8 mai 2010

Joe Johnson et les Hawks peinent à prendre leur envol

Atlanta est d’ores et déjà dans l’obligation de gagner, après avoir ramené deux lourdes défaites dans leurs valises. La série les opposant à Orlando arrive donc à la Philips Arena, véritable fief où les Hawks aiment se retrouver.

Home Sweet Home : c’est ce qui leur a permis il y a deux ans de pousser les futurs champions à un Game 7 au premier tour. Idem l’an dernier face au Heat. Avant de prendre littéralement l’eau au second tour face au bulldozer de Cleveland. Cette année, Atlanta espère que ce retour à la maison marque le véritablement commencement de leur demi-finale de conférence.

Car l’enjeu est quand même de taille. Atlanta monte petit à petit dans la hiérarchie de la conférence Est et cette belle dynamique pourrait bien être brisée par un nouveau sweep au second tour. Cette saison, à l’occasion de quelques victoires plutôt probantes, l’on commençait à donner un peu de légitimité aux Hawks dans leur quête de finale, au moins celle de la conférence Est. Au cours de ces dits matchs, JJ a su faire parler la poudre avec un beau sang froid en 4QT.


On l’a vu dans les deux premiers matchs face au Magic, c’était sans doute un peu tôt pour cela. Autant le dire tout de suite : sur ces deux premiers matchs, l’on a bien vu que le Magic était meilleur. On a tout simplement vu qu’il y avait une classe d’écart. Néanmoins, les Hawks ne peuvent pas se permettre de repartir avec un 4-0 dans la musette. Et ils doivent commencer à chercher des solutions et des pistes pour enrayer cela. Peut-être que c’est fataliste, peut-être que c’est aller trop vite en besogne, mais je me place déjà dans une perspective plus large que la série.

Car en regardant le Game 2, on se dit que, dans l’état actuel des choses, les Hawks se sont donnés le plus de moyens possibles de remporter un match de PO à l’extérieur. Ils n’étaient menés que de 1pt à l’entame du 4QT (à cause d’un shoot au buzzer de Jameer Nelson), ont été quasi-parfait sur la ligne des lancers-francs avec 30-31. Et pourtant, le match semblait définitivement hors de leur portée dès le milieu du dit 4QT.

Al Horford a apporté 24pts et 10rebs. Ils ont été 4 pivots à se relayer pour contenir Dwight Howard. Certes Superman a été plus adroit qu’à son habitude, mais si ce n’était que cela. On peut se pencher sur le début du 4QT, où donc le Magic a pris une avance décisive. En attaque, Orlando a appuyé massivement sur une seule et même technique : le bon vieux pick’n roll des familles. Atlanta n’a trouvé aucun moyen pour contenir le duo Dwight Howard-Vince Carter dans cette exécution.

De l’autre côté du terrain, le constat est le même : les Hawks sont dans le dur. Les problèmes qu’on pouvait noter préalablement apparaissent très clairement. Aucun mouvement collectif, la balle est désespérément morte. A part Jamal Crawford, habitué à tirer son épingle du jeu dans ce genre de situation (cf les derniers clubs où il a joué), personne ne semble avoir les épaules pour assumer l’attaque. Forcement, ça devient vite problématique.


Mike Bibby n’arrive donc pas à mettre en place des schémas de jeu, Marvin Williams n’a pas assez d’amplitude. Josh Smith est toujours aussi frustre en attaque. Rappelons que son matchup est Rashard Lewis et qu’il est inconcevable qu’il n’arrive pas plus à contribuer d’avantage que ses 16pts.

Mais le plus ciblé est bien entendu Joe Johnson. Il a grandement pris part au renouveau d’Atlanta, mais semble totalement impuissant au moment de faire passer un nouveau palier à son équipe. Jamais il n’a su répondre présent en PO. Ces stats décevantes face à Milwaukee le prouvent. Vous pourrez à votre gré trouver d’autres illustrations en fouinant du côté des archives. C’est d’autant plus intéressant à souligner qu’il sera free agent cet été, et qu’il a la prétention de signer un contrat maximal. Sauf que pour le moment, il n’a pas fait ses preuves là où les stars répondent présents : les playoffs.

Dwayne Wade n’a pas autant de qualité autour de lui, Dirk Nowitski s’est déjà fait sortir, Carlos Boozer a eu une contribution plutôt solide. La question pour lui n’est même pas d’aller loin ou pas, c’est de réussir à mettre son équipe dans les meilleures conditions possibles. Et ses contre-performances sont justement la raison principale pour laquelle les Hawks ne semblent que peu exister en ce moment.

Mais ils le savent : ils ont deux matchs à la maison pour transformer cet affrontement en série disputée. Ce qui permettrait de ré-hausser la côte à la fois des Hawks (surtout que l’on parle d’un retour de Josh Childress) et de leur capitaine. Pas impossible quand on connait la folie de ses gars une fois portés par leur public.

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