Oubliez la prestation extraordinaire de Kobe Bryant et de ses 40pts. La contribution qui a fait pencher la balance du côté des Los Angeles Lakers est celle de Lamar Odom. L’apport du #7 a été décisif dans ce Game 1, remporté haut la main par les angelinos.
On savait Kobe Bryant rongé par une vengeance qu’il rumine depuis maintenant 3 ans et cette sèche élimination 4-1 au premier tour. A cette date, il faisait déjà équipe avec Lamar Odom. Il était à l’époque le numéro 2 de l’équipe, pour être maintenant attitré au rôle de 6th homme. Mais hier, LO est apparu de nouveau comme le lieutenant de Kobe.
Trop inconstant, trop passif… On n'y est pas allé de main morte pour pointer les défauts de Lamar Odom, sensé être celui qui allait, quasiment à lui seul, aider Kobe Bryant à retrouver les sommets. Au final, il a maintenant trouvé une place dans une rotation plus riche ; ce qui lui permet de minimiser ses faiblesses pour faire d’autant plus profiter ses partenaires de ses incroyables qualités.
Il ne faut pas aller chercher bien loin pour trouver la qualité première de Lamar Odom : 19rebs hier soir. Record individuel en PO, preuve que mentalement, il sait dorénavant répondre plus que présent dans les moments importants. Comme par exemple l’an passé lors d’un Game 5 crucial face au Jazz, où il avait aussi affolé les compteurs.
Lamar Odom a voulu d’entrée donner le ton. Cela s’est senti dès son arrivée sur le parquet. Débordant d’énergie et abattant un travail colossal, il a inscrit 7pts consécutifs, pour donner aux Lakers pour la première fois l’avantage au tableau d’affichage. LAL ne sera plus jamais rattrapé. Phil Jackson le dit souvent : l’Attaque en Triangle est une affaire de flow ; avec un Lamar Odom dans le rythme d’entrée, les Lakers n’ont que très rarement perdu. Cela est en partie dû à sa connaissance pointue du système offensif.
Autre caractéristique du bonhomme, c’est son profil physique très singulier. Il dispose d’une combinaison de vivacité et de taille tout simplement hors norme, ce qui lui permet de poser énormément de problèmes en match-ups. Ce combo lui a permis d’être le maître des rebonds hier soir, tant défensifs qu’offensifs. Et qui gagne la bataille aux rebonds gagne souvent le match.
De plus, il jouit d’une dextérité balle en main bluffante, digne d’un meneur pure souche. D’ailleurs, l’on aura remarqué que c’est souvent lui qui met en place les schémas offensifs des Lakers, ce qui permet à Derek Fisher d’être menaçant au tir longue distance. Couplé à sa moisson de rebonds, cela a fait que Los Angeles était maître absolu du tempo du match. Avant son arrivée, le match était parti sur un rythme plutôt débridé, une sorte de capharnaüm dans lequel se dépatouillaient mieux les Suns. Avec Lamar Odom aux manettes, les Lakers pouvaient à loisir accélérer ou ralentir le rythme, vu qu’il était souvent celui par qui débutait la relance et pouvait à sa guise remonter la balle vite ou lentement, par des dribbles ou une passe.
Et puis, pour finir avec cette panoplie de particularités physiques, l’on notera qu’il est gaucher. L’une des plus belles papattes gauche du circuit. En pénétration, il était juste inaretable face à des Amar’e Stoudemire ou Channing Frye incapables de contenir l’explosivité du Laker. La défense des Suns a été sérieusement démantelée par Lamar Odom (14pts en première mi-temps) avant que Kobe Bryant ne finisse le boulot en 3QT.
Encore plus que dans les autres séries, Lamar Odom a cette possibilité d’appuyer là où cela fait mal. Alors que face à certaines équipes, il anille une partie de leur projet de jeu (cf Orlando avec Rashard Lewis), il peut sur celle-ci créer de lui-même la différence. Cherchez comment vous comptez vous y prendre pour battre les Suns. Tout ce que vous avez besoin est concentré dans la panoplie de Lamar Odom.
Plus encore que posséder les clefs de l’accès aux Finales, Lamar Odom a montré hier qu’il disposait de cette faculté à combler n’importe quelle crainte qui peut entourer la santé d’Andrew Bynum.
18 mai 2010
Lamar Odom est dans le flow
By
Marrh
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