5 août 2010

Shaq aux Celtics : pourquoi ça a du sens

Après avoir vu la boulette en matière d’image que constituait la signature de Shaquille O’Neal à Boston, essayons de voir quand même comment cela pourra se goupiller sur le terrain. Ma foi, plutôt bien…

Après deux dernières destinations assez bancales au niveau de son adéquation au projet sportif, Shaquille O’Neal arrive dans un roster où il fait plus de sens. Aux côtés de Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen, il rend cette équipe encore plus impressionnante. Un roster qui risque de faire trembler toute la ligue une fois les PlayOffs venus.

Shaq, The Big Ticket, The Truth, Jesus… Quatre futurs Hall-of Famer, qui auront marqué au fer rouge la ligue lors de la précédente décennie (voire même un peu plus). Rajoutez à cela Jermaine O’Neal, qui a été un solide All-Star lors de cette période ; ainsi que Rajon Rondo qui risque fort de l’être pendant de très longue saisons.

Cette équipe est blindée de gros noms. Et même si les cinq premiers cités sont au crépuscule de leur carrière et l’autre n’en est encore qu’à l’aube, le roster baigne dans suffisamment de talent pour en faire de facto un candidat très sérieux. Surtout que la dynamique positive entourant le Big Three originel n’est plus à prouver.

Drivé par son noyau dur et encadré par un formidable meneur d’hommes en la personne de Doc Rivers, nul doute que cette association aboutira à un véritable collectif. D’ailleurs, il n’a fait aucun doute au moment de la signature de JO que celui-ci allait embrasser la philosophie des C’s et se mettre au diapason de l’équipe.

Certains craignent que son pachydermique homonyme crée d’avantage de remous dans les vestiaires. Personnellement, je ne pense pas que l’intégration de The Diesel posera un problème. Il sait à quoi s’attendre.

A Boston, toutes les personnalités sont noyées dans l’équipe. Le gros ego de Shaq n’arrivera pas à se diluer complètement dans un collectif, ne nous leurrons pas. Mais du coup, il n’aura aussi plus à se coltiner une co-star médiatique (cf Penny Hardaway, Kobe Bryant, Dwyane Wade, Steve Nash, Lebron James). Donc oui, The Big Aristote pourra se permettre de se mettre sur le devant de la scène à quelques occasions.



Car à 38 ans, Shaq s’inscrit dans la logique d’une équipe composée de beaucoup de vétérans : Kevin Garnett 34 ans, Paul Pierce 33 ans, Ray Allen 35 ans, Jermaine O’Neal 31 ans. Eux aussi sentent qu’ils sont sur la pente descendante de leur carrière. KG et Ray Allen sont, tout comme Shaq et sans doute Paul Pierce bientôt, au-dessus des 20.000pts en carrière. Ils sont donc parmi les mieux placés pour comprendre the Most Dominant Ever.

C’est difficile d’accepter que son jeu est en déclin, après avoir dominé le jeu de la manière dont ils l’ont tous fait lors de la précédente décennie. Ces briscards ont trop envie d’une nouvelle bague pour ne pas arriver à se comprendre dans les vestiaires. Car si les Celtics ont été le seul prétendant au titre à daigner considérer le Shaq, c’est parce qu’il peut leur apporter beaucoup. Suffisamment pour transformer une équipe qui menait de plus de 10pts dans le Game 7 d’une Finale NBA en un champion.

Déjà, et ça peut paraître idiot vu l’âge moyen du roster, mais The Diesel apporte de l’expérience. Il est allé en Finales NBA avec trois franchises différentes. Dans des situations à chaque fois différentes. Alors que finalement, ce groupe n’a connu les Finales qu’ensemble. Shaq pourra apporter un regard extérieur sur la manière d’aborder les moments cruciaux de la quête d’une bague.

De plus, il apporte sa naturelle menace offensive. Shaq est toujours l’un des joueurs les plus adroits de la ligue, puisqu’il terrorise les raquettes et martyrise les anneaux. Avec Kevin Garnett qui s’appuie d’avantage sur son jeu mi-distance et Kendrick Perkins qui a des mains douteuses, O’Neal apporte du scoring poste bas. C’est quelque chose qui manquait cruellement aux Celtics sur certaines séquences l’an dernier.

Shaquille O’Neal sera un pur enforcer qui va pilonner la raquette. Ce qui risque de créer des brèches, dans lesquelles ses coéquipiers pourront se frayer. A terme, cela risque bien d’aider une attaque mi-terrain des Celtics qui a parfois manqué d’inspiration.

Et ne vous avisez pas à essayer de le prendre en un-contre-un. Shaquille O’Neal est toujours un monstre physique et le moindre single coverage risque d’être sanctionné par un dunk retentissant. Rajoutez à cette équation le bon jeu de passes de The 8th Wonder, avec la présence de gars comme Ray Allen, et vous avez un sacré casse-tête.



De l’autre côté du terrain, Shaq peut toujours se permettre de rester en homme à homme face aux pivots les plus puissants de la ligue. C’est également l’une des caractéristiques majeures de Kendrick Perkins et ce qui a fait en partie le succès de la défense des Celtics ; comme par exemple face à Orlando, incapable de créer le décalage à partir de la puissance bestiale de Dwight Howard.

Sans oublier aussi que Shaq est l’un des pivots les plus efficaces au rebond défensif, secteur-clé dans la défaite des verts en Finales il y a quelques semaines de cela.

Quand Perk sera de retour à un bon niveau de forme, au moins pour les PlayOffs qui est la seule période de l’année qui compte pour Boston, les Celtics auront une doublette d’intérieurs très solide sur l’homme. Ce qui limitera les besoins de prises à 2 pures et permettra de focaliser la défense collective sur les aides et autres coupes de lignes de passes.

La défense collective, marque de fabrique de nos Celtics, pourrait être là où Shaq sera le moins efficace, compte tenu de sa très connue faiblesse sur la défense du pick’n roll. Attendons quand même de voir ce que nous réserve le staff de Boston avant de tirer des conclusions hâtives sur le sujet. Après tout, depuis son arrivée sous le maillot vert, Ray Allen passe pour un défenseur très efficace, alors que bon…

Ca vaut le coup d’essayer de s’adapter. Car avec les O’Neal, Kevin Garnett, Glen Davis et bientôt Kendrick Perkins, Boston a une raquette très intimidante. Car ce sont quand même de sacrés brutes, avec pas mal de fautes à donner. Aller dans la peinture sera un combat de tous les instants pour les adversaires.

Plus que jamais avec l’arrivée de Shaquille O’Neal, c’est bien les Boston Celtics qui feront office d’épouvantail dans cette conférence Est. Vous voilà prévenus. Les papys risquent de faire plus que de la résistance.

3 commentaires:

  1. Ca va faire très mal in the paint

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  2. Bonjour,

    Déjà désolé de mettre ça ici mais je n'ai pas trouve de bouton contact ou mail. Vous pourrez supprimer ce commentaire après, encore désolé.

    Bref,

    Débutant un blog sur les sports US (NBA, NFL, MLB NHL et NCAA principalement) je parcourrais les blogs afin de m'inspirer niveau forme, (pas contenu évidemment) fond etc, et pourquoi pas un partenariat. Je suis rapidement tombe sur ton blog 24 secondes, je l'ai parcouru et il m'a semble intéressant, et je me suis dit que ça pourrait être intéressant de devenir partenaires.

    Bon, certes ce n'est que le début de mon blog mais je pense que ça pourrait être cool et bénéfique pour nos 2 sites si on devenait partenaires et que l'on partage nos liens sur le blog de l'autre.

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    Voila dis moi ce que tu en penses !

    A bientôt.


    N.

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  3. N.Ftw > Ma foi, c'est très aimable.

    Par contre, j'ai checké, pas moyen de trouver ton adresse mail non plus.

    La mienne est disponible sur mon profil (partie roster dans la colonne de droite) : maxime.salagnac66@gmail.com

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