23 juin 2010

La draft de Toronto dans le flou total

Les Toronto Raptors disposent du 13eme choix de la Draft de cette nuit. Pour tous les aficionados de Mock Draft, ce spot est l’un des plus incertains de la nuit. Qui Toronto va-t-il choisir ? Peut-être que les dirigeants n’ont même pas encore la moindre idée.

Vu la pléthore de postulants, il faut une certaine vision des choses pour pouvoir faire un choix décent lors de son tour de draft. Un exercice périlleux. Encore plus casse-gueule lorsque l’on navigue à vue, comme le font les Raptors en ce moment.

A quoi va ressembler l’équipe des Toronto Raptors version 2010-2011 ? Et question subsidiaire : de quel profil de joueurs pourraient-ils avoir besoin ? Une sacrée énigme à 1 millions d’euros. Bryan Colangelo, pourtant très à l’aise dans ce genre d’exercices, en fait l’aveu : lui-même n’en a pas la moindre idée. Car de très nombreuses pistes sont brouillées.

Tout d’abord, on commence bien évidemment par Chris Bosh. La superstar sera l’une des attractions de la free agency et CB4 lui-même est très enthousiaste à l’idée de faire les gros titres. Il semble d’ailleurs plus passionné par être en haut de l’affiche que par des ambitions purement sportives. Il a par exemple demandé sur Twitter l’avis de ses fans sur ce que devrait être sa future destination. Il se perd dans des interviews toujours plus fracassantes.

Bref, le buzz de la free agency 2010 semble monter à la tête du jeune homme. Ce qui fait que la direction des Raptors ne sait pas sur quel pied danser. Même si elle semble s’être faite à l’idée de jouer sans leur star - encore que- , elle ne sait pas comment aborder ce départ programmé. Doit-elle tout tenter pour mettre en place un sign-and-trade ? Doit-elle simplement se résigner ?


Tout dépend de la destination choisie par Chris Bosh : une équipe en pleine reconstruction avec un max de place sous le salary cap risque de garder précieusement le moindre de ses joueurs de talents ; alors qu’à l’inverse, une écurie déjà bien en place (type Mavericks, Rockets, Lakers) n’aurait aucun soucis à dégrossir son effectif en vue de l’arrivée de CB4 et ferait alors un excellent partenaire de sign&trade.

Si Chris Bosh semble avoir autant la bougeotte, c’est un signe d’un échec. Celui de la signature de Hedo Turkoglu l’été dernier, qui ne s’est pas matérialisée en bons résultats sportifs. Le turc n’a pas la foi et semble tout autant motivé par la vie nocturne canadienne que par l’exécution des schémas sur le parquet. Complètement démobilisé, Hedo Turkoglu n’a eu qu’un impact très limité sur son équipe et est l’une des principales raisons de la non-qualification de la franchise en PlayOffs. Il rumine sa peine et lâche toute la frustration d’une saison foirée : il veut être transféré.

Le problème, c’est que la côte de Hedo Turkoglu est au plus bas. Tout d’abord en raison de son niveau sportif affiché ces derniers mois. Mais il dispose toujours de cette capacité à organiser le jeu et à shooter de loin, on ne peut pas le nier. Et ces qualités seraient utiles à bien des équipes. Cependant, il a 31 ans et une hygiène de travail pas des plus strictes. Du coup, il apparaît assez nettement sur le déclin. Ce qui contraste avec son contrat en béton sur le long terme. Qui va vouloir payer Hedo Turkoglu dans 2-3 ans des sommes qu’il ne mérite qu’à peine aujourd’hui ?


Le turc permet d’apporter un certain liant au jeu collectif d’une équipe. Dans tout le remue-ménage de cet été, sans doute qu’une franchise va vouloir lui laisser le double des clefs de dépositaire du jeu. A Toronto de rester aux aguets d’une opportunité d’échange. Mais là encore, rien ne dit qu’elle se présentera un jour et surtout, quelle contrepartie sera possible.

Avec ces deux pièces maitresses en stand by, les certitudes de Toronto sont très faibles. Ils peuvent compter sur un intérieur atypique en la personne d’Andrea Bargnani, d’une tripotée d’ailiers plutôt quelconques et d’un trio de meneur qui leur compte la bagatelle de $ 18 millions. Et pourtant, difficile de créer une rotation qui fasse rêver avec Jarrett Jack, Marcus Banks et Jose Calderon. En parlant de côte en baisse, le meneur espagnol se place.

Bref le tableau de l’effectif des Toronto Raptors pour la saison prochaine ressemble plus à un brouillon chiffonné qu’à une toile de maître. Les fans auront peut-être une meilleure idée de vers quelle direction la franchise se dirige après la Draft. Les dirigeants aussi, sans doute.

1 commentaire:

  1. Apparemment la liste des joueurs à sélectionner et réduite à 6 et comprendrait entre autres Avery Bradley, Paul Georges, Aldrich et Xavier Henry. s'il est vrai que la franchise est dans le doute le plus complet, on peut quand même noter certaines lueurs d'espoirs.
    1- Des jeunes joueurs motivés et talentueux: Derozan, Amir Johnson, Sonny Weems, Jarret Jack
    2- Des expirings qui pourront servir dans le cas d'un échange: Banks (4 millions et Reggie Evans).
    3- Si CB4 part, il y a fort à parier que ça sera dans un sign and trade. Étant donné le nombre d'équipe qui sont intéressées par le PF, les enchères risquent de monter rapidement et ça pourrait être bénéfique pour Toronto.
    4- Si CB4 part, Andrea Bargnani pourra jouer pour la première fois de sa carrière NBA en Power-Forward. je pense qu'il peut faire des dégats à ce poste, car il sera plus physique et aussi rapide que les autres pf, et ne sera pas amené à être le rebondeur principal de l'équipe, et à gérer toute la couverture en défense (rôle du pivot).
    5- Le MLE permettra de signer un joueur de talent
    6- Le #13 de la draft peut s'avérer être un joueur très talentueux (je pense en particulier à Paul Georges et Avery Bradley)
    7- Des bonnes surprises (croisons les doigts) peuvent arriver pour un échange de Turkoglu et de Calderon: Gilbert Arenas, Boris Diaw, Samuel Dalembert pour n'en citer que quelques uns.
    - 1contre1.com

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