12 juillet 2010

New York Knicks : le perpétuel recommencement

Deux ans d’attente pour finalement ne pas accueillir le tant convoité Lebron James. Les fans de Big Apple devront se « contenter » d’Amare Stoudemire, qui est quand même un sacré lot de consolation. STAT était sans aucun doute le joueur le plus prolifique en mars et avril derniers, finissant la saison régulière en trombe.

Avec lui, les dirigeants ont apportés quelques aménagements, Raymond Felton et Ronny Turiaf en tête. Pas si mal. Nous y reviendrons dans un prochain billet une fois que la situation se sera belle et bien décantée. Aujourd’hui, nous ne nous intéressons pas au visage sportif de ces Knicks version 2010-2011, mais bien à la stratégie à moyen terme du front office.

Les déclarations de Michael Bloomberg ou de Spike Lee, le cours de l’action du Madison Square Garden, les rumeurs et autres maillots truqués. On pensait que tout ceci était fini et servirait de leçon aux Knicks.

Comme on l’a dit plus haut, New York ne s’en tire pas trop mal. Mais après avoir rêvé pendant 2 ans, le retour sur terre a été un peu douloureux pour les aficionados. En témoigne les sifflets nourris qu’ont réservés les fans à Lebron James, qui se rendait pépère au mariage de son pote Carmelo Anthony, à quelques pas de Big Apple.

Après avoir déclenché la colère noire d’à peu près la moitié du pays, Lebron James a pris son courage à deux mains et a donc été obligé de quitter momentanément South Beach et son accueil de rock star pour un accueil plus houleux. Et avoir un invité aussi chahuté, ce n’est pas exactement ce que veut la mariée pour le plus beau jour de sa vie. D’un autre côté, il aurait choisi New York qu’il lui aurait volé la vedette.

Les New Yorkais ont donc tourné la page, dans un vacarme de sifflets. Ils semblent maintenant tournés vers le futur. Leur équipe est valeureuse mais relativement modeste. Surtout quand il s’avère qu’on l’a attendu 2 ans et qu’on a fait le grand ménage dans les finances du club. Mais rassurez-vous, le meilleur est à venir. Les Knicks ont un plan.


En 2011, NYK aura assez de cap space pour proposer un max contract. En 2012, ils auront de quoi en proposer un autre. Le tout avec déjà Amar’e Stoudemire dans les rangs, ainsi que de bons joueurs pour solidifier le collectif : Ronny Turiaf, Danilo Gallinari, Anthony Randolf….

On a souvent reproché que le projet sportif des Knicks cet été ressemblait trop à Ground Zero. Qu’à cela ne tienne ! Voici donc un effectif alléchant sur le papier, avec donc suffisamment de place pour signer Carmelo Anthony l’été prochain. Dans 2 ans, ça sera au tour de Deron Williams et Chris Paul d’être dans le viseur, pour compléter la version Broadway du Big Three.

Une comparaison que l’on tient de la bouche de Chris Paul lui-même, sans doute bien rincé au champagne lors du mariage de Carmelo Anthony –décidément THE place to be. Lui qui paraît-il aurait tout fait pour convaincre son pote Lebron James de ne pas signer avec la Triple Entente à Miami. Voici donc CP3 qui évoque une Triple Alliance, histoire de nous faire un remake du très gaulois Combat des Chefs.

Quelques heures après The Decision qui a envoyé LBJ à Miami et a scellé le sort des trois meilleurs free agent de cette promotion, nombreux sont ceux qui ont parlé d’arrangements entre amis. Beaucoup, comme Spike Lee avec le recul, trouvent que nous nous sommes tous laissés mener en bateau avec cette histoire de free agency du siècle. Et les journalistes de jurer qu’on ne les y prendraient plus.


Que nenni. Le front office a fermement refusé d’offrir un contrat de plus de 2 ans à Raymond Felton. On peut facilement relier ça à la volonté d’être sur le coup quand les deux meilleurs meneurs de leur génération seront sur le marché. D’autant plus que ni l’un ni l’autre ne cachent leur frustration de n’être que très moyennement épaulés.

Rien que la semaine dernière, on a pu entendre CP3 lancer une sorte d’ultimatum à ses dirigeants, les menaçant de demander un trade si ils ne s’activaient pas. D-Will, lui, s’est dit très frustré de voir ses coéquipiers Carlos Boozer, Kyle Korver et Westley Matthews partir vers d’autres horizons alors qu’ils tenaient une place importante dans la rotation du Jazz.

En plus, les deux sont passés maîtres dans l’art du pick’n roll ; ce qui laisse présager d’une entente dévastatrice avec Amar’e Stoudemire. Nous ne sommes même pas à l’épilogue de la free agency la plus anticipée de l’histoire de la NBA que déjà on nous met une franchise en stand by plus ou moins prononcé jusqu’en 2011 voire 2012.

Vous n’avez pas encore lu le plus dingue. Pour l’instant, NYK était manœuvré par le duo Donnie Walsh – Mike D’Antoni, sans qu’il n’y ait de véritable GM dans l’organigramme. Donnie Walsh a récemment évoqué le fait qu’il pourrait envisager que ce poste soit confié à Isiah Thomas. Oui, le Isiah Thomas. Aux Knicks.

Fascinant.

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