8 juillet 2010

Ces bons vieux Celtics seront de retour

On avait quitté les Celtics en dignes perdants d’une Finale passionné. Aussi insupportables ont-ils pu être sur ces dernières saisons, tout le monde a tiré son chapeau à ce groupe. A force de ferveur collective, ces briscards ont bien failli ramener le trophée O’Brien à Boston pour la seconde fois en 3 ans.

Le but n’est pas de remuer de couteau dans la plaie, mais bien de rendre hommage au parcours fabuleux des Celtics lors de leur campagne des PlayOffs 2010. Ils se sont montrés comme de purs champions morts de faim. On craignait que cette épopée allait s’achever abruptement suite à ce Game 7 perdu. Et bien non ! Est-ce pour autant une bonne nouvelle ?

Aux lendemains de la Finale, de nombreuses interrogations ont été soulevée concernant le futur de la franchise. Ce qui a d’ailleurs contribué à rendre la défaite encore plus cruelle et a entrainé les pleurs de tout un vestiaire. Tout d’abord, il fallait s’avoir si Doc Rivers, encore une fois brillant dans la gestion de ces troupes tout au long de la saison, allait rempiler ou si le papa qu’il est voulait suivre avec amour la carrière universitaire de ses enfants.

Ensuite, on savait qu’il faudrait discuter sévèrement en ce qui concerne les contrats de Paul Pierce et Ray Allen, free agents particulièrement courtisés cet été. Car, on se répète à longueur de billets sur le sujet, avec autant d’équipes ayant fait le vide sous le cap, ceux qui n’auront pas décrochés le gros lot risquent d’être frustrés et de surpayer la seconde vague de talents. Vague dans laquelle se situe idéalement Paul Pierce. Surtout qu’il est celui dont le registre se rapproche le plus de celui de Lebron James, free agent le plus courtisé. Ray Allen, lui, était vu comme LE joueur capable de transformer un roster assemblé cet été en vraie équipe capable de gagner le titre.


Comme si cela ne suffisait pas, la situation du secteur intérieur était encore plus problématique. Il était crucial de vite faire le point là-dessus, puisque la défense dans la peinture était l’an dernier un atout puissant pour les Celtics. C’est notamment grâce à leur capacité à défendre sur Dwight Howard en 1-contre-1 que les verts ont pu disposer du Magic d’Orlando en PlayOffs. Avec Kendrick Perkins blessé jusqu’en janvier et Rasheed Wallace qui parle avec insistance de retraite, le bloc se fissure largement.

On se mettait même à penser que Danny Ainge, qui a été assez audacieux pour bâtir le Big Three, serait assez fou pour entamer dès cet été une restructuration d’effectif. Autour de Rajon Rondo et avec Kevin Garnett en grand frère, ça pourrait avoir une certaine gueule. Surtout que sur ces trois dernières années, l’organisation des Celtics a donné tous les gages de qualité possibles, ce qui aurait pu attirer pas mal de free agents qui ont des grosses ambitions. Sans oublier la ferveur des supporters qui doit en séduire plus un à l’idée de revêtir cette tunique sacrée.

Mais finalement, Doc Rivers rempile. Paul Pierce et Ray Allen ont resigné. Même Rasheed Wallace commence à dire qu’il a peut-être parlé sous le coup de la déception et ne serait pas contre ressortir de sa boîte de temps à autres l’an prochain. On a également appris la signature de Jermaine O’Neal. Encore un recrutement typiquement dans le style des Celtics, avec ce vieux briscard rugueux de JO qui se pointe du côté de Boston, pour venir ajouter de la densité à ce secteur intérieur.


Financièrement, par contre, ça fait mal. Et si l’on peut considérer que les salaires des Tres Amigos sont encore justifiés pour la saison à venir, ils seront clairement surpayés dès la saison prochaine. $20 millions sur 2 ans pour Jesus. $61 millions sur 4 ans pour The Truth. $ 39 millions sur 2 ans pour The Big Ticket. Même l’intégralité de la MLE pour Jermaine O’Neal, ça fait assez onéreux. Sans oublier que dès l’été prochain, il faudrait peut-être renouveler les contrats de Kendrick Perkins et Glen Davis, plutôt satisfaisants jusque là et qui risquent d’être assez convoités.

Boston a donc plombé ses finances. Mais les joueurs le méritent. Leur parcours démentiel de l’an passé parle pour eux. Ils méritaient une nouvelle opportunité, une autre chance. Qu’importe le prix à payer, les dirigeants savaient qu’ils le devaient à ces joueurs, à ces fans, à la NBA toute entière et à eux-même, eux qui ont bâti ce roster.

Certes, les athlètes seront plus vieux d’un an. Et cela sera une nouvelle fois un problème, pour arriver à enchaîner les matchs à haute intensité dans une série, ou tout simplement lors de la saison pour sécuriser un bon spot. Car il faudrait au moins avoir l’avantage du terrain pour le premier tour des PlayOffs, histoire de pouvoir mettre la machine en mode PlayOffs dans les conditions les plus propices.

Mais après ça, construisez n’importe quelle super-équipe que vous voulez. Quand arrivera le mois de mai, la route vers les Finales passera par les Celtics. Show tv, photos Tweeter, max contracts, sourires et accolades : tout cela ne vaudra plus rien dans l’enfer du TD Garden.

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