Brandon Roy a fait un inattendu come-back dans la série opposant ses Portland Trail Blazers aux Suns de Phoenix. Une semaine après une opération du ménisque, le capitaine des Blazers est revenu sur les parquets et a transcendé ses coéquipiers.
Après une année minée par les blessures, cela apparaissait comme la tuile de trop : Brandon Roy devra subit une opération à peine quelques heures avant le coup d’envoi des PlayOffs. Et pourtant, les Blazers ne s’étaient pas écroulés et se sont même payés le luxe de scalper les Suns dans l’Arizona pour le Game 1. Les deux matchs suivant ne relèvent pas du tout de la même mayonnaise, avec des Suns qui ont clairement déroulé leur basket. Voici donc venir le Game 4, à Portland, pour que l’espoir des Blazers puisse subsister encore un peu.
Après avoir été surpris lors du match 1, les Suns se sont remobilisés et ont envoyé un message fort à leurs adversaires. +29 à Phoenix et +19 à Portland quelques jours plus tard. La bronca commençait à gronder du côté du Rose Garden : cette année devait être celle de la confirmation, ce n’est pas pour être inexistant en PO. Les fans ont suivi cette équipe depuis trop longtemps pour faire l’impasse sur une post-season où l’on attendait les Blazers comme le gros poil à gratter de la conférence.
Du coup, on comprend les sifflets émanant des tribunes à la fin du Game 3. Ils résonnaient comme de la frustration, surtout que l’on sentait que les Trail Blazers n’y étaient pas. Et puis, un sms « Coach, I think I should play » de la part de Brandon Roy. Des heures interminables à se demander si refaire jouer son franchise player était le bon choix, compte tenu de sa récente opération et des risques sur le long terme que cela pourrait engendrer. Avec le retour de leur leader, c’est toute la passion qui est revenu dans les rangs des Blazers.
Un instant a été particulièrement symbolique. Peu après le milieu du 1QT, Brandon Roy se lève du banc pour signifier à la table de marque qu’il allait remplacer un coéquipier. Portland est alors mené 20-27. Le simple fait de voir le #7 se lever et se préparer à entrer sur le parquet à provoquer une certaine frénésie dans les travées du Rose Garden. Une poussée d’adrénaline qui s’est traduite sur le terrain : Jerryd Bayless a inscrit un panier à 3pts, s’en est suivi un dunk en contre-attaque de Nicolas Batum avant que le frenchie n’enchaîne avec un nouveau tir longue distance. 28-27 avant même que Brandon Roy ne pénètre effectivement sur le terrain.
Le simple fait d’enregistrer le retour de son leader a électrisé tout Portland. Après deux matchs désespérément plats, c’était le genre d’évènements qu’il fallait pour retrouver du momentum. On a senti les Blazers plus concernés, plus volontaires, comme entraînés dans un sillage que Brandon Roy leur avait à peine esquissé. Car nous sommes en PlayOffs, et malgré l’apport des vétérans comme Andre Miller et Marcus Camby, le bateau des Blazers a plus que jamais besoin de son capitaine.
On a pu le constater notamment avec le rendement de LaMarcus Aldridge. Il n’a pas su prendre le relai de Brandon Roy lors de ces derniers matchs. Il a été montré du doigt par la presse locale pour ces prestations à peine bonnes alors que Portland avait besoin de plus. Le retour aux affaires de son capitaine lui a enlevé un poids. Certes, en premier lieu, sur le jeu, puisque les prises à deux furent bien moins saignantes avec la menace Roy dans les parages. Mais il semblerait que le déclic ait été surtout dans la tête. Toujours est-il que LaMarcus Aldrdige s’est montré comme l’un des meilleurs poste 4 de la ligue, comme on le connait. Ses 31pts (à 11/19), 11rebs, 3asts ont tenu la dragée haute à la peinture des Suns.
En bref, malgré une feuille de stats correcte pour un retour, 10pts à 4-10 1reb 1ast, l’impact de Brandon Roy a d’avantage été d’ordre passionnel. Un souffle conquérant a regagné Portland et l’on se retrouve bel et bien devant une série disputée. Preuve en est : il s’agit de la première fois que les Suns ne dépassent pas les 100pts dans cette série. Pas d’ajustements stratégiques, mais une volonté retrouvée qui a permis de maintenir Phoenix à 87pts, en provoquant des balles perdues et en étant plus agressifs sur la contestation du shoot.
Peut-être aussi que le problème venait des Suns eux-mêmes, démobilisés après avoir récupérés l’avantage du terrain. Mais le retour du Roy propulse les Blazers dans une nouvelle dynamique. Dynamique qui aurait été bien moins forte s’ils avaient gagné sans enregistrer le retour de leur capitaine, par exemple. Avec le come-back d’un des cinq meilleurs arrières de la ligue, Portland sent que son équipe peut de nouveau déplacer des montagnes.
25 avril 2010
Le Roy-effect
By
Marrh
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Son entrée sur le terrain a été assez impressionnante. Les Blazers se sont transcendés pendant tout le match, sans jamais avoir de vrai coup de mou. Dans les tribunes et sur le terrain on a senti une vraie différence pour le moral de l'équipe. Impressionnant à voir. Roy a apporté plus que sa feuille de stats. Ses shoots ont été choisis, précis, parfois un peu trop dictés par la folie du moment, mais globalement ils ont fait du bien et ont électrisé la foule. Il a apporté aussi en pénétration, là où son équipe a eu tendance à faire tourner (Batum reste dans l'aile sans en bouger pendant les 3/4 des actions). J'espère juste que sur le long terme, ce retour prématuré ne pèsera pas trop...
RépondreSupprimer