12 août 2010

Les Hornets tradent dans la précipitation ?

Chris Paul a fait savoir ses envies d’ailleurs. Alerte rouge du côté de la direction des Hornets qui a réalisé qu’elle devait tout mettre en œuvre pour contenter son All-Star avant qu’il ne se fasse la malle via la free agency de 2012.

Hier, 3 joueurs sont partis et New Orleans en a récupéré 2 nouveaux. Trevor Ariza se pointe en échange Darren Collison et James Posey dans un deal à 4 équipes. De même Julien Wright est allé se faire voir à Toronto en échange de Marco Belinelli. Analysons tout ça :

La sensation Darren Collison s'envole
Tout d’abord, commençons par ce meneur rookie. Darren Collison s’est révélé lors de la blessure de Chris Paul l’an passé. On a pu voir qu’il a réussit à remplacer son capitaine haut la main, mettant en valeur sa vivacité et sa capacité à distribuer le jeu.

Alors certes, le garçon a jouit de circonstances favorables. Comme le fait qu’il n’avait aucune pression, dans une équipe des Hornets qui semblait avoir déjà lâché prise dans le course aux PlayOffs avant même que CP3 ne se blesse. Darren Collison devait confirmer pour prouver qu’il est bien le formidable meneur que beaucoup voient en lui.

Il sera attendu au tournant, dans un contexte où on lui passera bien moins de choses. Mais il n’empêche qu’il dispose d’un profil assez séduisant et recherché. Il est jeune, a du potentiel et risque d’être sous-payé pendant les quelques années qui lui restent sur son contrat rookie. Autrement dit, Darren Collison était une formidable monnaie d’échange.

On peut s’étonner que les Hornets n’aient pas attendu plus longtemps pour faire monter les enchères. Alors certes, ils se débarrassent du boulet qu’était le gros contrat de James Posey en package. Mais on peut s’étonner qu’un joueur avec une côte aussi brûlante ait été échangé contre Trevor Ariza, dont la côte, elle, tire un peu la gueule.



Le retour de Trevor Ariza sur le devant de la scène ?
Ne nous méprenons pas néanmoins. Trevor Ariza retrouve un environnement déjà plus proche de celui qu’il a connu à LAL et qui lui a permis d’exploser. Les responsabilités offensives qui lui seront confiés seront moindres, pour le plus grand bien de son efficacité. Tout d’abord, il sera un binôme de choix pour accompagner Chris Paul sur jeu rapide. Ensuite, sur jeu placé, il pourra profiter du fait que CP3 tricotera un maximum pour focaliser les défenses ; puis la balle pourra ressortir sur un Ariza sagement posté dans le corner, qui aura tout le loisir de dégainer de loin ou de prendre à contre-pied la défense pour une pénétration directe vers le cercle.

De plus, dans une défense qu’on imagine moins collective que celle proposée par les Rockets, il saura mettre en valeur ses qualités de défenseur sur l’homme. On risque de le voir à l’œuvre chaque soir sur le meilleur extérieur adverse et il devrait bien vite se rappeler à notre bon souvenir dans ce registre.

Cerise sur le gâteau, il a déjà connu l’ivresse du titre il y a 14 mois et peut donc se targuer d’une certaine expérience des grands moments. Bref, Trevor Ariza est tout ce que James Posey aurait du être au moment de son arrivée dans la franchise. Sans oublier qu’il n’a que 25 ans.

New Orleans tient le poste 3 solide qui leur manquait depuis tant d’années. Avec un rôle peut-être plus cloisonné que ce qu’il a connu la saison passé, il devrait arriver à se concentrer de nouveau sur ces points forts et retrouver des sensations proches de ce qu’il a pu faire à LA, avec quelques responsabilités en plus. Il sera dans un registre de lieutenant que tout franchise player apprécie.

Marco Bellineli pour booster les stats de CP3
L’autre échange mis sur pied par la franchise scelle le départ de Julian Wright, qui n’a jamais su trouver sa place et a demandé publiquement à changer d’air, en espérant qu’un changement de paysage allait être le déclic. Manque de pot, il atterrit à Toronto.



Les Raptors avaient dans leurs rangs le même genre de joueur qui patinait dans le contexte dans lequel il était. Là aussi, il espère que le changement de décor lui sera révélateur. Là, il s’agit de Marco Bellineli, connu pour son adresse longue-distance.

L’italien s’est fait en NBA une spécialité de tirer en catch&shoot derrière l’arc. En jouant aux côtés du feu follet Chris Paul, il aura sans doute l’occasion de mettre à profit son sens du placement pour que CP3 puisse le décaler.

Avec une menace extérieure un peu plus vive, comme celle-ci, l’étau défensif risque de se refermer moins énergiquement sur chaque tentative de Chris Paul. Comme on suppose qu’il aimera toujours autant porter le ballon, c’est une option qui pourrait le libérer quelque peu.

Empire state of mind
Les mouvements réalisés par la direction des Hornets sont plutôt pertinents. Ils devraient permettre de contenter d’avantage Chris Paul, puisque l’équipe a subi quelques retouches pour qu’elle soit plus à son image. On peut s’attendre à une saison canon du meneur des Hornets, surtout qu’il doit ronger son frein après une saison galère.

Néanmoins, l’ampleur de ces trade est bien trop limité pour couper court toute velléité de départ de la star locale. En effet, en ce séparant de Darren Collison et en étant à ce point pieds et poings liés par quelques contrats massifs (cf Emeka Okafor), les Hornets ont quasiment entravé toute possibilité d’autres changements majeurs dans le roster. Et l’on peut craindre que les modifications réalisées jusque maintenant soient trop tièdes pour empêcher Chris Paul de penser à des lendemains qui chantent… ailleurs.

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