18 juillet 2010

Bataille pour un poste de meneur à Portland

On le sait, les Summer League sont un formidable moyen de taper dans l’œil des recruteurs NBA. Chaque membre d’un roster souhaite être convoqué au training camp de l’équipe qui l’a invité montrer ses talents lors des tournois estivaux. Il en résulte des scénarios passionnels, dignes des meilleures séries dramatiques, puisque son coéquipier est également son plus grand rival.

Aujourd’hui, jetons un œil du côté de Portland. Le front office a eu le nez fin ses dernières années. Et malgré le limogeage de Kevin Pritchard, ancien GM, on s’attend à ce que cette cuvée 2010 soit de bonne facture. Il se pourrait bien que cette année, ça doit du côté du poste de meneur que l’on trouve la prochaine perle des Blazers.

Présentations
Deux garçons tiennent la corde au poste 1. Tout d’abord, Patty Mills, clairement dans les radars depuis un petit moment. Il est le meneur de l’équipe d’Australie et peut-être que certains se souviennent de ce virevoltant joueur lors des JOS 2008. Patty Mills est toujours aussi rapide, avec une pointe de vitesse défiant toute concurrence, avec ou sans balle en main. De plus, il a réussi à travailler son shoot extérieur. Et même s’il n’est pas encore une menace très fiable longue distance, les distances adverses doivent respecter son shoot un minimum sous peine que la sanction tombe assez vite. Les fans adorent son jeu haut en couleur et efficace.

Récemment, Armon Johnson est rentré dans la discussion, comme un challenger très sérieux pour un poste dans le roster des Blazers. Armon Johnson a pu montrer lors de cette Summer League un jeu très solide. Peu flashy, il affole rarement les compteurs. Mais sur l’ensemble de ses prestations, difficile de le prendre en défaut. Il a notamment fait preuve d’une belle agressivité défensive, tout en commettant très peu de fautes. Il a de plus été très calme dans sa manière d’aborder son rôle de meneur et a posé savamment le jeu pour mettre en place l’attaque des Blazers.


Retournement de situation
Cette attitude risque de lui faire gagner beaucoup de point dans l’optique de décrocher une place pour le training camp. En effet, Portland doit maintenant blinder son secteur défensif pour continuer à franchir des caps. Surtout, son profil très cérébral colle bien avec l’attaque particulièrement posée à la Nate McMillan. Souvenez-vous que les Blazers sont parmi les équipes qui marquent le moins de points sur contre-attaque.

Un joueur qui aurait besoin de lâcher les chevaux pour s’épanouir pleinement, comme Patty Mills, pourrait être frustré. D’autant plus que son jeu est certes efficace, mais n’est pas dénué de prises de risques. Patty Mills n’est pas avare en pertes de balle et l’on sait à quel point Nate McMillan met un point d’honneur à gâcher le moins de possessions possibles. Ce qui pourrait le freiner au moment de donner sa chance à ce beau talent qu’est Patty Mills.


Perspectives
Il se pourrait donc, étant plus adapté au style déjà bien établi des Blazers, que Amir Johnson vienne coiffer sur le poteau la coqueluche. Il se pourrait aussi que les deux soient conviés au training camp de rentrée, histoire de voir pour de vrai qui s’accorde le mieux avec l’équipe en place ; plutôt que de se baser sur un «il a un style qui correspondrait mieux ».

Autre solution évoquée : les deux pourraient gratter un billet pour le roster de l’an prochain. En effet, par ses qualités athlétiques, Amir Johnson à la capacité d’effectuer quelques piges en défense sur les arrières, même des un peu plus grands que lui. Très tanké, il pourrait poser des problèmes sérieux, en relai par exemple d’un Nicolas Batum. Surtout qu’il bosse bien son tir longue distance pour pouvoir apporter des deux côtés du terrain. Il pourrait alors constituer un remplacement à Rudy Fernandez, annoncé partant, dans un registre plus rugueux.

Surtout que l’on attend toujours le nouveau GM du côté de Portland. Donc on ne sait pas trop quels seront les plans de ce dernier. Par exemple, et je l’aspire de mes vœux les plus profonds, ce nouveau General Manager va-t-il faire un constat d’incompatibilité entre Brandon Roy et Andre Miller ? S’il se séparer alors du dernier cité, la porte sera grande ouverte pour nos deux rookies.

En tous cas, retenez bien ces noms : Patty Mills et Amir Johnson. Ils pourraient vite devenir des alternatives très intéressantes à la mène. La seule question est de savoir si cela se fera à Portland ou ailleurs.

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