22 juillet 2009

L'Europe, nouvel eldorado du basket ?

C'était il n'y a pas si longtemps que ça... 1992, Barcelone, la Team USA - que dis-je, la Dream Team - débarque en Europe avec ses gros sabots. Pour la première fois, une équipe composée presque entièrement de joueurs NBA (oui, Christian Laettner était là pour faire le nombre) avait l'opportunité de participer aux Jeux Olympiques. La meilleure équipe de tous les temps y avait tout écrasé sur son passage remportant tous ses matchs avec un écart moyen de 44 points ! Les équipes européennes avaient succombées les unes après les autres : Croatie, Allemagne, Espagne, Lituanie.

C'était le temps où les américains survolaient tout sur leur passage, le temps où la NBA était la meilleure Ligue du monde. Ce temps est-il révolu ? Oui. Ou pas. Peut être... En tout cas, depuis 17 ans, beaucoup de choses ont changées. Et certaines choses encore impensables il y'a quelques années arrivent peu à peu...


L'exemple le plus flagrant, et vous l'aurez sûrement déjà compris en regardant l'illustration de cet article est bien entendu le cas Josh Childress. Je pourrais vous faire tout un article sur ses choix capillaires, mais je ne suis pas le mieux placé pour critiquer une coupe de cheveux, c'est donc sportivement parlant que l'ex joueur des Hawks est un original. C'est en effet un des précurseur d'une mode qui pourrait se développer au fil des années : un joueur NBA qui vient signer un gros contrat en Europe !


Et oui, car les plus grands clubs européens ont maintenant les moyens de rivaliser avec leurs homologues américains. Comment ? Tout simplement grâce au taux de change Euro/Dollar. Si il fut un temps où on pouvait presque arrondir à 1$ = 1€, il faut maintenant compter 1,4 dollars pour 1 euro. C’est ainsi que Childress a signé un contrat de 20 millions d’euros sur 3 ans avec l’Olympiakos, soit presque 30 millions de dollars ! On comprend mieux le départ d’un joueur pourtant assez reconnu un NBA, et on n’est plus étonné de voir d’autres talents reconnus de la grande Ligue comme Carlos Arroyo l’ex joueur des Jazz d’Utah parti rejoindre le Maccabi Tel-Aviv.


Il y’a donc une légère fuite des talents vers l’Europe, mais à une échelle réduite, et les « vraies » stars n’auraient aucune raison de fuir vers le vieux continent. Mais certains autres indices ne trompent pas. Dernier exemple en date, et non des moindre : un certain Larry Brown présent aux entrainements de l’Équipe de France. Juste en qualité d’observateur, et pour donner quelques petits cours de basket à certains joueurs. Qu’est ce qu’il fait là ? Il répond tout simplement à Boris Diaw qui lui avait proposé, en blaguant, de venir observer l’équipe de France cet été. Chose promise, chose dûe ! On parlait un temps de lui comme directeur technique, il ne sera finalement là qu’en qualité d’observateur, mais quel observateur ! Avec deux frenchies (Diaw et Ajinca) dans son équipe, le seul coach a avoir signé un doublé NCAA-NBA semble bien aimer la France, et même l’Europe.


Et tous les grands coachs partagent la même passion, les européens font maintenant recette ! On a vu des équipes comme les Raptors avec Calderon par exemple leur faire confiance, et tout cela se justifie par le plus grand chamboulement que connaît la scène international depuis quelques temps : les Européens jouent mieux que les joueurs NBA ! Il faut remonter à 94 pour voir le dernier titre de champion du monde remporté par les américains, depuis ce sont la Yougoslavie puis l’Espagne qui ont raflés la mise. Certes les américains ont remportés les jeux de Pékin, mais il aura fallu faire venir coach K à la barre, un adepte des fondamentaux et du beau jeu, et faire enfin des USA une vraie équipe, avec une vraie préparation. Fini l’accumulation de stars, place à un jeu d’équipe adapté au jeu à l’européenne.


Finalement, le basket européen a su prendre son envol, s’imposer face aux gros bras de la NBA, placer ses meilleurs joueurs dans les meilleures équipes américaines (Parker, Nowitzki, Gasol...) et se permettre de voler quelques bon joueurs de la clinquant ligue de basketball. Si les optimistes imaginent un jour des franchises européennes en NBA (à moins d’inventer le télé transporteur, je suis contre), pour ma part mon souhait serait que l’équipe championne NBA ne se considère plus comme la championne du monde. Et peut être, pourquoi pas, organiser comme en football un championnat du monde des clubs, avec le final four européen et américain, et pourquoi pas quelques équipes asiatiques. Une compétition qui montrerait enfin d’où vient le meilleur jeu !


2 commentaires:

  1. C'était la plus grande équipe du monde avec celle des JO de 1960, mais en 1992 la YOugoslavie n'était pas aux JO , tout le monde attendait ce duel qui n'a pas eu lieu

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  2. C'est vrai que la guerre en Yougo a fait rater au monde ce choc entre les deux meilleures équipes du moment, on ne saura jamais ce qu'il en aurait été, mais au vu de ce qu'à donné la Dream Team cette année là, je vois mal qui aurait pu résister au rouleau compresseur !

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