27 juin 2010

Les Kings raflent la mise avec DeMarcus Cousins

Avec le 5eme choix de la draft, les Sacramento Kings ont sélectionné DeMarcus Cousins. Peut-être le plus gros talent de cette cuvée, couplée avec la plus grosse inconnue. Mais Sacramento a tenté le coup ; et une chose est sûre : ça peut rapporter gros.

DeMarcus Cousins a tout le package de l’intérieur qui peut faire des ravages dans la peinture. Vif, il se sert de son explosivité et de son sens du jeu pour être une vraie force aux rebonds. Grosse présence poste bas et des mains d’argent pour enfoncer la raquette et empiler les points. DeMarcus Cousins est tout ce que l’on peut attendre d’un intérieur en NBA. Une aubaine pour les Kings, par encore tout à fait rodé dans ce secteur.

En addition de Samuel Dalembert et Carl Landry, la peinture des Kings commence à avoir plus fière allure avec l’arrivée de DeMarcus Cousins. Ce sont deux coéquipiers avec lequel son style déjà bien forgé pourra s’exprimer pleinement. Ce qui ne devrait poser aucun problème quant à sa capacité à avoir un impact immédiatement dans la grande ligue. Il en a indéniablement les qualités ; à Sacramento, l’environnement semble de plus particulièrement propice à l’épanouissement du jeune intérieur.

Pour preuve du talent énorme du garçon, on peut jeter un œil du côté des ratings pré-draft. Se basant sur des systèmes de PER, ce modèle est assez récent, puisqu’il fallait mettre d’équerre les feuilles de statistiques des niveaux universitaires pour l’homogénéité de l’analyse. De 2002 à 2008, 8 joueurs ont eu, comme DeMarcus Cousins aujourd’hui, une évaluation supérieure à 15.0. Parmi eux, on retrouve Kevin Durant, Chris Paul, Dwayne Wade, Carmelo Anthony, Rudy Gay et Luol Deng. On pourra nuancer les résultats par le fait que Mike Conley et Drew Gooden fassent également partie de cette liste.

L’an passé, 3 joueurs de distinguaient par une évaluation statistique extraordinaire : Blake Griffin, Ty Lawson (très efficace sur son court temps de jeu alloué l’an passé) et Tyreke Evans. Au final, cette méthode serait un gage supplémentaire de la qualité énorme de DeMarcus Cousins.

Et surtout, cela laisse envisager que le neo-Kings puisse décrocher un titre de Rookie of the Year. Sacramento réaliserait alors un doublé qui n’a pas été à l’ordre du jour depuis les Bullets du milieu des années 1970.


Tyreke Evans – DeMarcus Cousins, ça sonne comme un duo voué à rouler sur la ligue pour les années à venir. Surtout si l’on rajoute à ce cocktail des joueurs comme Omri Casspi, au sujet duquel nous n’avons pas tari d’éloges il y a quelques mois. Et surtout, les 3 joueurs cités sont jeunes, ce qui laisse à penser que l’on ne perçoit que le sommet de l’iceberg. Ajoutons à cela une situation sous le cap très avantageuse et l’on comprend que SacTown puisse avoir le tournis.

Mais cette folie des grandeurs pourrait s’arrêter aussi vite qu’elle a pris forme. En effet, si DeMarcus Cousins a été sélectionné en 5eme position, malgré le fait que certains le considèrent plus talentueux que John Wall, c’est qu’il y a bien une raison.

Le fait est que de nombreux scouts sont sceptiques quant à sa capacité à rester concentré sur un marathon tel que la saison NBA. On a souvent dit qu’il risque de provoquer des crises d’urticaire à pas mal de coachs à travers le pays, malgré qu’il soit passé entre les mains de coach Calipari à Kentucky. Typiquement le genre de joueurs à faire des erreurs qui coûtent cher ou des fautes particulièrement grossières. Ce genre de joueur qui peut vous briser votre dynamique et vous plonger définitivement dans le gouffre sur le match. A ce petit jeu, certains n’hésitent pas à pousser le raisonnement à fond pour dire que, l’un dans l’autre, DeMarcus Cousins pourrait d’avantage entraîner de défaites de son équipe qu’il ne contribuera positivement pour les victoires.


Turbulent, nerveux,instable. Les mises en garde n’ont pas manqué pendant cette période pré-draft. L’intéressé lui-même a déclaré que selon lui, il avait été le centre de toutes les critiques émises à l’encontre d’un joueur sur cette promotion. Il n’a pas tort, mais quelque part c’est aussi à la hauteur de son talent. En NBA, tout prend une autre dimension, des infrastructures d’entrainement au rythme de vie en passant par l’agitation médiatique.

On peut légitimement se demander si ça ne sera pas trop pour DeMarcus Cousins, dès cette année. Quelques petits détails surgissent, comme le fait qu’il n’ait pas de permis de conduire. Rien de bien méchant, mais une addition de choses qui fait que l’on se demande s’il ne faut pas le faire encadrer par une nounou. Ou disons plutôt un grand frère, histoire de ne pas trop vexer cet athlète massif.

Mais il ne faut pas oublier que cet athlète massif n’a que 19 ans. Certains scouts l’ont présenté presque comme un agité du bocal ; les journalistes présents au Madison Square Garden témoignent d’un garçon charmant, souriant et poli. Ce qui fait écho à sa popularité auprès des fans et des médias qui l’ont suivi à Kentucky. Et après tout, ses quelques sautes d’humeur basketballistique font tout le charme de la jeunesse. Surtout que l’on sait bien qu’il est plus difficile pour un intérieur d’arriver rapidement à maturité, où il faut particulièrement garder la tête froide en allant continuellement au combat pour la prise de position.

Ses coéquipiers avaient déjà soulevé ce problème, comme étant quasiment la seule ombre au tableau élogieux qu’ils dressaient. Mais DeMarcus Cousins aura largement l’occasion d’apprendre. On attend ‘ailleurs les summer league avec une certaine impatience, pour se faire une idée de ce que cela pourrait donner. Le garçon est extrêmement motivé. Il veut passionnément être une grande star, sait les sacrifices à faire et est entouré d’une famille visiblement plus protectrice qu’opportuniste.

Qui plus est, le scepticisme entourant son cas a décuplé sa volonté. Il est également particulièrement ravi d’atterrir à Sacramento, qui était l’une de ses destinations rêvées. Il n’y a visiblement aucune raison pour que cela ne marche pas. Les Kings peuvent légitimement se mettre à y croire fermement.

1 commentaire:

  1. j'ai bien peur que ce soit un nouveau beasley mais j'espere que vous avez raison

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