27 juin 2010

Les Lakers ont choisi Devin Ebanks

A peine la cité des anges s’est-elle remise de son titre NBA qu’il faut déjà commencer à préparer l’effectif de la saison prochaine. Alors que les joueurs majeurs sont fortement liés au club, il reste au front office à travailler avec ardeur pour garnir un banc qui a été très décevant ces derniers mois.

Cela commence par la draft. Avec le 43eme choix, les Lakers ont sélectionné Devin Ebanks. Même s’il n’a pas encore de contrat garanti et devra faire ses preuves lors des summer leagues, nul doute que son profile risque d’intéresser fortement les Lakers. On risque donc de le voir sous le maillot pourpre et or prochainement.


Le back2back sonne comme un happy ending à LA. En effet, après des mois à mettre en doute le départ de Trevor Ariza pour Ron Artest, ce dernier a su justifier sa présence dans les moments clefs. Il a rendu possible le pari du front office qui est de capitaliser le plus possible sur les quelques années de haut niveau qu’il reste à Kobe Bryant.

La plaie et les critiques se sont donc refermées symboliquement sur ce 3pts couillou de Ron Artest à 1min de la fin du Game 7. Néanmoins, quoi de mieux pour digérer totalement le départ de Trevor Ariza que de drafter son clone ?


Physiquement, tout d’abord, les deux jouent dans la même cour. Il s’agit d’un poste 3 plutôt longiligne (à la différence des bestiaux tankés à la Ron Artest, justement) et très mobile. Très vif sur ses appuis, il est un cauchemar en défense, puisqu’il arrive à rester systématiquement en face de son joueur. Sa taille est un atout majeur pour perturber la mécanique de shoot et il a un certain sens du contre.

Il s’est fait un nom en tant que défenseur sur les ailes, dans le même registre que Trevor Ariza. D’ailleurs, quand on lui demandait lors des interviews pre-draft à qui il se comparerait, il a cité le joueur des Rockets. Tout comme lui, il manque de coffre et ne peut donc pas s’imposer dans la peinture. Mais il compense avec des cannes de feu qui font qu’il est souvent le premier en transition, que ça soit en attaque ou en défense. Il apportera de la défense et de l’énergie en sortie de banc, comme Trevor Ariza lorsqu’il fut transféré à LAL.

Devin Ebanks jouit également d’une belle intelligence de jeu. Cela se traduit par une vision du jeu pertinente et des bons choix en attaque, ce qui nous fait dire qu’il devrait pouvoir se faire à l’attaque en Triangle de Phil Jackson ou un de ses assistants (Brian Shaw ?) ou tous autres schémas offensifs. Il peut créer, ce qui lui permettra de compenser un certain manque d’autonomie de la 2nd unit dans ce secteur, ou tout simplement de s’insérer sans soucis dans le flow de l’équipe.

Son sens du jeu se témoigne aussi aux rebonds. En effet, conscient de ne pas avoir les épaules pour lutter physiquement sous l’arceau, Devin Ebanks se sert de son anticipation pour se faufiler dans la peinture et chiper le ballon au vol.



Devin Ebanks présente donc toutes les qualités qui ont valu à Trevor Ariza d’arriver du côté de Los Angeles il y a quelques années. Il présente également les même défauts que lui à l’époque. A savoir principalement son shoot extérieur. Autant il sait être efficace dans le périmètre, autant il commence à vaciller avec la distance. Moins de 15% de réussite à 3pts, ça fait évidemment grincer quelques dents. Même son tir à mi-distance commence à s’en ressentir, la faute à une confiance en berne.

Mais son prédécesseur est arrivé, à force de travail particulier, à surmonter cela. Les fans peuvent espérer que Devin Ebanks poussera la similitude jusqu’à s’imposer progressivement dans ce secteur.

Surtout que pour le moment, la pression n’est pas trop importante sur les épaules de Devin Ebanks. La rotation est bouchée par Kobe Bryant et Ron Artest aux deux postes où il peut jouer. Il doit boucher la rotation en apportant des minutes productives en défense. Ce qui lui laisse le temps de s’acclimater et de peaufiner son jeu. Surtout qu’il risque d’avoir les conseils avisés de Ron Artest et Lamar Odom pour l’encadrer : en effet, le gamin vient également du Queens.

Des conditions quasiment idéales pour développer le potentiel d’un joueur que l’on a, à un moment, annoncé comme un Top 15 Pick. Il ne faut pas oublier également que les Lakers comptent aussi passer le flambeau d’une équipe menée par Kobe Bryant à une équipe tractée par Andrew Bynum. Devin Ebanks est tout à fait le genre de profil pour que cette transition se fasse en douceur et de la façon la plus victorieuse qu’il soit.

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