23 juillet 2010

N.B. : Ne pas oublier Michael Redd

Les Milwaukee Bucks ont été parmi les premiers à frapper lors de ce mercato. Ils ont commencé par recruter les services de Corey Maggette ; avant de resigner un John Salmons que l’on imaginait déjà tous ailleurs. Cela a pour conséquence, en théorie, de régler une grosse défaillance constatée il y a plusieurs mois du côté des Bucks : le manque d’apport au niveau du scoring.

Au roster qui a bataillé pour la 5eme place à l’Est, on ajoutera donc Correy Maggette, mais aussi Drew Gooden, Chris Douglas-Roberts, Keyon Dooling. Bref, l’effectif semble plus armé que jamais pour se hisser dans le top 4 de sa conférence. Surtout si l’on considère que les jeunes vont progresser, Brandon Jennings en tête, et que l’alchimie devrait continuer à prendre sous Scott Skiles. Mais dans ce beau tableau, on oublie que Michael Redd fait toujours partie de l’équipe.

Après leur fin de saison plutôt convainquante, notamment grâce à une rotation bien rodée, on en avait presque oublié qu’il manquait aux Bucks un joueur-clé. Un joueur tellement important aux yeux des dirigeants qu’il est le plus gros salaire de la franchise. Michael Redd, patte de velours membre de la Redeem Team USA, manquait à l’appel. La faute à une vilaine blessure au genou.

Une blessure que l’on peut penser due à un retour précipité. On peut comprendre l’enthousiasme de l’époque, tant le combo Brandon Jennings – Michael Redd était prometteur. Tellement enthousiasmant qu’on avait fait un billet dessus en début de saison dernière.

Cette fois-ci, il apparait tout simplement qu’il n’y a plus de place pour l’ancien capitaine des Bucks. Au moment où un groupe semble créée, où la mayonnaise semble prendre, il est dangereux d’y rajouter un ingrédient aussi lourd que Michael Redd. Surtout que les autres pourraient voir comme un passe-droit le retour aux affaires du génial shooteur.

En effet, ils auront dû gagner leurs minutes à la sueur de leur front. Particulièrement en appliquant les consignes défensives strictes du coach. Et Redd, ne nous le cachons pas, est loin d’être un foudre de guerre en tant que rempart.

Il peut sembler paradoxal qu’un joueur avec autant de qualités soit si difficile à intégrer, mais c’est vraiment ce qui semble arriver du côté de Milwaukee aujourd’hui. La manière dont a été construit et drivé le roster sur ces derniers mois pousse Michael Redd vers la sortie.

L’occasion pour tous, organisation comme fans (il doit bien y en avoir quand même), de tourner la page. Il était déjà de la partie quand les Bucks ont été très proches d’une Finale en 2001. Après 10 années de loyaux services, dûment payées, le front office ne compte tout simplement plus Michael Redd dans ses plans.

Il a été payé et considéré comme un franchise player depuis de nombreuses années, mais il s’est au final révélé trop unidimensionnel et pas assez transcendant pour pouvoir porter une équipe entière sur ces épaules. A 30 ans et des genoux un peu en vrac, les Bucks n’ont pas le temps d’attendre qu’il passe le flambeau. De toutes façons, comme dit plus haut, le flambeau s’est passé implicitement par ses absences répétées : il n’a participé qu’à seulement 51 des 164 derniers matchs de saison.

Ce qui nous fait dire que Michael Redd pourrait vite faire parler de lui dans les marchés des transferts. Et dans la course à l’armement que se livrent de nombreuses franchises, Michael Redd pourrait être un profit très intéressant. Il n’y a qu’à voir les yeux doux que beaucoup ont faits à Ray Allen voire Mike Miller.

Dans une équipe taillée pour le titre, Michael Redd pourrait avoir le même rôle que lors des derniers Jeux Olympiques : apporter son adresse extérieure pour desserrer les défenses et punir d’éventuelles tentatives de zone. Pour le coup, on le verrait bien mieux s’intégrer à certaines équipes du haut du tableau qu’à Milwaukee.

Certes, il traîne un très gros contrat. Mais ce dernier ne court plus que sur 1 an. Donc, on commence à être habitué, il se pourrait que quelques équipes tentent le coup. On va caser New York, histoire que tout le monde s’enflamme. Mais il y en aurait d’autres. Par la suite, ayant amassé quand même pas mal d’argent du côté des Bucks, on le verrait bien faire quelques piges peu chères chez un gros de la ligue. Histoire de connaître de nouveau des ambitions en phase finale.

Ce mec a tourné à plus de 20pts/match sur sa carrière, est l’un des meilleurs artilleurs de la ligue, et est doté d’une classe folle. Il n’a pourtant pris part qu’à 16 matchs de PlayOffs en tout et pour tout. Sans doute voudra-t-il connaître l’ivresse des grands moments. Malgré les quelques doutes qu’on pourrait avoir sur ces genoux qui grincent, nul doute que Michael Redd fera d’ici 1 an les gros titres des pages transfert.

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