2 octobre 2010

Peut-on se relever du départ de Lebron James ?

La saison arrive à grand pas ! Cet exercice 2010-2011 est particulièrement attendu, compte tenu de la redistribution des forces en présence lors d’un été totalement fou. Il est donc normal de se poser de nombreuses questions. Dans notre série de previews, retrouvez des pistes pour y répondre. 

Le départ de Lebron a du être digéré du côté de l’Ohio. Passé la gueule de bois des quelques jours suivants «The Decision», passé les démonstrations de colère envers l’ex prodige de Cleveland, il faut bien que les Cavs passent à autre chose, mais comment ? 


Chaque équipe a sa propre identité. Celle d’éternel looser comme les Clippers, celle de «ils ne sont jamais loin, mais n’y arrivent jamais» des Mavs, celle d’ «équipe qui doit mûrir» qu’on en a marre de poser sur les Hawks. Et puis, voilà nos Cavaliers. «L’équipe de Lebron». L’un des favoris au titre. Depuis longtemps. Et d’un seul coup, boom, plus rien. Lebron parti, le battage médiatique autour des Cavs a immédiatement cessé, et nul doute que le nombre de spectateurs aux matchs de Cleveland va baisser sensiblement. Les Cavs ont une identité à reconstruire, autour de qui ?



Antawn Jamison est arrivé dans cette équipe l’an dernier pour les 25 derniers matchs de la saison avec l’espoir de remporter un titre. Quelques mois plus tard, le voilà comme seul vrai grand nom de cette équipe en totale reconstruction. Jamison n’est pas mauvais. Il a scoré près de 16 points par match dans une équipe totalement tournée vers Lebron, et pourrait donc tirer son épingle du jeu si tout tourne autour de lui. Seulement il a 34 ans, et est à la merci de la fatigue et de l’usure physique. Jusque là il a démontré que sa santé était exceptionnelle : depuis 10 ans, il n’a pas fait une saison en dessous de 66 matchs. Il est donc une solution à court terme pour faire émerger de nouveaux talents dans l’Ohio. Il pourra un temps porter l’équipe et émerger au sein d’un nouveau collectif, mais il faudra des armes à ses côtés. 

A ses côtés, Mo’ Williams l’ex lieutenant de King James aura la chance d’être le maître à bord. En tant que meneur de l’équipe il décidera de tout, et pourra en profiter pour grapiller son lot de tickets-shoots. Certes il est plutôt collectif, mais aussi habitué depuis deux ans à avoir un joueur à trouver particulièrement. Il va donc devoir réapprendre à élargir sa vision du jeu et trouver des menaces à la fois extérieures et intérieures.


Le trio des Cavs se terminera par Anderson Varejao. Le brésilien, connu pour sa fougue et son énergie qui en fait un mélange de nos Turiaff et Noah. La raquette des Cavs s’étant vidé d’un seul coup (Ilgauskas et O’Neal étant partis), il devrait voir son temps de jeu grimper en flèche, et ses stats avec. On devrait le retrouver à un double double par match, si il arrive à hausser son niveau offensif. Même si on lui demandera avant tout de défendre et de prendre des rebonds, il devra apporter à l’intérieur, et ses quelques jolis moves pourront lui servir. Scott va sûrement devoir faire cohabiter dans la raquette Varejao et Jamison ce qui devrait donner un secteur intérieur plutôt sympa. 

Derrière ce trio certes sympathique mais pas suffisant pour viser les playoffs que reste t-il aux Cavs ? On a souvent parlé de Daniel Gibson, mais bien trop souvent par intermittence. Si il avait réussi à briller lors de certains matchs de playoffs, il n’a jamais réussi à confirmer sur le long terme ni à gagner suffisamment de temps de jeu pour prouver ses qualités. Pourtant son adresse longue distance (48% à 3-points la saison précédente) pourrait être bien utile dans une équipe qui aura besoin de diversifier les menaces.


En tout cas, les Cavs n’ont pour l’instant pas un banc à la hauteur pour espérer autre chose de cette saison qu’un bon tour de draft dans un an. Même le cinq de départ peine à émerger et on aura du mal à trouver suffisamment d’individualités pour construire quelque chose. Le collectif pourrait marcher, mais l’équipe manquera sérieusement de solidité. Passer derrière Lebron, O’Neal et Ilgauskas n’est pas facile. Et ce sera à ceux qui restent de se battre pour lutter contre cet héritage maudit...

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