24 juillet 2010

Parle t-on encore de titre à San Antonio ?

Entre une potentielle dynastie et une équipe s'écroulant sous le poids des âges, il n y a parfois qu'un pas que les Spurs ont franchis. Longtemps considérés comme une dynastie ayant besoin de réaliser un back-to-back pour "s'officialiser", les Spurs semblent maintenant se diriger vers la maison de retraite à vitesse grand-v.

L'arrivée de Splitter aurait pu passer inaperçu tant le passage d'Europe à la NBA est parfois difficile et souvent hasardeux même pour un joueur qui a largement fait ses preuves dans l'un des championnats les plus relevés du vieux continent. Mais il suscite d'immenses espoirs du côté de San Antonio.

Les Spurs vont entamer leur nouvelle saison plein d'espoirs. Richard Jefferson a montré son attachement au club en signant un contrat longue durée (bon ok, savoir que pendant 4 ans il sera à l'abri du besoin a sûrement aidé) et laisse ainsi planer l'espoir qu'il s'adapte au jeu des Spurs et sorte des grands matchs avec constance ! Il reste toujours une menace sur le papier et sera forcément revanchard.



Splitter, les Spurs l'avaient drafté en 2007. Après leur 4ème titre, celui qui commençait à leur offrir le statut d'une dynastie. Un été où ils se sentaient invincibles, terrassants Lebron James le jeune roi de la NBA. Un été où ils avaient laissé filer Luis Scola, et jugé bon de laisser Splitter dans son club. Imaginez ces Spurs avec Scola comme intérieur. Le flair des recruteurs est bon, mais quelques erreurs arrivent en chemin. Alors au moment de faire signer Splitter, il n'était pas bon faire un erreur. Et le garçon a rejoint le club apportant ses qualités et sa jeunesse.

Du coup, notre frenchy Mahinmi a du quitter le club, barré par trop de bons joueurs. Duncan, McDyess, Blair, Splitter c'est du lourd à l'intérieur. Cela offre surtout une force de frappe complète mélangeant physique et technique, et surtout un gros talent défensif. Aller marquer dans la raquette des Spurs ne sera pas du gâteau. Mais vous pourrez me faire remarquer que pas grand chose n'a changé depuis l'an dernier.



Certes, l'équipe est globalement la même... avec un an de plus. Avec les même risques de blessures que l'an dernier. Mais on peut dire que Splitter apporte d'autre garanties que Blair l'an dernier. Il est plus âgé, rôdé aux matchs à enjeux, à la pression. La NBA nécessite une adaptation, mais un mec comme Ginobili qui a débarqué en connaissant bien l'Euroleague s'y est bien intégré. Splitter aura comme principale tâche d'être NBA ready tout de suite. D'apporter son niveau de jeu tel qu'on le connaît en Euroleague dans un collectif bien rôdé.

Autre motif d'espoir, Jefferson ne va pas faire deux saisons de suite comme l'an dernier. Une saison en demi teinte, sans véritable poids offensif. Quelques fulgurances, mais pas de constance dans l'effort ni l'implication offensive, cela ne peut pas durer. Assuré de rester au club plusieurs années, Jefferson jouera avec une pression en moins. Surtout que les Spurs ont prouvés qu'ils avaient de la ressources au premier tour des playoffs.

Alors peut-on parler de titre à San Antonio ? A mon avis, non. La saison régulière ressemblera encore à celle de cette année sauf miracle. Mais une fois en playoffs, les Spurs sont capables de surprises. A part les Lakers et les Celtics, rares sont les équipes à avoir autant d'expérience de ce haut niveau. Avec un cinq de départ en pleine forme et des joueurs comme Blair et Splitter qui perçent, dur de ne pas avoir de l'espoir pour cette équipe. Reste à se rendre compte que c'est durant la saison régulière que l'on se donne de meilleures chances en playoffs. Faisons confiance à Pop' pour nous créer une alchimie capable de durer toute la saison. Et prions pour épargner les Spurs de trop de blessures...

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