7 juin 2010

Les Celtics avaient la réponse !

Doc Rivers lit-il 24 secondes ? Une chose est sûre, entre le premier et le deuxième match, les Celtics ont appliqués à la lettre les consignes de Marrh pour filer vers la victoire. Une victoire construite au fur et à mesure du match et malgré de nombreux éléments défavorables, dans un match où les arbitres ont eu leur rôle à jouer.

Ce match aura marqué le réveil des arrières de Boston, qui ont dominé les extérieurs de LA tandis que le secteur intérieur était colonisé par les californiens, bien aidé par les boulettes de Kevin Garnett. L'intérieur des Celtics a laissé ses coéquipiers se débrouiller sans lui, et ma foi ils ont plutôt bien réussi leur mission.

Au cas où vous l'auriez raté, voilà ce que Marrh avait conseillé aux Celtics. Ray Allen devait être le joueur qui devait se rattraper lors de ce match 2 et surtout éviter de commettre trop de fautes. Au final, au rayon des fautes rapidement prises, c'est Kevin Garnett qui a remporté la palme en passant moins de 25 minutes sur le terrain, handicapé par des fautes souvent bêtement récoltées. KG n'a aucune influence dans cette série, et sa frustration se voit de plus en plus. Critiqué par Gasol dans la presse (même si celui-ci a depuis adouci ses propos) il n'en mène pas large sur le terrain où il semble incapable de répondre au défi physique du duo Gasol/Bynum. Dans une moindre mesure mais avec encore plus d'importance, Kobe n'a pu jouer que 34 minutes dans le match pour signer 21 points, son plus petit score depuis 6 matchs.


Les arbitres tiennent toujours à garder cette série sous contrôle et à éviter les débordements. Tant de buzz autour de la rivalité entre ces deux équipes pour au final les tenir en laisse pendant les matchs, la tactique commerciale de la NBA est parfois assez surprenante. Puisqu'on parle d'arbitrage, les fans des Lakers resteront encore frustré de cette balle rendue aux Celtics à 2 minutes du terme (et avec 3 points d'écart) sur une action où même le ralenti avait du mal à donner raison à Garnett ou Gasol à la lutte pour un ballon. Certes, pas un vol, mais une décision litigieuse qui a coûté cher aux Lakers.

Revenons à nos moutons, et aux prédictions de notre Marrh national qui avait donné la clé du match 2 pour les Celtics : Ray Allen. Transparent lors du premier match la faute à un marquage trop collant, il a explosé lors du match 2 en se démenant pour obtenir des positions de shoot fiables, avec succès : 8/11 à trois points, et le record de paniers longue distance en finales NBA, record qu'il avait seulement égalé contre les Lakers il y'a deux ans, et qu'il détient maintenant seul. Pourquoi un tel revirement entre les deux matchs ? Entre prise de conscience individuelle et mise en place collective, Allen est arrivé avec un tout autre état d'esprit dans ce match.


Ses coéquipiers ne se sont pas privés pour lui offrir des écrans et même des double écrans pour qu'il puisse avoir les quelques centièmes de secondes dont il a besoin pour déclencher son shoot, toujours aussi pur. Se faisant, il a pu shooter dans un fauteuil et enquiller les paniers à trois-points, au grand damne de Fisher et Bryant qui se sont relayés pour défendre sur lui. Son adresse a aussi permis de libérer des espaces pour un Rajon Rondo de retour en pleine forme.
Après avoir essuyé quelques critiques lors du premier match il a lui aussi su rebondir et a bénéficié de la main chaude de son partenaire pour obtenir quelques passes décisives et surtout lui libérer des espaces pour pénétrer ou shooter à mi-distance. Au final, un beau triple double pour lui, son deuxième des playoffs, et une influence sur le jeu retrouvé. Capable d'aller prendre des rebonds offensifs sur la tête des grands adverses, il a en quelque sorte fait le boulot de KG sous le panier. Face à un duo Bynum Gasol qui a compilé 15 rebonds à eux deux, ce n'était pas chose facile.



Voilà donc les Celtics qui récupèrent l'avantage du terrain avant d'aller disputer trois match à Boston. Une victoire est impérative pour les Lakers, et rapidement si possible histoire de ne pas jouer avec une pression supplémentaire. Ce format de finale (2-3-2) met vite la pression sur l'équipe qui perd l'avantage du terrain, et met facilement l'outsider dans une position de favori. Les Celtics ont à nouveau prouvé qu'ils avaient le métier pour gérer cette finale que tout le monde promet aux Lakers. La bande à Kobe n'a pas envie de revivre le traumatisme d'il y a deux ans. Il va falloir aller se battre sur la côte Est maintenant. Et se méfier du réveil progressif des stars de Boston...


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