Summer Cluedo n°9 : Dans notre série de docu-fictions de l’été, retrouvez tout un tas de scénarios variés sur ce à quoi pourrait aboutir ce tant attendu mercato estival. Mme Irma, c’est à vous :
Ce qui semblait n’être qu’un fantasme s’avère réalité : le Miami Heat a réunit sous ses couleurs les 3 plus gros joueurs libres de tout contrat de l’été. Ainsi, Lebron James, Dwayne Wade et Chris Bosh vont porter le jersey du Heat avec la ferme intention de faire du grabuge sur toute la ligue.
« Per-fect Seaaaaason ! » Le cri résonne dans une AmericanAirlines Arena d’habitude assez calme. Mais nous sommes lors du premier match de la saison 2010-2011. Déjà 20pts d’écart alors que nous ne sommes qu’au milieu de 3eme quart temps. La machine Heat a littéralement roulé sur de pauvres Clippers jetés en pâture. Blake Griffin se souviendra longtemps de son premier match NBA, qu’il a attendu pendant 1 an.
Le Heat est en démonstration. L’équipe ne relâchera pas la pression jusque vers le milieu du 4eme QT. Forcement, quand on peut se payer le luxe de faire jouer ensembles 2 superstars en laissant se reposer la 3eme, l’écart monte très vite. Lebron James, Dwayne Wade et Chris Bosh déroulent, comme si c’était un All-Star Game, accumulant les enchaînements spectaculaires et les accolades complices.
Ils témoignent d’une telle facilité qu’on peut sérieusement croire à un bilan de 82-0 au terme de la saison régulière. Avant le début des hostilités, on se cherchait des raisons de trouver du suspense, en se disant que les automatismes mettront du temps à se créer. Que nenni. Chacun soulignant que ses comparses étant tellement fort que c’est très facile de jouer avec. Et c’est goguenards qu’ils s’en vont défier le bilan mythique des Bulls de ’96.
Car outre ce trio, l’effectif regorge de plusieurs fair-valoirs opportunites certes, mais de qualité non négligeable. Tout d’abord, Brad Miller a signé pour le salaire vétéran. Il fallait un pivot à Miami pour permettre à CB4 de se décaler durablement au poste 4, l’un de ses gros souhaits lors de la free agency. Le Heat a même doublé le poste de pivot avec Fabricio Oberto, pour les soirs où Chris Bosh ne voudra vraiment pas faire de piges au poste 5. En tout cas, voilà un duo dur-au-mal, capable de défendre efficacement dans la peinture. On rajoute Brian Skinner pour finir de peupler la raquette.
La surprise du chef, c’est que Mario Chalmers reste à la mène. Quelque part, son profil est assez similaire à celui de Rajon Rondo, donc autant dire que ça n’effraie pas plus que ça les amateurs du Heat. Alors certes il est peu limite en attaque, mais c’est en défense qu’il assure sa place dans le starting five. Le gamin a un certain sens de l’interception. Avec sa rapidité et ses longs bras, il arrive à subtiliser quelques ballons. Ce qui permet d’enchaîner avec des contre-attaques et des moments anthologiques de l’autre côté du terrain avec Lebron James et Dwayne Wade en finisseurs. Bref, aucune raison pour que le trio magique n’aime pas le petit Mario Chalmers. Du coup, il ne restait à Miami qu’à assurer ses arrières. C’est alors qu’arrivent Eddie House et Raja Bell du côté de Miami. Leur adresse longue-distance vient gommer la seule faille apparente du neo-roster. Et comme en plus ils savent bien défendre…
Au final, toutes ses signatures ont mangé toute la MLE. Ce qui a été possible par les efforts financiers consentis par cette pléiade de role players trop ravis de pouvoir jouer pour cette équipe qui s’annonce anthologique. Le roster apparaît bien remplis qualitativement. Et avant de boucler l’effectif avec quelques signatures au salaire mimimum, le Heat aurait bien voulu doubler tous ces postes, on est jamais trop prudent.
C’est alors que grâce au transfert de Michael Beasley, le Heat va réussir un nouveau gros coup. Via sign&trade, Miami voit arriver dans son équipe de superstars Tracy McGrady. Il avait dit qu’il avait gagné un max de pognon sur ces dernières années, lors desquelles il avait été pas mal blessé. Pour lui, l’argent n’est pas un souci et il veut connaître de nouveaux défis sportifs et l’ivresse des PlayOffs.
Il n’a plus la condition physique pour assumer les responsabilités tout au long de la saison, mais il peut contribuer de façon très positive ponctuellement. De plus, avec sa faculté de créer son shoot et de prendre le jeu à son compte, il permet d’assurer une certaine continuité avec le style des Tres Amigos et ainsi de ne pas laisser la second unit désemparée quand deux d’entre eux rejoignent le banc.
Pat Riley, évidemment de retour aux commandes, doit se contenter de satisfaire tout ce petit monde et de laisser l’équipe prendre sa vitesse de croisière. Après un départ canon, les frustrés de la free agency ne sont pas avares en petites phrases assassines. Sans doute blasés de ne pas avoir pu récupérer au moins l’un des trois, ils n’hésitent pas à balancer pour se venger, en déstabilisant l’empire érigé par le Heat.
Jay-Z et Mikhail Prokhorov n’hésitent pas à dire que la légende de Lebron James aurait été bien plus belle chez eux, où il aurait été seul leader d’une équipe capable de gagner le titre. Lebron James rétorque par médias interposés avec une vanne sur Beyoncé et les Destiny’s Child.
Dans le même genre, New York exulte à la mi-novembre, lors de la réception d’un Miami encore invaincu. Dans l’antre du Madison Square Garden, l’équipe « Plan B » (voire Plan C) des Knicks terrasse l’ogre floridien. Les fans sautent de joie et peuvent enfin faire brûler leurs jerseys James #23
Avec toute la bonne volonté du monde, quand 3 joueurs qui étaient bien placés dans la course au MVP de la saison précédente se retrouvent à se partager les tâches, il y a quelques couacs et poussées de température. Attisé par les médias et les fans, le débat de « qui est celui qui porte la culotte dans le trio » a quelques répercutions sur le jeu de Miami et il n’est pas rare que chacun essaie de tirer la couverture à soi. Certes, l’ego joue, mais le fait qu’ils aient toujours été le centre d’attention de leurs équipes respectives n’est pas facile à digérer. Des équipes comme les Lakers le jour de Noël, jouent sur ce ressort et remportent la mise.
Après le All-Star Game, tout semble rentré dans l’ordre et les 3 avancent de concert. Le Heat établi alors un record de victoires consécutives. Et finalement, à quatre journées de la fin de la saison, Miami affiche un bilan de 68-10. Les trois dernières équipes qu’ils affrontent n’ont plus rien à attendre de la saison régulière. Les 72 victoires des UnstapaBulls sont encore accessibles. A condition de gagner ce match à Boston.
Ca sera une victoire des hommes en vert. Au final, malgré un bilan incroyable de 71-11, des équipes comme les Celtics ou les Lakers font jouer leur vécu pour barrer la route au Heat. Les superstars de Miami sauront-elles déjouer les pièges ou l’équipe implosera-t-elle dans les moments cruciaux ? Seul l’avenir nous le dira.
*Il s’agit ici d’une manière romancée de faire le point sur ce à quoi pourrait aboutir certaines rumeurs. Il est de toutes façons impossible de garder la tête froide en cette période de folie médiatique. Nous referons le point plus sereinement quand les contrats des uns et des autres seront effectivement signés et qu’on pourra y voir plus clair.
4 juillet 2010
Miami et sa DreamTeam
By
Marrh
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