeunes joueurs et non comme une incitation au dépassement. D’autant plus quand il y a déjà un gaillard comme Zach Randolf, pas du genre à laisser sa part au chien.

Mais Allen Iverson reste ce grand joueur que l’on connait. Cela aurait été une grande perte de le voir tirer sa révérence si tôt. Autant le voir dans ces conditions que de ne pas le voir du tout. Plus de la moitié du roster actuel des Griz a moins d’une année NBA dans les jambes ; et pour ceux-là en particulier, jouer aux côtés de The Answer sera quand même une sacrée dose d’adrénaline. Les fans de Memphis vont voir jouer sous leurs couleurs l’un des arrières les plus prolifiques de tous les temps. Alors, certes, l’on a passé tous les précédents paragraphes à dire que ce transfert est rationnellement infondé. Mais la NBA, et le sport en général, se nourrit de ces affects pour se sublimer. Donc pourquoi pas, l’impact sur la communauté pourrait bien se révéler plutôt positif.

14 septembre 2009

Preview Orlando Magic 2009/2010

Histoire de vous tenir en haleine d’ici la reprise de la saison NBA, 24 secondes vous propose un tour d’horizon des différentes franchises de la ligue. Et ce, de manière totalement aléatoire ; une seule solution pour ne pas rater l'équipe dont vous êtes fan : nous suivre tous les deux jours jusqu'à la reprise de la saison ! On sait, on est fourbes.

Le soleil floridien, Disneyworld,… Orlando, la « City Beautiful » fait rêver. Et dispose de la seconde capacité hôtelière des Etats-Unis. Un cadre paradisiaque dans lequel les journalistes NBA pourraient bien se retrouver de nouveau en juin prochain.


Thank you, Mario ! But our princess is in an another castle...
On pourrait refaire le match une bonne dizaine de fois, du genre à se demander pourquoi diable Stan VanGundy a été aussi hasardeux dans sa gestion du poste 1. On pourrait aussi se dire que le Orlando Magic a d’avantage perdu sa Finale que les Lakers l’ont gagné. Mais le fait est que le Magic n’a toujours pas obtenu sa première bannière et affiche un bilan de 1-8 en Finales. Turkoglu est parti et les principaux concurrents à l’Est (Boston, Cleveland) se sont renforcés et sont remontés comme des coucous. Revoilà donc Orlando dans la même situation qu’il y a 4 mois : celui du troisième larron.


Un costume de challenger qu’on leur a prêté l’an dernier mais qu’ils n’ont pas arrivé à troquer contre celui de favoris, malgré donc une Finale. Un manque de considération qui les a motivé l’an dernier ; qui devrait s’accentuer cette année par ce que Stan VanGundy appelle un manque de respect. Il faut dire que les sceptiques ont du grain à moudre, notamment avec le départ de Hedo Turkoglu. Le maestro turc conférait toute sa dimension au jeu de la franchise floridienne.
Son départ entraîne un recalibrage des schémas du Magic. Ce qui rend moins incisifs les mismatchs dont jouissait Orlando et qui ont fait tant de mal à Cleveland. La créativité et les mensurations hors-normes du turc rendaient le jeu d’Orlando atypique. Beaucoup pensent qu’il était l’ingrédient indispensable à la formule magique qui a entraîné la franchise floridienne en haut de l’affiche.


Mais il ne faut pas oublier que le Orlando version 2009/2010 va continuer à filer de nombreux maux de tête aux coachs adverses. Car même si l’on partirait sur un cinq majeur plus typé, l’effectif dispose d’un large panel offrant des possibilités multiples. La composition d’Orlando ne pose plus un gros problème, mais peut en causer plein de petits. Le rookie Ryan Anderson est un intérieur qui peut dégainer de loin, Matt Barnes est un ailier dont la palette offensive risque de poser de nombreux problèmes, Mickael Pietrus peut faire des piges sur les postes 2 et 3.

Nul doute que Stan VanGundy va savoir en jouer. Car même si l’on peut déplorer sa gestion globale de la Finale, il ne faut pas oublier que c’est un grand coach, qui à mon sens aurait mérité d’être récompensé l’année dernière. Sur la dernière possession du Game 2 face à LAL, il a dessiné un schéma nickel pour un alley-hoop sur Lee. A 1 partout, ce n’est plus la même série ; et l’on serait peut-être en train de louer la vision tactique et le projet de jeu de SvG. Son équipe a grandement gagné en profondeur ; sans doute que son book de schémas aussi.


Il ne faut pas oublier non plus que l’on parle d’une équipe avec un All-Star incontesté : Dwight Howard est un monstre et peu peuvent rivaliser dans la peinture avec lui. Jameer Nelson devrait continuer sur sa lancée pré-blessure et devrait pouvoir revenir assez vite parmi les meilleurs meneurs du plateau. Rashard Lewis reste le joueur élégant mais dangereux que l’on connait, et il pourrait même s’éclater encore plus avec le départ de Turkoglu et des appels offensifs qui lui seront encore plus adaptés. Sans oublier la recrue : Vince Carter. Il est arrivé à maturité à New Jersey et c’est devenu un véritable all-around player. Capable d’apporter dans plein de secteur, il a également un sacré cran et caractère. Orlando tient le joueur vers qui les ballons convergent presque naturellement dans le money time. Il sait prendre le jeu à son compte et le Magic en avait sans doute besoin. Certes, c’était enthousiasmant de voir ce jeu bien léché et ce triangle Howard-Lewis-Turkoglu enchaîner les schémas de tableau. Mais dans la fournaise, il faut un gars capable de dominer la situation, d’aller chercher les points au forceps ; quitte à se que cela soit plus laborieux.

Le Monsieur Plus
Brandon Bass : la grosse nouveauté, quelque part. En effet, Bass a un profil de 4 plutôt classique. Maintenant qu’il n’est plus le back-up de Nowitski, il risque bien de faire un bond statistique. De même, il devrait délester Howard ou Lewis de quelques tâches besogneuses, notamment au niveau du combat intérieur.

Les actions que l’on aimerait voir
-Dwight Howard et Marcin Gortat en mode Tours Jumelles
-Mike Pietrus ne pas perdre son shoot pendant la saison
-La mascotte verte
-Howard, Pietrus, Carter à la finition ; Nelson et Jason Williams à la baguette : Dunk-o-rama, baby !!