28 mars 2010

Manu vs TP : une affaire d'incompatibilité ?

Les Spurs traversent une saison très difficile. A la ramasse contre toutes les grosses cylindrées, avec un TP tout le temps blessé, un Manu loin de son niveau et un Duncan incapable d'enchaîner deux prestations d'un niveau satisfaisant. Loin de jouer les premiers rôles, San Antonio s'accroche même pour participer aux playoffs.

Pourtant cette nuit, une belle victoire face au Cleveland de Lebron a montré que cette équipe a des ressources et peut faire peur. Pas de constance mais quelques coups d'éclats. Bien loin de la "dynastie" Spurs qui a fait frémir toutes la ligue ces dernières années. Alors comment expliquer que les Spurs soient d'un coup rattrapés par l'âge ? Début d'explication...

Manu Ginobili est un joueur respecté en NBA. Il aurait mérité un titre de MVP des finales en 2005 face à Detroit où il avait fait souffrir la défense des Pistons. Ses actions d'éclat ont fait la joie des Top10 NBA, et sa capacité d'improvisation et de contorsionniste est impressionnante. Mais depuis un an et demi, sa santé prend le pas sur ses capacités, et il va de blessures en blessures sans jamais retrouver son niveau qui a fait de lui un All Star. La saison dernière a été particulièrement difficile pour lui, il aura manqué à son équipe, vieillissante, qui aurait bien eu besoin de ses talents de détonateurs.

Cette année, on pouvait s'attendre à ce que "El Manu" revienne à son plus haut niveau, débarrassé de toute blessure il pouvait enfin retrouver son jeu aussi risqué que spectaculaire. Mais son début de saison a commencé toujours aussi péniblement. Cantonné au rôle de sixième homme que Popovitch aime lui voir porter, il dépassait à peine les 13 points de moyenne, avec une irrégularité flagrante. Loin d'apporter tout ce dont on le sait capable, il était à l'image des Spurs : essoufflé, vieillissant et sans grand génie. On parlait même d'un trade afin de récupérer un joueur plus jeune...


Et pourtant, Manu a su revenir. Et pour cela, il aura fallu attendre un coup du sort pour son équipe. La blessure longue durée de Tony Parker aurait pu enterrer tous les espoirs de San Antonio de faire bonne figure dans la course aux playoffs. Mais Manu, redevenu titulaire pour l'occasion, en a profité pour s'illustrer et redevenir le joueur de talent que l'on connaissait. Bilan : 22 points de moyenne en mars, et des duels direct avec Kobe et Lebron remportés sur le plan individuel (24 et 30 points) et même sur le plan collectif (victoire contre les Cavs).


Et là, on peut se poser une question : l'an dernier quand les Spurs se sont reposés sur lui, TP a explosé avec des moyenne autour de 30 points, des matchs de folie, et des victoire qu'il arrachait à lui tout seul. Cette année, en l'absence de TP, Manu prend les matchs à son compte et redevient redoutable. Mais quand les deux joueurs partagent les responsabilités, on sent les Spurs moins forts et moins impressionnants. Le problème est-il relationnel entre les deux ? Ont-ils du mal à partager le ballon ? Pourquoi ne peuvent-ils pas briller en même temps ?


Et si la réponse se trouvait étonnamment être extérieure à ces deux joueurs. Si l'on regarde de plus près les performances de Duncan, on remarque un point commun entre la fin d'année de TP tout feu tout flamme, et celle impressionnante de Gino actuellement : Tim Duncan n'est plus le franchise player des Spurs. Ses stats sont en dents de scie, il peine à s'imposer dans la raquette et ses performances sont de plus en plus faméliques. L'éclosion de Dejuan Blair, l'arrivée de McDyess étaient censées le libérer de certaines tâches défensives pour qu'il puisse avoir plus de jus en attaque. Alors certes, Duncan c'est 18 points de moyenne sur la saison. Mais alors que Ginobili brille, il tourne uniquement à 14 points de moyenne. Insuffisant pour épauler l'argentin dans des matchs comme contres les Lakers. Alors Duncan n'est plus tout jeune et saura sûrement se réveiller en playoffs. Mais ce serait peut-être trop tard ?


On dit toujours que l'équipe qui jouera des Spurs aura fort à faire face à l'expérience de l'équipe de San Antonio. C'est aussi ce qu'on se disait quand les Spurs étaient menés contre Dallas l'an passé. Avant d'être finalement éliminé sans gloire et sans se rebiffer. Les jours des Spurs sont comptés, cette équipe ne tiendra pas sur la durée. Un dernier baroud d'honneur est possible, même si on les voit difficilement jouer un plus grand rôle que celui d'outsider. Une chose est sûre : sans son Big Three au complet et en grande forme, les Spurs n'ont aucune chance. A TD de se réveiller, à Manu de continuer, et à TP de revenir en pleine forme...

1 commentaire:

  1. La calvitie lui va si bien :) Encore une nuit énorme pour Manu qui a écoeuré les Celtics à lui tout seul. Shoot au buzzer à une main en déséquilibre, pénétration au milieu de trois défenseurs... Un manque d'adresse à trois points compensé par une menace constante dans les autres secteurs. Encore un Duncan transparent, il est temps que TOUS les Spurs se mettent à jouer ensemble !

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