14 mars 2010

Dallas : la série devait s'arrêter un jour

Sur un petit nuage depuis près d'un mois, les Mavericks commençaient à être très effrayants avec leur allure de bulldozer. Pas une équipe pour leur résister en treize matchs. Et puis, ce qui devait être une formalité - la réception des Knicks - s'est transformée en vrai déroute !

Il y'a deux mois, la bande à Nowitzki venait massacrer New York au Madison Square Garden de 50 points, ce qui permettait au passage à notre frenchie Rodrigue Beaubois de commencer à se montrer ! Retour de bâton pour les Mavericks qui se sont fait humilier à domicile avec une défaite de 34 points. De quoi remettre en cause la belle série ?



On croyait ces Mavericks finis. Les espoirs envolés au fil des années, la déception des playoffs 2007 (alors favoris, Dallas se faisait battre 4-2 par la fougueuse équipe des Warriors, laissant le champ libre aux Spurs pour être champions NBA) ayant tué tout espoir de voir l'équipe de Mark Cuban remporter un titre.

Mais Dallas a su se reconstruire, et cette saison, une répartition plus équilibré du leadership (l'arrivée de Butler cette saison, de Marion à l'inter-saison) associé à un Jason Kidd toujours aussi étincelant, et à quelques trouvailles comme le français Rodrigue Beaubois (qui crée le buzz en NBA de part son talent - Cocorico !!!) ont permis aux Mavs de se dresser à nouveau comme des prétendants au titre. Et leur chevauchée fantastique les a mené à ces 13 victoires d'affilée et à une troisième place convaincante à l'Ouest. Cette nuit, ils avaient l'occasion de prendre la deuxième place aux Nuggets. Echec, une cuisante défaite les a ramené sur terre.


Vous allez me dire, rien de dramatique, cela n'hypothèque en rien leurs chances en playoffs, et toute série doit s'arrêter un jour ou l'autre. Mais en saison régulière, ce qu'on a envie de voir se dégager d'une équipe prétendant au titre, c'est une faculté d'être toujours présent, au bon moment. Les Mavericks traînent un lourd passif avec l'élimination en 2007 dont je vous ai parlé. Et si on ne doute pas de leur capacité à battre des grosses cylindrées, c'est bien dans leur inconstance lors des matchs supposés plus "faciles" que l'on peut avoir peur.


Alors, relativisons aussi, les Knicks ont sortis ont un match impressionnant : 16/30 à trois points, 56% d'adresse globale, 4 joueurs à plus de vingt points dont deux sortants du banc, tout a réussi à Mike D'Antoni cette nuit. Mais comme d'habitude, on s'attend à ce que ça ne soit qu'un "one shot" sans répercutions sur la suite, et ce genre de performance n'arrivera que trop rarement dans la saison terne des Knicks.

Pour conclure sur les Mavericks, leur participation aux playoffs en tant que tête de série ne fera aucun doute. Si on les sent capable de battre n'importe qui, ils vont devoir rassurer sur leur tendance à perdre contre n'importe qui. Et dégager un peu plus de ce qui donne peur aux adversaires : le fait d'être convaincu que l'on peut être champion. A l'heure où les Lakers semblent un peu moins dominants, peut être est-ce l'occasion de faire forte impression. Car dans une série, la psychologie, ça compte !


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