Dans ces playoffs qui ont déjà délivrés quelques surprises, seules deux équipes ont fait mentir leurs classements pour s'imposer face à un mieux placés qu'eux. Portland a été battre Phoenix, tandis que Utah a remporté le match 2 à Denver. Le point commun entre ces deux équipes ? Devoir faire face aux blessures qui diminuent leur effectif.
Force de caractère renforcée, volonté de se battre pour les autres, équipe soudé par cette injustice ? Des ingrédients qui forment un cocktail détonnant et surtout effrayant pour les adversaires. Nos deux équipes surprises se battent avec encore plus d'ardeur pour venger la blessure d'un de leur membre. Et nous offrir le genre de surprises dont on raffole.
On en a parlé dans le dernier article, Portland a du faire face à la blessure de dernière minute de Brandon Roy pour son premier tour de playoffs. Avec succès pour l'instant puisqu'ils ont déjà arrachés une victoire sur le parquet des Suns. Côté Jazz, l'hécatombe (qu'ils ont moins connus que les Trail Blazers dans la saison) a vu Kirilenko (déja out depuis quelques jours) se faire rejoindre lors du Game 1 par Memet Okur. Deux joueurs clés des Jazz écartés des terrains, et un Okur qui ratera son mondial, en Turquie cette été. Un crève-coeur pour beaucoup de joueurs des Jazz qui ont eu envie d'aller plus loin dans l'aventure pour eux.
Et ils ont arrachés une belle victoire au forceps face à des Nuggets pourtant menés par un Carmelo Anthony de feu : 32 points et 6 rebonds pour lui. Mais l'adresse a fait défaut du côté de Denver (22% contre 46% à trois points) et les shoots décisifs ont été entrés par les Jazz dans le money time pour s'imposer de 3 petits points. Deron Williams a su assumer le leadership et a fini avec 33 points et 14 passes, capable de jouer pour lui même et de faire jouer les autres, notamment Carlos Boozer (20 points, 14 rebonds). Notre petit frenchie Petro a même eu le droit à 5 minutes de temps de jeu, le temps de glisser 4 points.
Les Nuggets n'ont donc visiblement pas su appuyer là où ça fait mal et viser le jeu intérieur de leurs adversaires, Nêne et Martin combinant pourtant pour 33 points, mais incapables de faire la différence au rebond où l'énergie de Carlos Boozer a su faire la différence. Anthony manque tout simplement de support pour faire mener les siens à la victoire, et Chauncey Billups semble étrangement un peu en retrait. Toujours aussi bon organiseur, il nous avait habitué à faire des playoffs de feu avec du scoring à la pelle. Certes le jeu des Nuggets est équilibré et collectif, et le leadership est laissé à Melo', mais dans des matchs à plus de 110 points on pourrait s'attendre à ce que sa qualité pour le shoot en première intention lui amène un paquet de points. Le physique de Deron Williams qui est assez atypique pour un meneur, est sûrement la raison principale de ce problème, tant Billups a l'habitude de dominer en taille et en gabarit les meneurs adverses. Du coup, le voilà obliger de se tourner vers la distribution et de jouer beaucoup plus pour les autres. Pas forcément un mal, mais changez le jeu d'un joueur et vous avez déjà gagné une partie du combat contre lui !
La question qui se pose maintenant, c'est est-ce que ces victoires au caractère auront une suite ? Car avec un ou deux joueurs majeurs en moins dans la rotation, c'est les autres stars qui doivent prendre plus de responsabilités en l'absence de banc vraiment intéressant (Fernandez ne fait pas oublier Roy, Fesenko est loin de valoir un demi Okur), et donc faire plus d'efforts. Sur une longue série, cela pourrait coûter cher. Au moins Portland joue avec l'espoir de voir revenir Roy pour le deuxième tour des playoffs. Quoiqu'il arrive à Utah, ce sera sans ses deux stars blessés qu'ils continueront ou pas l'aventure...
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