14 août 2009

Le dernier son de cloche

Le quadruple défenseur de l’année revient dans le club où il aura connu ses plus belles heures. Est-ce d’avantage un jubilé ou un ultime sursaut d’orgueil de la part de Ben Wallace ? Voici quelques clefs :



Ben Wallace est arrivé en provenance d’Orlando en 2000, dans l’échange impliquant Grant Hill. Une arrivée discrète, que l’on aurait surtout pensé qu’elle était là pour faire le compte. Loin s’en faut : outre donc son co-record de titres de « Défenseur de l’année », Big Ben apparaît dans un des trois 5 All-NBA de 2002 à 2006. C’est donc fort d’une aura imposante qu’il signe chez les Bulls à l’été 2006. Il était sensé être un leader charismatique et aider cette jeune équipe à franchir un cap. Mais alors que cette première saison a été une relative déception (sorti par les Pistons, après avoir balayé une équipe boitillante du Heat), la saison suivante a été complètement ratée.



Wallace s’est quelque peu refait la cerise en tant que joueur besogneux aux Cavs, où il alternait la défense sur les postes 4 et 5. Mais une blessure l’a contraint à se tenir éloigné des parquets pour la fin de la saison et les PO. Transféré pour O’Neal et laissé libre par les Suns, Wallace avait sérieusement songé à raccrocher les baskets. Mais finalement, ses anciens coéquipiers à Detroit, Prince et Hamilton, l’ont convaincu de revenir au bercail. Alors que les fans l’ont copieusement sifflé durant les affrontements qui ont suivi sa signature à Chicago –sans doute une histoire de gros sous-, nul doute que Big Ben sera de nouveau accueilli comme le fils prodigue, surtout s’il nous ressort sa mythique coupe afro.



Malgré sa relative petite taille, il reste un pivot de métier. Derrière Kwame Brown, les purs pivot sont rares dans le roster des Pistons. Physiquement, il n’est spécialement plus adapté qu’un Wilcox voire un Maxiell, mais il jouit d’une sacré expérience sur ce poste. Sans compter son travail en aides défensives et son activité en deuxième rideau. Son jeu un peu frustre était compensé par une dépense d’énergie et une motivation exemplaires ; avec un physique consumé par les années, son impact diminue. Mais l’on parle plutôt de le faire jouer par séquences, durant lesquelles il pourrait insuffler toute son intensité ; et ainsi donner un coup de boost à la dynamique collective.



Car outre son apport purement sportif, encore sujet aux questionnements, c’est sur le plan mental que l’arrivée de Ben Wallace risque d’être précieuse pour les Pistons. A la vue de la saison purgatoire que Detroit vient de vivre et le grand chamboulement estival d’effectif, on peut bien dire que la franchise est en reconstruction, mieux : elle est sans doute en quête d’identité. Le retour de Big Ben risque d’impliquer autant les anciens que de motiver les nouveaux. La flamme de Wallace est là, pour qu’il ait finalement rempilé ; il risque alors d’entrainer dans son sillage des joueurs qui ne sont pas vraiment connus pour leurs efforts défensifs.



En bref, Big Ben risque de cimenter un effectif pourtant assez largement remanié. Certes son jeu n’a plus le lustre d’antan, mais son apport est rassurant et nous offre certaines certitudes sur une équipe qui était entourée de flou au niveau du projet de jeu et sa mise en application.


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