13 août 2010

Indiana s’est jeté sur l’occasion

Dans le blockbuster deal du moment, beaucoup s’accordent à dire que tout le monde y a trouvé son compte. Mais beaucoup conviennent également que l’équipe qui y a plus gagné que les autres, c’est Indiana. Regardons cela de plus près.

Darren Collison et James Posey débarquent à Indiana, en échange de Troy Murphy. Ca bouge donc du côté d’Indianapolis, alors qu’on les trouve moribonds depuis quelques temps. Un deal qui vient remettre du baume au cœur des fans de la franchise et qui leur donne une bonne raison d’attendre la reprise de la saison avec une certaine impatience.

Un MIP et puis rien
Il faut dire que depuis grosso modo le Palace Brawl, les supporters des Pacers n’avaient pas grand-chose de fameux à se mettre sous la dent. Cela va même faire 4 ans qu’Indiana a disparu de la course aux PlayOffs. La seule lueur était le titre de MIP en 2009 pour Danny Granger, voué à être le futur franchise player de l’équipe.

Dans ces circonstances pas bien fugaces, Indiana n’a pas réussit à susciter d’étincelles ; surtout pas via les mercatos, dans lesquels les dirigeants ont été plutôt attentistes. Malgré les tentatives du coach Jim O’Brien de jouer up-tempo, peu sont les gens qui se sont intéressés aux Pacers ces derniers temps.

Darren Collison pour les mener vers la lumière
Et voilà que débarque Darren Collison. On vous en a déjà parlé dans l’article précédent, le bougre a su se faire un nom en remplaçant Chris Paul lors de la blessure de ce dernier et en enquillant les statistiques aguicheuses.



Il s’avère que son style pourrait coller parfaitement avec le jeu prôné par son nouvel entraîneur. Très vif, il risque d’apporter du pep’s à l’attaque des Pacers. Il sait mettre à profit sa vivacité pour distribuer le jeu. On peut donc penser qu’il saura mettre dans le rythme Danny Granger, qui s’appuie prioritaire sur son jump shoot mi-distance.

Darren Collison apparaît donc comme ayant les atouts pour driver et redonner des couleurs à l’attaque des Pacers. Il lui reste néanmoins à confirmer les bonnes dispositions entrevues l’an passé. Mais il ne faut pas oublier non plus qu’à son arrivée, TJ Ford sortait également d’une saison plutôt honorable.

Un vide s’est crée dans la raquette
Car pour faire en sorte que ce deal se concrétise, Indiana a lâché Troy Murphy. Cette machine a double-doubles était le métronome d’une raquette des Pacers pas forcement super imposante d’emblée. Alors sans lui…

La franchise mise alors beaucoup sur Roy Hibbert pour assurer la présence sous les panneaux. Certes il a sorti quelques prestations massives la saison dernière. Mais l’on peut se demander si à 23 ans, le joueur n’est pas encore un peu trop tendre. En tout cas, il devra impérativement franchir un palier cette saison pour ne pas que la raquette des Pacers soit la plus légère de la ligue. Et c’est peu dire que c’est une tare, surtout en Nba.



Un embouteillage à l’aile
En revanche, Indiana possède une sacrée collection d’ailiers dans son roster. James Posey donc, mais aussi Dahntay Jones, Paul Georges, Mike Dunleavy Jr, Brandon Rush comme principaux suspects. Allez déjà établir une hiérarchie là-dedans, au milieu de tous ces joueurs qu’on pourrait qualifier de « un peu au-dessus de la moyenne ».

Ces joueurs ont des qualités à faire valoir. Mais ils sont aussi loin d’être complets (ou même complémentaires). Et ils n’ont tout simplement pas prouvé une haute valeur sur les dernières saisons.

Restes à voir comment cela va se goupiller. Pas sûr que cela puisse être un succès dans un style débridé. On pourrait voir quelque chose à mi-chemin entre du jeu en transition et du jeu placé écarté.


Ne nous attendons donc pas à un coup de baguette de magique. Indiana s’est empressé de saisir une opportunité. Il est vrai qu’un tandem Darren Collison – Danny Granger est un backcourt des plus sympathiques. Mais l’avenir des Pacers tient à trop de «si » (développement de Roy Hibbert, rotation à l’aile,…) pour que l’on puisse vraiment certifié ce deal comme étant gagnant pour les Pacers. Au moins, il aura le mérite de nous faire nous pencher sur le cas d’Indiana par curiosité au cours de la saison prochaine. Ce qui était loin d’être acquis il y a de cela une semaine. C’est toujours ça de pris.

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