1 juillet 2010

New York Knicks : retrouvailles entre amis

Summer Cluedo n°1 : Dans notre série de docu-fictions de l’été, retrouvez tout un tas de scénarios variés sur ce à quoi pourrait aboutir ce tant attendu mercato estival. Mme Irma, c’est à vous :

Dommage, Knicks fans. Lebron James n’a pas atterrit au Madison Square Garden, comme vous en aviez rêvé depuis 2 ans. Mais show must go on, comme l’on dit notamment dans les travers de Broadway. Sur ce point de vue-là, le front office n’a pas chaumé. Peut-être pas d’une grande originalité, mais d’une efficacité certaine. Sous la houlette de Mike D’Antoni, New York va assister à une version remasterisée de son run’n gun.

Il a depuis longtemps été considéré comme le Plan B pour les Knicks : Joe Johnson arrive finalement du côté de la grosse pomme. Autant de cap space, il fallait bien que ça serve. Mike D’Antoni a une grosse confiance en son joueur, qui maîtrise déjà bien les rudiments de son attaque et a démontré par le passé qu’il savait s’y épanouir.


Avec un contrat maximal, ou pas loin, Joe Johnson obtient la considération qu’il réclamait de son temps à Phoenix. Il sait aussi qu’il aura de facto un rôle plus important sur le jeu. Et des opportunités pour briller, dans un marché bien plus glamour que celui d’Atlanta ; avec un coach qui a de la suite dans les idées en attaque, comparé à l’absence totale de réelle identité offensive créée par Mike Woodson en plusieurs années du côté des Hawks.

Et pour lui faire echo à l’intérieur, qui de mieux qu’un autre ancien des Suns version «Seven Seconds or Less » ? En effet, Amar’e Stoudemire a été séduit par l’appel des Knicks. On avait pressenti à un moment qu’il allait rempiler à Phoenix, avant de se rendre compte que le jeu était vraiment tributaire d’un Steve Nash malgré tout vieillissant. Rejoindre la paire Mike D’Antoni – Joe Johnson lui permet de rester dans une dynamique à moyen terme, tout en subsistant dans un style de jeu explosif qu’il affectionne.

Oh certes, ce n’est peut-être pas calibré pour enquiller les titres. Mais le Madison a tant besoin de s’enflammer de nouveau. Il va rugir de plaisir en saison et il va avoir quelques frissons jusque tard dans les PO. Peut-être pas l’ivresse des Finales, mais de quoi passer de bons moments avec I Gotta Feeling, décidemment encore à la mode, qui passe à fond pendant les temps-morts


On ne va pas chipoter. On oublie le différent qui existe entre Mike D’Antoni et n’importe quel schéma défensif poussé. On évite de penser que sans le génie de Steve Nash, ça ne sera peut-être pas du tout la même mayonnaise.

A la place, on a Shaun Livingston en meneur de jeu, récupéré en provenance de Washington. Certes, il ne sera pas celui qu’il aurait pu être avant sa grave blessure ; mais le garçon sait tenir le ballon et a un goût pour le show prononcé. Suffisant sans doute pour mener la barque en laissant la casquette de capitaine à Joe Johnson et Amar’e Stoudemire. Danilo Gallinari écartera au maximum les défenses, pour que les autres aient un maximum de place pour s’exprimer. David Lee se sera convaincu de resigner : faire la sale besogne dans une équipe aussi faste que ces Knicks new look étant plus grisant que les rôles de complément qu’on a pu lui proposer ailleurs.

Vous l’avez senti : la raison d’être de cette équipe n’est pas la gagne. D’ailleurs, c’est peut-être plus rassurant pour des joueurs comme Joe Johnson ou Amar’e Stoudemire, à qui l’on a reproché de ne pas toujours répondre présents dans les moments décisifs. Ce projet est quasiment voué à choir à quelques encablures du titre : pas de pression, que du bonus. C’est dans ces circonstances que ces deux piliers semblent délivrer leur meilleur basket.

De toutes façons, l’objectif était de ne pas se retrouver le bec dans l’eau après des années de disette. New York revient sur la mappemonde du basket mondial. Enfin.


*Il s’agit ici d’une manière romancée de faire le point sur ce à quoi pourrait aboutir certaines rumeurs. Il est de toutes façons impossible de garder la tête froide en cette période de folie médiatique. Nous referons le point plus sereinement quand les contrats des uns et des autres seront effectivement signés et qu’on pourra y voir plus clair.

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