13 septembre 2010

Ils sont venus, ils ont vus...

... et 16 ans après ils ont vaincus ! Après une longue période de disette, les américains règnent à nouveau sur le basket mondial après avoir battu le pays hôte, la Turquie, et montré au monde que même avec une équipe 2 (voir 3) ils étaient largement armés pour battre n'importe qui.

Kevin Durant élu MVP du tournoi, les Etats Unis repartent avec le sentiment du devoir accompli, d'avoir montré au monde la domination d'un championnat sur tous les autres, sentiment renforcé par l'élection du 5 majeur du tournoi, uniquement composé d'un seul joueur non-NBA.


Durant - Scola - Kleiza - Turkoglu - Teodosic. Un 5 majeur du tournoi résolument tourné vers la NBA, où seul le serbe évolue en Europe à l'Olympiakos. De quoi lui donner envie d'ailleurs ? Cette année le tournoi a eu un fort accent NBA malgré les nombreux désistements des plus grands joueurs de la ligue (les champions olympiques américains, nos frenchies, Nowitzki, Ming...). Et ce sont ces joueurs NBA qui ont donné le ton de la compétition avec de belles performances.


Kevin Durant a porté son équipe vers le titre sans jamais faillir. Sa première mi-temps explosive face à la Turquie (20 points) a porté son équipe vers l'avant et leur a permis de prendre le large sans jamais pouvoir être rattrapés. En face, la blessure de Turkoglu n'a pas arrangé le pays hôte qui n'a pas su trouver de leader suffisamment valide pour mener l'équipe dans une charge désespérée. Au final, les USA s'imposent avec une impression de facilité dans les derniers matchs. Seules la Russie et la Lituanie ont semblé pouvoir les faire douter, et les Turques n'ont pas réussi à profiter de leur extraordinaire public pour faire pencher la balance de leur côté, dans ce qui restera pour eux une sublime performance.

Le match pour la troisième place entre la Serbie et la Lituanie a prouvé que Kleiza était un sérieux prétendant au titre de MVP. Tube de l'été avec 19 points par match il a rarement failli, et pourrait prendre une autre dimension en NBA à la lumière de ses performances de l'été. Il a mené son équipe vers la médaille de bronze face à une équipe serbe qui n'a pas forcément tout donné, et où Teodosic a été récompensé dans le 5 du tournoi plus en récompense de son sublime shoot au buzzer contre l'Espagne que pour sa prestation d'ensemble car il n'a pas été le meilleur serbe sur le terrain.

Scola de son côté a confirmé toutes les attentes placées en lui, même si sa contre performance contre la Lituanie intrigue sur sa capacité à porter son équipe dans les moments chauds. Il l'avait fait contre le Brésil mais n'a pas réussi à le reproduire face à l'adversité (et à l'adresse des Lituaniens). Il a été LA star du mondial derrière Kevin Durant.


Durant qui aura au final dégagé une telle impression de facilité qu'il a marqué le monde entier par sa classe et son talent. On en oublierait presque qu'il a 21 ans et qu'il débute à peine sa carrière. Sans griller les étapes, mais en portant déjà de lourdes responsabilités. L'an prochain, beaucoup voient le Thunder comme (déjà) un prétendant au titre derrière sa star. Westbrook a montré qu'il était un fidèle lieutenant digne de son leader. Odom qu'il est performant dans le rôle qu'il a eu en équipe nationale mais aussi aux Lakers, pas celui d'une star, mais celui d'un joueur de complément efficace et discret, qui n'a pas envie de tirer la couverture à lui mais qui est une réelle menace pour l'adversaire.

Ces américains repartent donc chez eux en ayant conquis le monde. Avec une équipe bis. Vraiment ? Cette équipe jeune, athlétique et fougueuse avait tout pour réussir en tournoi international. Une star désignée mais qui n'a pas la grosse tête. Des joueurs de talents tournant autour d'elle et capable de prendre le relai, un banc profond et efficace et un jeu plutôt tourné vers des extérieurs capable de relever un véritable défi physique. La puissance des Durant, Gordon ou Iguodala a dégoûté les adversaires les plus coriaces. Ces américains étaient une équipe atypique, taillée pour la victoire et au niveau de ses aînés. Les voir affronter la sélection ayant remporté les JO il y'a deux ans aurait été très instructif. Pas sûr que les superstars de la ligue en soient sorties entières. Avis aux James, Bryant et autre Howard : il y'a déjà des jeunes aux dents longues qui risquent de vous voler la vedette !

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