12 avril 2010

Noah : le joueur indispensable des Bulls

L'actualité la plus brûlante en NBA ne concerne pas les top-spot de chaque conférence, mais bien les dernières places qualificatives pour les playoffs. A l'Ouest, trois équipes (Oklahoma City, San Antonio et Portland) sont à égalité à deux matchs de la fin de saison. Côté Est, le 8ème et dernier strapontin pour les playoffs se dispute entre Chicago et Toronto comme je vous en ai parlé dans mon dernier article. Cette nuit LE match a eu lieu. Et Noah a montré qu'avec lui, Chicago est une toute autre équipe.

Ce duel entre ces deux équipes attire en ce moment toute l'attention des médias, et la France espère pouvoir voir à nouveau Joakim Noah en playoffs, là où il s'était révélé pour sa première participation à l'après-saison NBA. Le français est actuellement l'un des joueurs les plus en vue de son équipe, et cette course effrénée aux playoffs a permis de révéler une statistique des plus intéressante.

On le sait, les américains sont friands des statistiques les plus étranges. Capables de vous dire qu'une équipe gagne 64% de ses matchs quand son meneur est entre 2,8 et 3,6 passes tout en ayant eu trois matchs les 8 derniers jours et en ayant fait moins de 4h de vol pour venir jouer à l'extérieur au mois de décembre. Mais certaines fois, certaines statistiques sont assez éloquentes. Notamment celle-ci : 0-10.


Et là, je vous intrigue ! 0-10 correspond à une très belle série qu'ont connu les Bulls. Dix matchs sans victoire. Et à quoi a t-elle correspondu ? A l'absence de Joakim Noah. Des Bulls incapable de gagner sans leur intérieur. Alors que Brad Miller faisait l'intérim et que Taj Gibson s'est petit à petit révélé en tant qu'ailier fort, les Bulls ont été incapables de gagner sans leur frenchie. Certes, cette blessure a été combiné à l'absence de Rose, Deng ou Hinrich parfois pour diverses raisons (le dernier n'a pas été blessé mais suspendu). Mais Noah est devenu en l'espace de trois saisons l'un des joueurs majeurs de cette équipe.

On ne dit pas des Bulls que c'est Derrick Rose qui les porte sur ses épaules. Il partage le leadership. Noah est plus un travailleur de l'ombre, mais il a encore réussi à étoffer son jeu. Infatigable au rebond, capable de rentrer ses shoots, altruiste et intelligent (il a signé 7 passes décisives cette nuit). Si c'est Derrick Rose qui illustre la victoire des Bulls sur le site de la NBA, c'est bien la performance de Noah qui est mise en valeur.


Un message sur le tableau du vestiaire de Chicago : "How bad do we want it?". A quel point voulaient-ils cette victoire ? Sûrement plus que des Raptors diminués par l'absence de Bosh. Si Turkoglu était de retour (et quel retour : 6 points et... 19 rebonds, soit autant que Noah), le collectif des Bulls a fait le boulot. Et Noah a surnagé. 18 points, 19 rebonds et 7 passes décisives. Pas loin d'un splendide triple-double.

Il reste maintenant deux matchs pour les Bulls. Et ils ont leur destin entre les mains. Si ils gagnent tout ils joueront les playoffs. Si ils gagnent autant de match que les Raptors aussi. Mais gare à la défaite, et à cette fin de saison où les mal-classés semblent se rebiffer (New Jersey a fait tomber quelques têtes, Indiana aussi). Un objectif reste encore pour Noah : remonter au classement des rebondeurs dont il a longtemps tenu la tête, mais son retour de blessures lui a coûté quelques places. Il semble en tout cas de retour à son plus haut niveau, prêt à qualifier son équipe in-extremis pour les playoffs. Et à recommencer comme l'an dernier à nous offrir une série palpitante où Cleveland (qui finit la saison en roue libre) va trembler. En face, ce seront les 147 kilos de Shaq et les 2m21 d'Ilgauskas. Du lourd. Mais contre Cleveland cette saison, Noah tourne à 10 points, 12 rebonds et 2 contres. Et les Bulls ont fait 2-2 contre la bande à Lebron. Ça promet...

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