Une chose est sûre : les statistiques ne mentent jamais. Jamais. Surtout aux Etats-Unis où les stats les plus farfelues sont ressorties par des spécialistes près à dénicher n'importe quelle corrélation. Mais parfois les statistiques s'opposent. Dans une série où chacun veut sortir LA statistique qui va prouver que telle équipe va gagner, bien souvent les stats s'opposent et ne veulent plus rien dire.
Le basket ne serait pas un sport prévisible ? On n'en doutais pas une seconde, les favoris sont parfois massacrés par les outsiders (Orlando en a fait l'amère constatation), et parfois on essaye de se raccrocher aux branches en brandissant la preuve que même quand tout va mal il y a de l'espoir. En tout cas cette série opposera deux belles équipes, mais aussi deux statistiques...
Ces statistiques opposent deux futurs Hall of Famer. Le premier est sur le banc des Lakers, le second dans le cinq de départ de Boston. Phil Jackson et Kevin Garnett ont chacun une stat qui tue et qui prouve que leur équipe va gagner le titre. Sauf que l'un d'eux verra sa série s'achever.
Honneur tout d'abord au joueur. Kevin Garnett est maintenant à Boston pour la troisième année. Et durant ces trois ans, le Big Ticket n'a pas perdu une seule série de playoffs ! En tenue de ville l'an dernier pour l'élimination de son équipe, il n'a connu sur le terrain que la victoire, et a donc raflé la septième série d'affilée avec son équipe sans avoir à partir en vacances en avance.
Forcément, sur seulement deux années de playoffs, ça fait un peu juste comme statistique. Mais c'est aussi marquant de l'influence de KG sur le jeu des Celtics. Il avait cruellement manqué l'an dernier en playoffs, et son retour, même si il n'est pas explosif sur les feuilles de stats, se fait ressentir dans la raquette, le leadership et le collectif de Boston.
L'autre statistique concerne le Zen Master. Phil Jackson est unique et sûrement l'un des meilleurs coachs de l'histoire. Certains lui reprocheront qu'il a toujours été dans des équipes avec des grands joueurs, mais d'autre rétorqueront qu'il a transformé des Lakers qui étaient apathiques après le départ de Shaquille. Jackson a de l'expérience en NBA, principalement en playoffs où il a appris à faire déjouer ses adversaires et à prendre l'avantage face au coach adverse de par ses décisions et sa gestion de l'équipe.
Jackson a fait un pas vers un nouveau titre cette nuit. En remportant le premier match de la série, il a mis en branle une nouvelle vérification de la statistique la plus impressionnante pour un coach : lorsque l'équipe coachée par Phil Jackson remporte le premier match d'une série, elle remporte toujours la série. Toujours ! Et cela ne s'est pas vérifié que sur trois ans, non, cela s'est vérifié pour la 47ème fois contre les Suns ! 47 séries remportées, aucune de perdue après une victoire dans le premier match.
Certes, avec un pourcentage de 70% de victoire en playoffs, c'est plus facile de valider ce genre de statistiques, mais cela montre bien que quand l'équipe de Jackson prend l'avantage dans une série elle ne le perd plus jamais. Le genre de stat à faire désespérer toute équipe n'ayant pas l'avantage du terrain face aux Lakers, comme c'est le cas de Boston qui a perdu son premier match. Et d'après les statistiques, elle devrait perdre la série. La fin pour Garnett de sa statistique personnelle. Ou alors l'occasion pour les Celtics de trouver une source de motivation supplémentaire pour entrer dans l'histoire comme la première équipe à faire chuter de la sorte cet entraîneur de légende !
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