Game 2 face à Boston. Dernière minute. Orlando a eu jusqu'alors une très bonne exécution. Pas parfaite, mais suffisante pour avoir les Celtics à portée de fusil. Jusqu'à ce que Vince Carter fasse réapparaître le fantôme de Nick Anderson.
La comparaison est facile et dramatique à souhait. Idéale pour les bloggers et journalistes, donc. Certes, mais l'affreux 0-2 aux lancers-francs de Vince Carter plonge lui aussi le Magic dans l'adversité. 0-2, encore : c'est le score de cette série face à Boston, alors que l'on a déjà joué 2 matchs en Floride....
Le problème est que ce brave Nick Anderson peut avoir quelques circonstances atténuantes, notamment la pression. Oh oui, elle était là aussi hier soir, sans doute presque aussi forte : après avoir perdu la première bataille, Orlando ne pouvait pas se permettre de laisser filer ce secon match. Sous peine de voir l'avenir devenir soudain moribond, après les fastes des deux premiers tours. Assumer son rôle de favoris dans une finale de conférence mal engagée et la découverte des Finales, allez, on va être large, on va dire que c'est à peu près comparable.
Ce qui gène le plus, c'est que Nick Anderson a été une sorte de mauvais concours de circonstances. Un joueur très solide dans la rotation, mais pas celui qui aurait du porter l’équipe sur ces épaules dans ces moments-là. Là, Vince Carter était sensé être LE joueur qu’il fallait. D’ailleurs, son arrivée a été motivée pour donner au Magic un leader dans ce genre de moments. Un joueur capable d’aller gratter les points importants et de prendre le jeu à son compte dans certains moments-clefs.
Je pense qu’il a su rendre l’équipe encore plus qualibrée. Mais tout le monde savait qu’il n’y aurait qu’une seule façon de juger une telle arrivée dans les rangs du dernier finaliste : la capacité ou non d’Orlando d’aller gagner le titre. Comme l’auront souligné ses coéquipiers après le match, Vince Carter a déjà fait gagner des matchs à son équipe par des actions clutchs.
Mais pas de grands matchs. Cela s’est presque vu dès son arrivée sur la ligne. Cela s’est lu sur son visage. C’est sans doute plus facile après coup, mais l’on voyait de la peur, de l’appréhension, de la timidité au moment d’attaquer cet exercice éprouvant mentalement.
Timide comme un garçon chahuté par les voyous de son collège. Boston a été physique, gueulard, fourbe,… et a sorti toute la panoplie qu’on lui connait et qui suscite les sifflets à travers tous les Etats-Unis. Le Magic a sorti une partition très soignée, ont bien appliqué les consignes du coach. Mais ils ont paniqué dans les moments cruciaux. Il a eu en toute fin de match, cette action de JJ Redick : il se saisit du rebond, mais n’a pas la présence d’esprit de demander immédiatement le temps mort, faisant perdre de précieuses secondes à son équipe pour tenter d’arracher la prolongation sur un dernier tir bien amené.
Face aux Lakers l’an dernier, le Magic avait déjà montré ce côté « premier de la classe, perdu dans les moments chauds ». Vince Carter était sensé apporter son expérience et ses cojones pour veiller sur cette équipe et prendre les choses en main quand on commence à les chahuter. C’était pour lui l’occasion de quitter le bondissant Half Man-Half Amazing loser qu’il a pu être pour enfin décrocher un titre. Il s’avère que Vinsanity est 100% un homme, avec ce que cela inclut de faiblesses. On en serait presque déçu.
19 mai 2010
Half-Man, Half-Disapointing
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Marrh
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Vince Carter
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Pourtant, il avait pris ses responsabilités et rentré quelques shoots dans les 5 dernières minutes le bougre. Mais à domicile, quand on est à 100% aux lancers-francs on se doit d'en rentrer au moins un à ce niveau...
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