17 juillet 2010

Pas de jubilé pour Shaquille O’Neal ?

Cela reste l’un des grands noms encore disponible dans cette free agency estivale. The 8th Wonder n’a toujours pas de contrat, lui qui prévoyait de rempiler pour deux années supplémentaires. A mesure que les portes se ferment et que les bruits de couloir se démentissent, on en viendrait presque à se demander si Shaquille O’Neal foulera les parquets NBA l’an prochain.

Un comble ! Aucune franchise n’est disposée à aligner quelques billets (une MLE, grosso modo) pour s’offrir les services du Shaq ? Certains y trouveront là l’occasion idéale de railler comme quoi l’HippopoShaq est trop vieux et trop lourd. Je m’inscris en faux et en rajoute une couche. Limite envie de crier au scandale.

Il est vrai que ce brave Shaq n’a pas tout fait dans sa carrière pour sécuriser ses arrières. Ses départs d’Orlando puis de Los Angeles ont été du genre fracassant. Celui depuis Miami a été plus calme, mais jamais Dwyane Wade n’a semblé regretter le Shogun. Il est parti de Phoenix sur un échec en espérant se relancer avec des perspectives royales aux côtés de Lebron James.

Avec les Cavs encore sous le choc de la perte de l’enfant prodigue, ils ne souhaitent pas s’encombrer de Shaquille O’Neal pour un projet sans doute en mode reconstruction. Et puis, l’Ohio, ça va bien 5mins pour le Big Cactus.

Avec donc tous ses précédents clubs où il n’est pas en odeur de sainteté, Shaquille O’Neal s’est fermé quelques opportunités. Jamais Kobe Bryant n’acceptera le retour de son ex-complice, bien que LAL eu été un choix plutôt judicieux sportivement parlant en tant que mentor d’Andrew Bynum. Orlando ne lui a toujours pas pardonné son départ via la free agency et il ne pourra donc pas reprendre la place d’un Marcin Gortat annoncé sur le départ, en tant que relai de Dwight Howard. D’ailleurs, la guerre des Supermen risquerait de plomber tout le vestiaire.

Et donc Miami, qui souhaite remplir son roster de poids dans la raquette n’a pas l’air emballé pour un éventuel retour du Shaq. Bim, 3 destinations qui auraient eu un certain sens sont hors de portée à cause du passé sulfureux de The Diesel.


Il faut rajouter à cela les autres possibilités qui se sont refermées, pour des questions parfois de timing dans les opportunités. Par exemple, Dallas ayant resigné Brendan Haywood, engagé Ian Mahimi et dealé pour Tyson Chandler et Alexis Ajinca, on se doute que rajouter l’HippopoShaq par-dessus, ça commencerait à faire too much. Idem pour les Celtics qui ont vu en Jermaine O’Neal un gaillard plus de leur trempe et de leur mentalité.

Au final, il ne reste plus tant que ça d’équipes qui auraient manifesté un intérêt légitime pour l’ancien MVP. Il paraîtrait même que les Hawks, s’étant rendus compte qu’ils avaient claqué plus de $ 110 millions sur Joe Johnson, ont décidé de n’être finalement plus très chauds sur le projet O’Neal.

Et pourtant, tout cet intérêt est censé. Car Shaquille O’Neal reste parmi l’élite des pivots. Il sait toujours aussi bien se servir de ses mensurations gargantuesques pour poser d’énormes problèmes de match-ups en attaque comme en défense et oblige ainsi l’équipe adverse à s’adapter dès qu’il pose l’orteil sur le parquet.

Les derniers PlayOffs ont une nouvelle montré l’importance de la domination dans la peinture, avec des Lakers qui ont gagné leur titre aux rebonds. Shaq sait toujours faire de la place sous le cercle et reste une véritable montagne. D’ailleurs, lors de la saison régulière, il avait posé des problèmes colossaux aux futurs champions, contribuant pleinement à la démonstration des Cavaliers lors du double-affrontement.

De plus, Shaquille O’Neal reste un gage de qualité indéniable. Vous aurez peut-être du mal à ce qu’il ne soit pas bougon lors des back-2-back en saison ; mais vous pourrez compter sur lui en PO. D’ailleurs, lors de la série opposant Cleveland à Boston, Shaquille O’Neal est celui, compte tenu du rôle dans lequel on l’a cantonné, qui a le moins à se reprocher dans la déroute des Cavaliers.


Car, je me répète peut-être, le rôle que lui a fait jouer Mike Brown la saison dernière est tout bonnement ingrat de Monseigneur Shaquille Ier. Le début de saison avait annoncé un chantier tactique pour le faire cohabiter avec Lebron James. Le problème a finalement été éludé en faisant de The 8th Wonder un pivot défensif en mode role player.

Il ne faut pas oublier que 6 mois auparavant, il alignait encore des stats monstrueuses une fois que Amar’e Stoudemire a du être éloigné des terrains et donc que le Shaq a pu profiter seul des opportunités dans la peinture, avec un jeu plus centré sur lui.

Pour finir, Shaquille O’Neal, c’est un nom. Un grand nom. Le genre du nom qui sert de repère au grand public pour situer les places fortes du basket nord-américain. L’équipe qui va accueillir Shaq va exister dans les médias. Surtout que, en grand showman, il a bien annoncé que la saison 2011-2012 sera pour lui comme un jubilé. Ca promet du grand O’Neal et donc une visibilité maximale de la franchise dans les médias. Rien que pour les « la dernière au Staple Center » ou n’importe quel autre enceinte des équipes avec qui il est en froid. Et comme vous l’avez lu plus haut, les occasions de ressasser des souvenirs passionnels ne manquent pas.

C’est pour ça que l’on se dit bien qu’un lésé de la free agency pourrait bien tenter de trouver en Shaquille O’Neal assez de star power pour ne pas donner l’impression d’être passé à côté du plus gros mercato de l’histoire.

On parle par exemple des Chicago Bulls. Toutes les superstars ont visiblement eu peur de se frotter à la légende de Michael Jordan. Finalement, il n’y a peut-être que le Shaq pour avoir assez de cran pour tenter d’aller dépoussiérer un tel héritage.

Toujours est-il que, Chicago ou ailleurs, Shaquille O’Neal doit trouver une place dans un roster l’an prochain. Ce n’est pas par nostalgie, sympathie ou amour du show. C’est juste que sportivement -surtout dans une ligue où Eric Dampier, Samuel Dalembert et Fabricio Oberto risquent d’être titulaires- , sa place est indéniable.

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