Ils vont ressusciter l'héritage de Jordan

Summer Cluedo n°2 : Dans notre série de docu-fictions de l’été, retrouvez tout un tas de scénarios variés sur ce à quoi pourrait aboutir ce tant attendu mercato estival. Mme Irma, c’est à vous :

Chicago avait tout prévu. Un grand ménage de printemps pour libérer de la place pour être l'équipe la plus attractive de cette free agency. Avec une certaine marge sur le salary cap et deux stars encore jeunes et pleines de potentiel (Noah et Rose), l'équipe des Bulls paraissait taillée pour s'imposer dans cette bataille pour les meilleurs free agents. Et ils n'ont pas manqué leur coup !


La déception a laissé place au bonheur. Le rêve des dirigeants des Bulls depuis le début de la saison est de faire revenir l'enfant du pays, Dwyane Wade, au bercail. Lui qui est né à Windy City, il aurait été synonyme d'un attachement à cette région comme on en connait peu. Mais alors que les premières tractations commençaient, il s'est avéré que les Heats avaient convaincu Wade de re-signer chez eux. Et alors que tout le monde commençait à voir les Bulls comme les grands perdants de l'été, tout a été très vite.

En se débarrassant de Kirk Hinrich le jour de la draft, les Bulls se libéraient d'un certain poids sur leur salary cap, s'offrant la possibilité de réaliser des transactions intéressantes et surtout d'attirer deux poids lourds là où la plupart des équipes ne pouvaient en attirer qu'un. L'annonce de Toronto voulant réaliser un sign-and-trade allait vite accélérer les choses, en quelques heures Chris Bosh était envoyé dans l'Illinois tandis que les Bulls se débarrassaient de leurs plus gros contrat : Brad Miller (via un sign and trade) et Luol Deng, l'ailier anglais n'ayant que peu été valide ces derniers temps rares sont ceux qui vont le pleurer surtout aux vues de la nouvelle raquette de Chicago.

Car avec un duo Chris Bosh / Joakim Noah dans la raquette, c'est tous les rivaux des Bulls qui allaient trembler. Rarement un duo aussi complémentaire et talentueux n'avaient été formé dans une raquette à l'Est. Bosh apportant son talent offensif à un secteur intérieur ou Noah s'exprime tout en énergie et en combat. A eux deux, ils goberaient plus de rebonds que n'importe quel duo d'intérieur adverse, restera pour eux à ne pas se marcher sur les pieds.

Avec Rose à la mène qui bénéficiera de beaucoup plus d'espaces pour s'exprimer, les Bulls semblaient déja bien armés pour lutter pour une place en finale NBA. Avec le départ de Deng, un trou s'était toutefois formé dans les lignes arrières, que LA recrue allait combler. Car les Bulls, fier de leur début de recrutement, arrivaient à arracher à la dernière minute James alors qu'il allait signer à Miami. The Chosen One, attiré par le projet des Bulls de construire autour de lui une équipe de très très haut niveau, acceptait même de ne pas réclamer l'énorme salaire qu'il aurait pu obtenir à New York ou New Jersey. Avec un collectif aussi brillant, le poids de la succession de Jordan va assurément peser un peu moins sur ses épaules, d'autant qu'il a ce que His Airness n'a jamais eu : une raquette de talent.

Au final, ces Bulls new-look sont devenus impressionnants : une présence intérieure énorme, un duo d'extérieur James / Rose qui a comme seul défaut d'être peu complémentaire. L'arrivée de Kyle Korver en tant qu'artilleur attitré permettra au moins d'étirer les défenses à condition que ce 5ème larron comprennent qui sont les meneurs d'hommes ici. Reste que le banc sera la faiblesse de cette équipe des Bulls, à moins de récupérer quelques vieux briscards de devoir. Gibson, Warrick ou Pargo sont capable de laisser souffler les titulaires en faisant quelques belles apparitions. En gérant la fatigue de James et Rose, Chicago devrait toujours avoir un scoreur sur le terrain, surtout que Bosh en profitera pour récupérer des ballons.

James va certes devoir réduire son nombre de tickets shoots, mais avec un Noah dévoué au collectif et un Rose capable de jouer en équipe, nul doute que l'alchimie se fera. Bosh devra certes se recentrer sur les tâches défensives et la fixation dans la raquette, mais les titres NBA n'ont-ils pas ce prix ?

*Il s’agit ici d’une manière romancée de faire le point sur ce à quoi pourrait aboutir certaines rumeurs. Il est de toutes façons impossible de garder la tête froide en cette période de folie médiatique. Nous referons le point plus sereinement quand les contrats des uns et des autres seront effectivement signés et qu’on pourra y voir plus clair.