24 mai 2010

Amar’e Stoudemire rallume la flamme

L’intérieur des Suns a fait beaucoup parlé de lui depuis le début de ces finales de conférence. Ca a commencé avec ses remarques comme quoi les performances de Lamar Odom au Staple Center ont été « chanceuses ». Il a continué à remuer les médias avec ses déclarations, laissant indiquer qu’il n’était pas du tout sûr de prolonger avec les Suns, même si ceux-ci mettaient la main au porte-feuille.

Le tout baignait dans deux premiers matchs franchement moyens. Les Suns ne pouvaient pas se défaire de la raquette des Lakers sans que leur meilleur intérieur ne soit en forme. Bref, pour le #1 des Suns, ça sentait un peu l’essence au moment d’aborder ce Game 3…

L’essence et le feu ont donné un cocktail explosif. 42pts et 11 rebs. Amar’e Stoudemire a pris une autre dimension pour permettre aux siens d’aller chercher ce match 3. Il a été un vrai détonateur. Il a été agressif d’entrée. Il est allé chercher les fautes dès le début du match, a pu se chauffer sur la ligne des lancer-francs, tout en écartant Andrew Bynum des débats. Lamar Odom n’a pas su rentrer dans le match et a été littéralement bouffé en intensité par STAT.


Amar’e Stoudemire a pilonné. Pas en lourdes approches, mais tout en densité physique. Il n’a pas le jeu d’appuis ou l’agilité de ses adversaires, mais il a su mettre a profit son coffre et son incroyable explosivité. Son pick’n roll avec Steve Nash a toujours été aussi bien avorté par la défense des Lakers, donc Stoud’ a dû se lancer lui-même. Des incursions saignantes dans la raquette de LAL, comme des coups de boutoir répétés. Dans son enchainement, il a su se donner ces quelques dixièmes d’avance sur l’adversaire pour pouvoir aller gratter la faute ou faufiler la balle jusque dans le cercle.

Offensivement, toute la puissance bestiale de STAT a été au rendez-vous. Mentalement, il a su répondre présent. On aurait pu en douter, alors que la saison des Suns était en jeu et qu’il n’a pas su se montrer vraiment pesant lors des deux premiers matchs. Sa volonté était sérieusement remise en cause après qu’il ait qualifié de chanceuse la grosse prestation de Lamar Odom aux rebonds. Car le rebond est avant tout une question de volonté, cette rage de vouloir à tout prix le ballon plus que l’autre. Pour vous en convaincre, regardez les meilleurs rebondeurs que la NBA ait connus, Dennis Rodman en tête. Ou Charles Barkley, pour faire honneur au local de l’étape.


On pourrait enchaîner sur le fait qu’il ait 11 rebs, et que cela témoigne aussi d’une volonté exacerbée de ne pas se retrouver dos au mur. Sauf que la copie défensive d’Amare Stoudemire est loin d’être particulièrement flatteuse ; elle a surtout été gonflée par le choix de jouer en zone. Trop laxiste sur les pénétrations adverses, il a fallu faire appel à un grand Robin Lopez pour avoir du vrai répondant sous les panneaux, comme en témoignent les quelques fautes assez corsées distillées par le sosie de Tahiti Bob.

Mais ne boudons pas notre plaisir. La performance d’Amare Stoudemire a littéralement porté les siens vers la victoire hier et laisse entrevoir que cette série pourrait être plus disputée qu’on pouvait le croire. Les fans de Phoenix doivent être aux anges. Même si, après les commentaires concernant son futur, on n’a plus que de raison scruté le comportement de l’intérieur. Evidemment, on notera qu’il contraste pas mal avec Steve Nash, jamais avare en high five et autres claqués du cuisseau pour ses partenaires. Certes, ça a toujours été le cas, mais on a pu avoir l’impression qu’Amar’e Stoudemire était encore moins démonstratif envers ses coéquipiers que d’habitude. Pas de petits signes en revenant en défense, pas de cris bestiaux, personne pour venir le voir alors qu’il saignait après un accrochage,… Peut-être est-ce infondé, mais l’on sent une certaine distance entre Amar’e Stoudemire et l’équipe. Mais les Suns ont besoin de lui et il a besoin d’eux. Ca tient comme ça et l’espoir renaît dans cette série. Tout le monde s’en contente.

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