4 juillet 2010

Le mercenaire Carlos Boozer touche le jackpot avec Detroit

Summer Cluedo n°10 : Dans notre série de docu-fictions de l’été, retrouvez tout un tas de scénarios variés sur ce à quoi pourrait aboutir ce tant attendu mercato estival. Mme Irma, c’est à vous :

L’an passé, le mercato estival des Pistons s’est avéré être un flop. Mais Joe Dumars ne s’en laisse pas compter et est reparti à la charge dès cet été. En est sorti la solution Carlos Boozer. A voir…

Depuis son départ de Cleveland, Carlos Boozer se traîne une image de mercenaire. Evidemment, il n’a pas aidé son cas l’an passé lorsqu’il a annoncé qu’il quitterait Utah pour finalement rempiler et tenter de toucher le gros lot cet été, dans la folie de la free agency 2010. Sur ces derniers mois, le Jazz était constamment entre deux feux, incapable de savoir quoi faire du contrat de Carlos Boozer.

Finalement, ils en auront récupéré un sign&trade. Ils récupèrent Jason Maxiell et Kwame Brown –resigné pour l’occasion-. De quoi blinder leur peinture, tout en laissant les commandes à Memet Okur et Paul Millsap. Une raquette compacte et rugueuse, dans le pur style de Jerry Sloan.

Plus surprenant, le Jazz obtient Richard Hamilton. Bien qu’il ne semble pas s’intégrer au style habituel de la franchise, car généralement du côté de Utah, le poste 2 brille par ses qualités défensives. Mais là, Rip apportera un scoring qui pourrait faire cruellement défaut à l’équipe. Qui plus est, avec son tir mi-distance particulièrement fiable, il pourrait desserrer l’étreinte autour de Paul Millsap qui aime travailler tout en intensité près du cercle.


De l’autre côté, Detroit accueille donc Carlos Boozer, avec un max contract qu’ils ont été finalement peu à lui proposer. A part peut-être Miami, comme le veut la rumeur. Mais il est vrai que, de toutes façons, la notoriété des Pistons colle mieux avec l’image rude du bonhomme.

Les Pistons ont aussi pas mal misé sur Raymond Felton, plus à même de distribuer le jeu que Rodney Stuckey. Ce dernier, auquel la direction croit toujours beaucoup, pourra d’avantage s’éclater et laisser parler son jeu avec la 2nd unit. De toutes façons, en tant que troisième extérieur, il arrive à grappiller du temps de jeu aussi bien sur le poste de Raymond Felton que sur celui de Ben Gordon.

Rajoutez à cela le retour en forme attendu de Tayshaun Prince et les fans des Pistons peuvent commencer à retrouver le sourire. Car la raquette Carlos Boozer – Charlie Villanueva, bien qu’un peu courte sur pattes, peut faire des dégâts. Elle peut notamment se révéler complémentaire avec un CV31 qui aime s’écarter un brin, alors que le Booz’ ne rechigne pas à travailler près du cercle.

Le problème vient de la défense. Cela a été esquissé la saison dernière et l’été n’a fait qu’accroître la donne : contrairement à l’héritage de la franchise, les Pistons sont résolument bien plus doués en attaque qu’en défense. Tout d’abord la raquette est composée de joueurs plutôt partisans du moindre effort quand il s’agit de défendre. Ajoutez à cela que les arrières ne sont pas particulièrement plus doués en la matière et vous vous retrouvez avec l’une des pires défenses de la ligue.


Le fait est que même s’ils arrivent à répondre de l’autre côté du parquet, le bilan des Pistons risque bien d’être fort mitigé, peut-être à peine suffisant pour atteindre les PlayOffs. Et puis surtout, cela a élargit la rupture qui existe entre les fans et leur équipe, habitué à voir des combats âpres dans leur antre du Palace. C’est un comble, mais les Pistons drainent presque d’avantage les foules à l’extérieur qu’à Detoit. En effet, leur style est plutôt agréable à voir jouer mais leur absence de défense les rend parfaitement prenable pour l’équipe locale, le tout dans un style bien moins bordélique qu’avec une de ces équipes up-tempo.

Il faudra faire l’effort et abstraction du passé pour pouvoir apprécier cette équipe de Detroit à sa juste valeur. Pas sûr que les fans en aient envie. Pas sûr que nous aussi.

*Il s’agit ici d’une manière romancée de faire le point sur ce à quoi pourrait aboutir certaines rumeurs. Il est de toutes façons impossible de garder la tête froide en cette période de folie médiatique. Nous referons le point plus sereinement quand les contrats des uns et des autres seront effectivement signés et qu’on pourra y voir plus clair.

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